Un passé de « fleuve à vin »

11 mars 2009

bulgarie.jpgAvec sa large fenêtre sur la mer Noire, la Bulgarie est le plus septentrional des nouveaux pays entrants. Elle partage une frontière avec la Turquie, tout comme la Grèce d’ailleurs. Son accession à l’UE est prévue en 2007. Derrière la Roumanie et la Hongrie, la Bulgarie arrive en troisième position en terme de volume.

 

 

 

 

carte_bulgarie.jpgLa Bulgarie produit bon an mal an environ 2,5 millions d’hl de vins. Contrairement à la Roumanie voisine, la Bulgarie n’a pas de traditions viticoles. Longtemps sous domination turque, le pays vivait sous le régime de la prohibition musulmane. Son vignoble, édifié dans les années 60 au temps du règne communiste, avait une vocation essentiellement exportatrice. A 90 % les vins partaient à l’étranger et notamment vers la Russie. Ne disait-on pas à l’époque qu’un « fleuve de vin coulait vers l’URSS », à partir de grandes usines à vin modernes. Parlant fleuve, le Danube, qui prend sa source en Allemagne pour se jeter dans la mer Noire, traverse, entre autres pays, la Slovénie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie, servant un peu de fil rouge (ou plutôt de fil bleu) à ces différentes nations. C’est souvent dans sa vallée que se tient le vignoble. La Bulgarie ne fait pas exception, où une part importante du vignoble réside dans les plaines alluviales. Alors que les vins blancs prédominent un peu partout en Europe orientale, la Bulgarie est tournée pour les deux tiers vers les vins rouges (beaucoup de Cabernet, du Merlot mais aussi des cépages nationaux comme le Gamza, le Kadarka, le Pamid ou le Mavrud). Dans les années 70, le gouvernement bulgare a mis en œuvre un système de dénominations géographiques, toutefois moins détaillé que celui de l’AOC français. En l’espace de quelques années, la Hongrie a perdu beaucoup de ces parts de marché export (baisse de moitié en volume et en valeur en 4 ans). Aujourd’hui, près de 70 % du raisin transformé en vin est destiné à la consommation familiale ou à une « consommation de voisinage », sur des circuits courts de types informels. L’essentiel de la production de raisins est assurée par de petits producteurs « ex-coopérateurs » (260 000, 20 % des surfaces), des producteurs indépendants des ex-coopératives d’Etat (163 000, 60 % des surfaces) et des ex-coopératives d’Etat (2 000, 20 % des surfaces). La production de vins « marchands » – un peu moins d’un million d’hl – est assurée par une centaine de négociants vinificateurs acheteurs de raisins. Les principaux opérateurs s’appellent Boyar Estates (150 000 hl), les caves de Burgas, Promorié (100 000 hl chacune), Slaviantsi et Vini-Sliven (80 000 et 40 000 hl). Quelques investisseurs sont présents : bulgares mais aussi étrangers, russes, français, italiens, allemands et espagnols.

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