Bilan technique pour les observateurs

10 février 2009

Le 28 août dernier, l’antenne SRPV de Cognac avait réuni l’ensemble des observateurs pour une journée d’information technique au cours de laquelle plusieurs visites d’essais ont permis aux viticulteurs de faire le point sur l’actualité phytosanitaire de la campagne. La finalité de cette animation est aussi de remercier la vingtaine de viticulteurs de leur investissement personnel tout au long de la saison pour faire remonter, toutes les semaines, des informations précises sur le développement du cycle végétatif.

groupe_de_viticulteurs.jpgL’antenne du SRPV de Cognac réalise des travaux d’expérimentation importants sur tous les problèmes de protection du vignoble et d’utilisation des produits phytosanitaires.

M. Patrice Rétaud, le responsable de l’antenne, a constitué ces dernières années une véritable équipe « protection du vignoble charentais »qui réalise un travail de fond dont la finalité est d’affiner les stratégies de raisonnement de la lutte contre les parasites, de tester toutes les nouvelles spécialités phytosanitaires avant et après leur commercialisation et bien sûr d’éditer le Bulletin régional d’avertissements agricoles. Le développement important des activités d’expérimentations depuis cinq ans, notamment sur des parasites comme le mildiou, l’oïdium, le black-rot, et d’actions de terrain spécifiques au niveau de la flavescence dorée n’a pu être réalisé que grâce au travail des trois ingénieurs, M. P. Rétaud, Mme Nicole Couanon et M. Bernard Robert, auxquels viennent se joindre, de début mai à la fin octobre, 7 techniciens compétents. Ces personnes, qui appartiennent à FREDON (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles), ont un statut soit de technicien vacataire, soit d’étudiant stagiaire.

Un gros travail d’expérimentation sur les produits phytosanitaires et les stratégies de lutte

Le travail d’expérimentation mobilise des moyens importants puisque les essais sont réalisés sur trois sites dont l’un est équipé d’un système de brumisation et sur un certain nombre de sujets très pointus et d’actualité comme par exemple les phénomènes de résistance au mildiou des fongicides à base de QOI, les travaux de l’antenne SRPV de Cognac contribuent à faire évoluer les connaissances. Des démarches de validations de nouvelles approches de stratégies de lutte sont actuellement expérimentées par le biais de la modélisation et d’autres moyens modernes d’évaluation des risques parasitaires. Les ingénieurs ont aussi une démarche d’écoute et d’échange techniques auprès des opérateurs de l’ensemble de la filière protection du vignoble régionale et aussi nationale. Chaque année au cours de la saison, de nombreux échanges ont lieu avec les techniciens des Chambres d’agriculture, techniciens de distribution, les techniciens des firmes phytosanitaires, les ingénieurs des autres régions SRPV et de l’INRA. Parallèlement, un travail d’observation de la phénologie et du parasitisme dans la région délimitée a été mis en place pour affiner toutes les démarches de conseils qui sont diffusées soit par le biais de contacts directs, de réunions d’information ou par les Bulletins d’avertissements agricoles. Plus que jamais, les préconisations doivent reposer sur une évaluation sérieuse de la situation au niveau du vignoble et en Charentes, il faut reconnaître que la structure de l’aire de production répartie sur une zone de 80 km du nord au sud et d’est en ouest ne facilite pas les choses.

Un réseau de plus de 20 sites d’observation pour affiner les stratégies de lutte et de conseils

patrice_retaud.jpgC’est pour cette raison qu’un réseau d’observateurs a été constitué et étoffé au fil des années pour mieux quadriller le vignoble et surtout mieux apprécier les risques parasitaires. Une vingtaine de viticulteurs réalisent bénévolement un travail d’enregistrement sur des parcelles d’Ugni blanc (en majorité) et aussi sur des Merlot et du Cabernet. Un système de notation maintenant bien rodé a été mis en place de la mi-mars à la fin août à la fois pour apprécier l’évolution de la croissance de la vigne, l’incidence de la climatologie locale et la pression de parasitisme. Sur la plupart des sites, des témoins non traités ont été mis en place pour détecter au printemps l’apparition des parasites et suivre leur évolution au fil des mois. Chaque semaine, les viticulteurs envoient par télécopie à l’antenne de Cognac un relevé complet avec des informations sur la climatologie (essentiellement les pluies), le stade de la vigne, la longueur des rameaux, l’application de traitements et l’éventuelle présence de parasites sur les témoins et dans le reste des vignes. En cours de saison, des échanges directs dans le cadre de comptages plus précis ou par téléphone permettent d’établir un dialogue technique constructif pour optimiser la protection. 

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