Brèves : Etats généraux de l’alimentation, gastronomades, validation de l’omnibus, …

16 janvier 2018

Etats généraux de l’alimentation

D’abord clarifier la place du vin et des eaux de vie dans la société !


En conclusion de la première étape des états généraux de l’alimentation, le président Macron avait demandé à chaque filière d’établir une feuille de route pour définir ses priorités.

La filière viticole a rendu, le 19 décembre dernier une réponse cinglante qui met l’état face à ses contradictions particulièrement sur la question de la santé publique. « Le plan de la filière vinicole est prêt mais nous demandons une clarification politique au plus haut niveau de l’Etat. Nous attendons en effet une reconnaissance préalable, réelle, de la place du vin et des eaux-de-vie de vin dans notre société en tant que produit de civilisation. On ne peut pas nous demander de nous engager dans un plan filière tout en mettant en place une stratégie de dévalorisation d’un produit qui porte les valeurs de la marque France  » argumente Jean-Marie Barillère le président du CNIV.

Car en parallèle des Etats Généraux de l’Alimentation, l’état fait peser une nouvelle menace sur la l’économie du vin. Dans la Stratégie Nationale de Santé 2018-2022, le vin sera classé au même niveau que les drogues illicites. Cette évolution marque une nouvelle étape dans la stratégie de diabolisation perpétuelle de l’image du vin, en laissant entendre que toute consommation serait nocive. Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de France Agrimer ajoute « Si cette direction sans précédent était maintenue, c’est l’avenir de la filière vinicole qui s’en trouverait profondément remis en cause. Dans ces conditions, pourquoi nous demander de nous projeter dans le futur ? ». Selon Jean-Marie Barillère, il n’y a pas lieu, de mener deux politiques de prévention différentes entre les vins et le Cognac. Il s’agit de deux produits de civilisation la concentration de chacun n’a rien à voir avec la politique de prévention à mener pour protéger les populations.

Le plan de la filière prévoit un engagement social, environnemental, sanitaire ainsi qu’une création de valeur à tous les maillons de la chaîne. Le monde du vin et des Spiritueux demande pour pouvoir prendre ces engagements qu’un contrat de filière soit signé avec l’état afin de pouvoir enfin poursuivre sereinement son développement économique et couvrir notamment le coût de la transition écologique.

Malgré l’expression forte de ses inquiétudes, la filière n’a pas reçu de signe du gouvernement avant la clôture des états généraux de l’alimentation. Le plan de la filière viti-vinicole française n’a donc pas pu être pris en compte dans les conclusions qui ont été annoncées par le premier ministre Edouard Philippe le 21 décembre dernier. Mais les négociateurs sont confiants car l’état ne peut se permettre de ne pas écouter les inquiétudes d’un secteur qui, faut-il le rappeler, représente quelques 500 000 emplois et pèse 8 milliards d’€uros d’excédents dans la balance commerciale.

 

 

Gastronomades : Prix « Cognac révélation culinaire »

 

Voilà 12 ans que l’interprofession du Cognac soutient ce concours, organisé dans le cadre des gastronomades, qui vise à récompenser une valeur montante de la gastronomie française. Les nominés étaient sélectionnés par Jean-Sébastien Petitdemange et Philippe Toinard, tous les deux critiques gastronomiques. « La tendance est à la cuisine simple et sans fioritures qui met en valeur la qualité intrinsèque des produits de base ce qui impose une parfaite exigence dans la qualité du sourcing (par exemple : élevage laitier, fabriquant, affineur…) explique Jean-Sébastien Petitdemange, le président des gastronomades, nous avons donc orienté notre sélection selon ces critères en veillant aussi à ce que l’établissement soit très abordable. Le Jury, composé d’anciens lauréats et de journalistes gastronomiques a décerné le prix à Rodolphe Pottier, âgé de 25 ans, chef du restaurant « Rodolphe » à Rouen. Au cours de l’année qui vient, le BNIC ca rencontrer le Chef et lui proposer de créer des recettes et des alliances autour du Cognac. Un beau challenge pour ce chef dont les racines sont ancrées au pays du Calvados.

 

 

« Cognac Pairing »

Une application pour allier Cognac et mets

Consommer le Cognac en cours de repas est, selon les pays, une pratique courante. Mais une nouvelle tendance plus gastronomique semble apparaitre : celle d’exploiter la richesse aromatique du Cognac en l’associant à des mets raffinés. L’interprofession du Cognac a développé une application qui permet, d’explorer des mariages selon ses préférences. Une fois les accords maîtrisés, on peut passer à la pratique et réaliser des recettes de chefs cuisiniers sélectionnées en partenariat avec Gault&Millau, pour une dégustation avec le cognac adapté. Disponible en anglais et en français, elle sera utilisée pour des formations professionnelles et mise gratuitement à disposition de tous les amateurs de Cognacs. (Disponible sur Apple store et Android)

 

 

 

Validation définitive de l’Omnibus

Enfin ! Diront les viticulteurs charentais. Mais faire bouger les lignes d’un  texte Européen n’est pas chose simple ! Il aura fallu plusieurs mois et la mobilisation de la viticulture français toute entière aux cotés de l’UGVC pour enfin aboutir à une situation réglementaire plus saine. Le 13 décembre dernier, le parlement Européen a définitivement entériné les principes d’un statut spécifique pour les vignes apes à produire des vins destinée à produire du Cognac. Ainsi, il n’y aura dorénavant plus d’interprétation possible des textes concernant la possibilité de déplanter les vignes d’une région viticole française au profit du vignoble de Cognac. La conséquence sera que les contingents régionaux seront dorénavant définis et attribuables par filière et non de façon globale.

Mais le ciel n’est pas encore totalement dégagé de l’ombre des grands rapaces au dessus du vignoble charentais. Les fameux Vautours qui sont à l’origine de tout ce remue-ménage, en achetant des droits hors région ont pris l’initiative d’attaquer l’administration qui leur refuse le droit de planter ces superficies dans le vignoble charentais. L’UGVC, le BNIC et la CNAOC accompagneront l’état dans le contentieux qui s’annonce.

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