M. Patrice Rétaud, le responsable de l’antenne, a constitué ces dernières années une véritable équipe « protection du vignoble charentais »qui réalise un travail de fond dont la finalité est d’affiner les stratégies de raisonnement de la lutte contre les parasites, de tester toutes les nouvelles spécialités phytosanitaires avant et après leur commercialisation et bien sûr d’éditer le Bulletin régional d’avertissements agricoles. Le développement important des activités d’expérimentations depuis cinq ans, notamment sur des parasites comme le mildiou, l’oïdium, le black-rot, et d’actions de terrain spécifiques au niveau de la flavescence dorée n’a pu être réalisé que grâce au travail des trois ingénieurs, M. P. Rétaud, Mme Nicole Couanon et M. Bernard Robert, auxquels viennent se joindre, de début mai à la fin octobre, 7 techniciens compétents. Ces personnes, qui appartiennent à FREDON (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles), ont un statut soit de technicien vacataire, soit d’étudiant stagiaire.
Un gros travail d’expérimentation sur les produits phytosanitaires et les stratégies de lutte
Le travail d’expérimentation mobilise des moyens importants puisque les essais sont réalisés sur trois sites dont l’un est équipé d’un système de brumisation et sur un certain nombre de sujets très pointus et d’actualité comme par exemple les phénomènes de résistance au mildiou des fongicides à base de QOI, les travaux de l’antenne SRPV de Cognac contribuent à faire évoluer les connaissances. Des démarches de validations de nouvelles approches de stratégies de lutte sont actuellement expérimentées par le biais de la modélisation et d’autres moyens modernes d’évaluation des risques parasitaires. Les ingénieurs ont aussi une démarche d’écoute et d’échange techniques auprès des opérateurs de l’ensemble de la filière protection du vignoble régionale et aussi nationale. Chaque année au cours de la saison, de nombreux échanges ont lieu avec les techniciens des Chambres d’agriculture, techniciens de distribution, les techniciens des firmes phytosanitaires, les ingénieurs des autres régions SRPV et de l’INRA. Parallèlement, un travail d’observation de la phénologie et du parasitisme dans la région délimitée a été mis en place pour affiner toutes les démarches de conseils qui sont diffusées soit par le biais de contacts directs, de réunions d’information ou par les Bulletins d’avertissements agricoles. Plus que jamais, les préconisations doivent reposer sur une évaluation sérieuse de la situation au niveau du vignoble et en Charentes, il faut reconnaître que la structure de l’aire de production répartie sur une zone de 80 km du nord au sud et d’est en ouest ne facilite pas les choses.
Un réseau de plus de 20 sites d’observation pour affiner les stratégies de lutte et de conseils