Nouvelle Aquitaine, c’est le nom qui était majoritairement approuvé le lundi 27 juin, par l’assemblée plénière du conseil régional, présidé par Alain Rousset, pour baptiser la grande région Poitou-Charentes, Limousin, Aquitaine. Ce joli nom, qui prend appui sur le passé pour s’envoler vers l’avenir, c’est cette chère Aliénor que nous le devons (voir encadré) : lorsqu’il était sous son autorité, le duché d’Aquitaine occupait en effet la région telle qu’elle est aujourd’hui.
Alors c’est dit – ou presque*-, que nous soyons né à Royan ou à Barbezieux, nous sommes devenus des « néo-aquitains »…mais c’est aussi le cas des habitants de Nontron, de Brive-la-Gaillarde, de Bayonne…bref, des dix autres départements qui composent aujourd’hui, avec les Charentes, cette grande Région…Dix départements dont nous vous proposons de découvrir à grands traits, du nord au sud, avec un zoom particulier sur leur viticulture…
*Cette appellation ne deviendra officielle qu’après sa validation par le Conseil d’Etat, au plus tard le 1er octobre.
Aliénor d’Aquitaine, une femme d’exception !
Aliénor est la petite-fille du troubadour Guillaume IX d’Aquitaine, qui célébrait l’amour courtois et accueillait les poètes à la cour de Poitiers. La duchesse ne manque pas à la tradition familiale et, sa vie durant, entretient autour d’elle une cour de poètes.
Peu de vies, il est vrai, seront aussi remplies que la sienne : elle est successivement reine de France et reine d’Angleterre ; deux de ses fils, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre, deviennent eux-mêmes rois d’Angleterre. Elle a deux filles du roi de France et huit enfants de celui d’Angleterre, le dernier de ses enfants, le futur Jean sans Terre, étant né dans l’année de ses 45 ans.
Femme de caractère, Aliénor a pris part à toutes les péripéties politiques de son époque et, par son divorce d’avec le roi de France et son remariage avec le futur roi d’Angleterre, elle a inauguré huit siècles de guerres et de rivalités entre les deux nations !
Une région forte et attractive
Attractifs et complémentaires, les trois territoires possèdent tous les atouts nécessaires à la construction d’une région forte : de l’agriculture au tourisme, en passant par l’industrie, la recherche, et l’innovation…
l’Education et la formation
°296 lycées publics et 164 lycées privées (chiffres 2014)
°181 000 étudiants
°6 pôles universitaires : La Rochelle, Poitiers, Limoges, Bordeaux, Bordeaux-Montaigne, Pau et pays de l’Adour
°23 écoles supérieures dont 15 écoles d’ingénieurs
°115 centres de formation d’apprentis ( CFA)
°des pôles d’excellence de formation : aéronautique, métiers du cuir et du luxe…
Un littoral exceptionnel
°720 km de littoral
°Une région leader pour la filière glisse
°1er bassin ostréicole de France
°2ème rang national pour l’économie maritime
°3 ports maritimes : La Rochelle, Bordeaux, Bayonne
°5 criées : La Cotinière, La Rochelle, Royan, Arcachon et Saint-Jean-de-Luz.
Un poids lourd du Tourisme
°27 millions de touristes
°87 000 emplois touristiques
°Parc du Futuroscope : 1,8 millions de visiteurs
°Vieille ville de Sarlat : 1,5 million de visiteurs
°Dune du Pilat : 1,4 million de visiteurs
°Cité historique de Saint-Emilion : 1 million de visiteurs
°Aquarium de la Rochelle : 0,8 million de visiteurs
°Zoo de la Palmyre : 0,7 million de visiteurs
°Grotte de Lascaux : 0,3 million de visiteurs
°Tapisserie d’Aubusson : patrimoine culturel immatériel de l’humanité
°Porcelaine de Limoges : inventaire du patrimoine culturel immatériel en France
Première région agricole de France*
°2,8 millions d’hectares de forêts
°1ère région boisée de France
°85 000 exploitations agricoles
°1er espace européen en valeur de production agricole
°1ère région d’élevage ( bovins-viande, caprins, ovins)
°1ère région pour de nombreux fruits et légumes et pour de grandes cultures ( mais, tournesol)
°3ème vignoble en Europe
°3ème région de France en termes de surface dédiée à l’agriculture biologique
°Une agriculture leader pour les signes de qualité : 156 signes (AOP,IGP, STG)
*En valeur de production, en nombre d’exploitations et en surfaces agricoles.
Une région qui croit en l’innovation ( personnages et ?)
°Des filières d’excellence : aéronautique et spatiale, agro-alimentaire, bois, chimie, éco-industrie, énergie, image-numérique, nautisme, cuir et luxe, céramique, cosmétique, santé, technologie laser, tourisme, transport, mécanique, silver-économie
°11 pôles de compétitivité
°1ère région (hors Ile-de-France) pour l’investissement recherche et transfert de technologie
Infographie : service communication de la région Nouvelle Aquitaine.
La Vienne et les Deux-Sèvres 86 – 79
Difficile, si l’on veut parler vins de dresser des portraits séparés de ces deux départements…Ils se partagent en effet l’appellation Haut-Poitou et produisent l’un et l’autre des vins d’appellations Saumur et Anjou, rattachées aux vins de Loire…
A grands traits…
La Vienne
431 248 habitants
Superficie :
Préfecture : Poitiers
Sous-préfectures : Châtellerault / Montmorillon
Spécialités gastronomiques
Le broyé du Poitou, le melon du Haut-Poitou, la truffe noire, le farci poitevin, le macarons de Montmorillon, les escargots, le tourteau fromager…
Sites remarquables
L’Abbaye de Saint-Savin, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le roc-aux-sorciers d’Angles-sur-L’anglin
Rendez-vous culturels
Les Heures Vagabondes, les soirées lyriques de Sanxay, les festivals « Au fil du son », « Les vacances de Mr Haydn », « les Polychromies de Notre Dame la Grande », Jazzellerault, et la Gamers Assembly (rendez-vous national de jeux vidéo et de sports électroniques)
Économie
Le tourisme, avec le Futuroscope et le nouveau spectacle nocturne du Cirque du Soleil, la Vallée des Singes, le Thermalisme à La Roche-Posay, Center Parcs…mais aussi l’aéronautique, la sous-traitance automobile, la viticulture / agriculture et l’industrie agro-alimentaire.
Les Deux-Sèvres
365 059 habitants
Préfecture : Niort
Sous-préfectures : Bressuire et Parthenay
Spécialités gastronomiques
Le broyé du Poitou, le melon du Haut-Poitou, la truffe noire, le farci poitevin, les escargots, le tourteau fromager… mais aussi l’angélique, la mojette, le chabichou et le beurre d’Echiré
Sites remarquables
Le marais poitevin, les églises romanes de Saint-Savinien, de Saint-Pierre et de Saint-Hilaire classées au patrimoine mondial de l’Unesco, les villages anciens d’Exoudun, d’Auge, de Saint-Christophe-la-Cigogne…
Rendez-vous culturels
Festival des jeux de Parthenay, Festival du Nombril du monde à Pougne Hérisson, Festival International du film ornithologique, Contes en Chemins autour de Saint Maixent, Terri’Thouars Blues à Thouars…
Economie
Essentiellement l’agriculture, avec une importante chaîne « produits laitiers »
L ‘industrie est présente en agroalimentaire, bois, automobile, équipement et matériels électriques et électroniques, carrières et cimenterie.
Le secteur des services est très bien implanté avec les sièges de nombreuses mutuelles.
L’AOC Haut Poitou
Le vignoble du Haut-Poitou, en coteaux ou sur les replis des plateaux pour une meilleure exposition au soleil, est un vignoble caractéristique d’îlots, de « fiefs de vigne ». Il s’étend sur deux communes des Deux-Sèvres et sur 45 communes de la Vienne. Sur ses quelques 700 hectares de superficies, 130 sont en production AOC
L’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) est reconnue depuis 2011. Les Sols sont argilo-calcaires, du Crétacé au nord et à l’est (argile sur craie tuffeau), du Jurassique au sud et à l’ouest (terres de groies).
Les cépages plantés sont le Sauvignon Blanc et le Sauvignon Gris pour les Blancs, le Cabernet Franc, le Gamay, le Pinot Noir, et le Merlot pour les Rouges
On parle »DES » Haut-Poitou car il y a 4 AOC Haut-Poitou : le Blanc Sauvignon, le Blanc Sauvignon Gris ou de son nom local Fié Gris, le Rosé issu d’un assemblage de Cabernet Franc, Gamay et Pinot Noir et le Rouge provenant d’au moins 60% de Cabernet franc, complété ou non de Gamay et de
Pinot Noir. Le Haut-Poitou est le seul vignoble à pouvoir revendiquer en AOC le Sauvignon Gris 100%, un cépage traditionnel qui sort de l’oubli.
°Rendement maximum autorisé :
Blanc : 67 hl/ha, Rosé: 60 hl/ha, Rouge: 58 hl/ha
°Production moyenne annuelle : 8 000 hl soit 1 million de bouteilles
Saumur et Anjou
Dans les Deux-Sèvres, les vins d’appellation Anjou occupent environ 800 hectares, sur 15 communes, dans le nord du département près de Thouars. Pour produire toutes les appellations Anjou, les vignes sont principalement plantées, pour les rouges, en Cabernet franc (à 80%) et en Sauvignon; on trouve aussi un peu de Gamay et de Grelot. Les blancs quand à eux sont en majorité issus de Chenin. Les viticulteurs produisent aussi du Saumur mousseux ou du Crémant de Loire. Trois communes des Deux-Sèvres produisent quand à elles des vins d’appellation Saumur, tout comme deux communes en Vienne. Dans ce dernier département, l’AOC Anjou concerne 9 communes et environ 40 agriculteurs, qui sont souvent aussi des céréaliers.
La Creuse 23
Le vin en Creuse aujourd’hui, ce n’est plus qu’un souvenir. Comme dans bien d’autres départements, le phylloxera est passé par là dans la seconde moitié du XIVème siècle et a éradiqué les vignes…mais quelques irréductibles y croient encore : on a replanté de la vigne en Creuse !
A grands traits…
121 517habitants
Superficie : 5565 km2
Préfecture : Guéret
Sous-préfectures : Aubusson
Spécialités gastronomiques
Pâté aux pommes de terre, gâteau creusois aux noisettes, fondu creusois, bœuf limousin aux cèpes…
Sites remarquables
Aubusson, sa tapisserie classée au patrimoine Immatériel de l’Humanité et la cité internationale toute nouvellement inaugurée qui lui est consacrée, le parc animalier des Monts de Guéret, les Pierres Jaumâtres à Tolx Sainte Croix, le Château de Villemonteix…
Rendez-vous culturels
Festival des Arts dans la rue, festival des Sortilèges de la pleine lune, Voix d’été en Creuse…
Économie
L’agriculture en premier lieu, avec 4500 exploitations agricoles, la moitié de la surface totale du département est occupé par des terres agricoles, avec une longue tradition d’élevage surtout bovin.
Le tourisme vert et rural connaît aussi un bel essor.
Du vin creusois ? Et pourquoi pas…
Aujourd’hui, c’est grâce à une alliance franco-britannique «L’entente cordiale » qu’une trentaine de bouteilles accueillent encore du vin creusois du côté de Dun-le-Palestel. Depuis une dizaine d’année,
cette association hédoniste, qui pratique aussi le scrabble, la danse ou le théâtre, a décidé d’explorer cet art bien français qu’est la culture de la vigne. Quelques centaines de pieds de Gamay et de Pinot noir sont entretenus et travaillés régulièrement par une toute petite poignée d’amateurs sur une parcelle de ce qui fut à la fin des années 80, le vignoble du Clos Brégeot …les volontaires sont beaucoup plus nombreux pour assister en novembre à la Fête des Vendanges !
Mais à Mortroux, dans le nord du département, c’est de manière très professionnelle qu’Angélique Gabrielle a décidé de relever le défi et de produire du vin en Creuse ! Très rapidement initiée aux subtilités du vin – son père est viticulteur en Bourgogne – Angélique a en effet passé un BEP, un BAC pro et un BTS dans le prestigieux lycée viticole de Beaune, Elle a abandonné sa Bourgogne natale pour suivre son compagnon à Mortroux : « De toute façon, explique-t-elle, je m’étais toujours dit que je m’installerai dans un petit vignoble, où il y a tout à créer ».
Le vignoble de ses rêves, c’est dans un premier temps dans le Cher voisin qu’elle le trouve, à Châteaumeillant, avec 4,4 hectares qui se libèrent en 2014. Quelques mois plus tard, le premier millésime de la cuvée Julius, un 100 % Gamay du nom de son fils, voit le jour. Un vin fruité, avec un beau complexe tanins\arômes et de la fraîcheur, qui obtient une médaille d’or au concours agricole de Paris en février 2015.
Mais Angélique n’en a pas pour autant abandonné son rêve creusois : Il y a quelques mois, en mai dernier, elle plante ses premiers pieds de vignes à Mortroux, sur 10 ares, « …pour essayer, tester le sol et le climat. J’ai planté des cépages rustiques, pas trop sensibles à la maladie et à l’humidité : de la Roussane en blanc et de la Mondeuse en rouge. Pour le moment ma vigne est encore à ras de terre mais je la trouve déjà très belle…rendez-vous dans trois ans pour la première récolte ! » Bon courage et bonne chance, Angélique…
La Haute Vienne 87
Bien que la Haute-Vienne n’ait jamais été connue comme une grande région viticole, la vigne y était présente dès l’antiquité. Elle couvrait même une part importante des terres cultivées jusqu’à la crise du phylloxéra au XXème siècle. A cette époque, le vignoble est abandonné. Mais il y a quelques dizaines d’année, l’aventure a recommencé….
A grands traits…
375 869 habitants
Superficie : 5520 km2
Préfecture : Limoges
Sous-préfectures : Bellac, Rochechouart
Spécialités gastronomiques
Clafoutis et flognarde, golden et châtaigne, bœuf limousin, madeleines de Saint-Yrieix, agneau baronet, porc cul noir
Sites remarquables
Lac de saint Pardoux, forteresse de Chaducet, château et Musée d’Art contemporain de Rochechouart, parc zoo de Reynou
Rendez-vous culturels
Fête des ponts de Limoge, Nuits musicales de Claix, festival du Haut Limousin, les Ostentions limousines, l’Estivol de Blond…
Économie
La porcelaine est de loin l’activité la plus connue, mais il faut aussi compter sur la filière cuir ( tanneries, ganteries, chaussures avec Weston), la céramique, les biotechnologies, les technologies électroniques et optiques-phoniques. En agriculture, il convient de citer l’importance du bois et de l’élevage.
photos à venir
La belle histoire du rosé de Verneuil
En 1990, une bande de nostalgiques décident de tout mettre en œuvre pour relancer la vigne à Verneuil, où le dernier petit vignoble (4 hectares) avait survécu jusqu’en 1980. L’idée de départ était de replanter quelques ceps, de faire un peu de vin, et d’organiser des fêtes autour de la vigne et du vin.
Finalement, le projet s’est bâti autour de deux objectifs : amener de l’animation dans la commune et permettre à un agriculteur d’exploiter la vigne en complément d’une autre activité. Les droits obtenus valaient alors pour 3.5 ha, obligatoirement sur le terrain où était planté l’ancien vignoble, et en 1993, naissait l’association les « Amis du Rosé de Verneuil », suivie de la création de la SCEA les « Vignerons de Verneuil ». Conseillés par l’ONIVIN d’Angers, les futurs vignerons ont planté, sur leurs 3.5 ha un tiers de « pinot noir », et les deux tiers restants en « gamay ».
En complément des subventions du Département, de la Région, et de l’Europe, les amis du rosé de Verneuil ont proposé l’achat « fictif » de ceps de vigne, au prix de 500 francs, remboursables au bout de 5 ans, et donnant droit à une bouteille de Rosé de Verneuil gratuite, chaque fois qu’il y a vendange. En tout, quelque 500 pieds de vigne ont été « vendus ». Ce projet a surtout permis de fédérer un grand nombre de personnes autour du slogan qui trottait dans toutes les têtes, « on reboira du Rosé de Verneuil ».
Une grande fête a salué la plantation des premiers pieds, le 30 septembre 1995… et le 7 mars 1998, les « Amis du Rosé » organisaient la première « dégustation gratuite » du Rosé de Verneuil
Aujourd’hui, vendanges et dégustations se succèdent, la vigne s’est agrandie, une cave a été construite- le département de la Haute-Vienne ne possédant pas de cave viticole, c’est la cave coopérative de Saint-Sornin en Charente qui a accueilli le produit des vendanges pendant quelques années- et la SCEA « Les Vignerons de Verneuil » produit aujourd’hui, en plus de son fameux rosé, un rosé pétillant, un rosé pamplemousse et un rosé pomme verte.
www.leverneuillais.fr
La Corrèze 19
Sur cette ancienne terre de vins, noyers et chênes truffiers avaient commencé à remplacer le vignoble dès la première moitié du XXe siècle, avant que l’élevage ne le supplante totalement. La vigne corrézienne s’était endormie…mais il y a quelques décennies, un groupe d’hommes et de femmes passionnés ont décidé de lui redonner vie et éclat.
A grands traits…
241 247 habitants
Superficie : 5860 km2
Préfecture : Tulle
Sous-préfectures : Brive-la-Gaillarde, Ussel
Spécialités gastronomiques
Millassous de pommes de terre, cèpe farci, farcidures, bouligous, girolles, truffes, noix, tarte aux myrtilles…
Sites remarquables
Les pans de Travessac, le gouffre de Fage, le château de Val, la forteresse de Vertadour, les tours de Merle, cinq des plus beaux villages de France…
Rendez-vous culturels
Festival de la Vézère, festival du château de Sédières, Nuits de nacre, Rendez-vous de la rue et des Arts
Économie
L’agriculture, l’élevage en particulier, est le fer de lance économique du département. Il faut aussi citer la filière bois- 45% du territoire est recouvert de forêts -, la mécanique de précision, l’agroalimentaire et le tourisme, qui enregistre de fortes progressions.
Des projets collectifs qui font renaître une production traditionnelle.
La Viticulture en Corrèze couvre 70 ha, la taille des vignobles allant de 0.30 ha à 6 ha par exploitation (51). Tous sont destinés à la production de vin sous IGP : 57.9% rouge, 16.3% rosé, 14.5% de blanc et 11.3% vin paillé.
Cinquante-six % des viticulteurs sont regroupés au sein des deux structures coopératives que sont la Cave de Branceilles et celle des Coteaux de la Vézère. Les structures coopératives représentent 68% des surfaces et 85% des volumes produits.70 % des volumes produits sont commercialisés directement sur le site de production.
Le Vignoble de Branceilles a été mis en place à compter de 1988 par 9 agriculteurs, qui cultivent sur sol argilo-calcaires, Gamay, Merlot, Cabernet Franc et Chardonnay pour le vin paillé. Ils produisent
un vin rouge générique, un vins rouge vieilli en fut de chêne, un vin rosé et du vin paillé, sous la marque commerciale Mille et une Pierres
Le Vignoble des Coteaux de La Vézère a commencé ses plantations en 2003. La Société Coopérative Agricole des Coteaux de la Vézère est créée pour vinifier et commercialiser le vin. Un chai fonctionnel voit le jour en 2007. L’objectif du groupe est d’implanter une superficie de 30 ha, dans un sol à dominante schisteuse. Les cépages choisis sont, pour le blanc (68% de l’encépagement) : Chardonnay, Chenin, Sauvignon Gris, Muscat petit grain, et pour le rouge (32% de l’encépagement) : Pinot, Merlot et Cabernet franc. Ils élaborent du rouge, du rosé, du blanc sec, du blanc doux et et du vin moelleux sous la marque commerciale Saillant Vézère
Le Vin Paillé, un nom controversé
Issu d’une ancienne tradition corrézienne, le Vin Paillé de la Corrèze est né au Moyen-Age. Son élaboration commence par la récolte des meilleures grappes à la main. Celles-ci sont déposées sur des clayettes avant d’être mises à sécher dans des locaux aérés. Lors du passerillage, le raisin perd son eau et se concentre en sucre et en arômes. A l’approche de Noël, les raisins sont pressés, le Vin Paillé est ensuite élevé pendant 2 ans minimum.
Sa production est relancée en 1999 sous l’égide du syndicat viticole du vin paillé. Aujourd’hui, ce syndicat fédère 23 producteurs, répartis sur une zone de production composée de 26 communes sur les cantons de Beaulieu sur Dordogne et Meyssac, qui produisent du vin paillé rouge et du vin paillé blanc, sous la marque commercial, le Miel des Muses.
Mais le vin paillé a perdu son nom, en même temps que la bataille qui l’opposait, depuis 2003, aux producteurs jurassiens de « vins de paille » qui trouvaient l’appellation corrézienne trop proche de la leur et susceptible de prêter à confusion….
Désireux de protéger leur AOC, les jurassiens sont allé jusqu’au Conseil d’Etat, qui enjoignait aux viticulteurs corréziens concernés, en mars 2014, de faire disparaître la mention "vin paillé" de leurs bouteilles…Ceux-ci ont décidé d’écouler leurs stocks d’étiquettes et de production antérieure à l’arrêté (2012-2013) avant d’obtempérer, mais à partir du millésime 2014, le vin paillé deviendra « vin passerillé »… mais il ne perdra rien de sa couleur ambré soutenue ou vieil or, et de son nez de noix, d’abricot sec, d’écorce d’orange, d’épices douces, d’amande ou de cerise confite.
La Dordogne 24
C’est au pays de Cyrano, dans le Périgord noir autour de Bergerac, que s’étend le vignoble le plus connu de la Dordogne, celui de Bergerac, riche de 13 appellations. Depuis quelques années cependant, à quelques 70 km de Bergerac, au cœur du Périgord noir, un jeune vignoble commence à se faire connaître, celui de Domme
A grands traits…
416 384 habitants
Superficie : 9060 km2
Préfecture : Périgueux
Sous-préfectures : Bergerac, Nontron, Sarlat-la-Canéda
Spécialités gastronomiques
Omelette aux truffes, tarte aux noix, tourain, mique, pomme de terre sarladaise, confit de canard, foi gras….
Sites remarquables
Grotte de Lascaux, Sarlat, Périgueux, Bergerac, 3 villes d’art et d’histoire, 10 villages classés parmi les plus beaux villages de France, la Roque Saint Christophe, le gouffre de Proumeyssac, le château de Mirandes…
Rendez-vous culturels
Fête de la truffe Noire du Périgord (janvier), fête de l’Oie (février), MIMOS, festival international du Mime à Périgueux, festival Danses et Musiques du Monde à Montignac…
Économie
Le tourisme est l’une des forces économiques du département, tout comme l’excellence de sa production agricole : céréales et vins mais aussi tabac, fraise, noix, truffe, foi gras…d’où l’importance du secteur agro-alimentaire. Mais l’économie de Dordogne, c’est aussi le luxe et les produits de prestige, avec l’installation d’unités de production de Hermès et Repetto, la filière bois-papier-carton et de niches technologiques, telle que le médico-chirurgical ou l’électronique…
Un nouveau venu au pays du Bergerac
Rappelons- le, si besoin en était, le vignoble phare de la Dordogne, c’est le Bergerac : Avec 1,5 % en surface et 1,1 % en volume des AOC françaises en 2015, le vignoble bergeracois occupe 3,9 % de la Surface Agricole Utile du département et représente 9 % du total de la valeur de ses productions.
La viticulture bergeracoise, c’est 710 producteurs pour 11 000 ha en 2015, une production annuelle moyenne de 495 875 hectolitres sur 13 appellations – Les Bergerac (sec, rosé et rouge) et côtes de Bergerac (blanc et rouge), le Montravel (blanc et rouge), les Haut de Montravel et les Côtes de Montravel, le Pécharmant, le Saussignac, le Rosette et le Monbazillac- avec principalement 4 cépages rouges : Merlot, Cabernet franc, Cabernet sauvignon, Côt et 3 cépages blancs : Sémillon, Sauvignon, Muscadelle.
Mais aujourd’hui, lorsque l’on évoque les vins de Dordogne, il convient aussi citer le Vin de Domme et les vignerons des Coteaux du Céou. Au siècle dernier, le vignoble de Domme, situé sur les coteaux calcaires de la vallée de Céou, couvrait plus de 2800 hectares. Le vin, transporté en gabare jusqu’à Bordeaux, était exporté dans le monde entier. Mais la conjonction de plusieurs évènements notamment le phylloxéra et la première guerre mondiale a entraîné un inexorable déclin. Il a fallut attendre 1994 soit plus de 100 ans après sa disparition, pour qu’un groupe d’agriculteurs passionnés fasse revivre le vignoble. Sur les 14 communes du Canton de Domme, plus Campagnac les Quercy et Salviac dans le Lot, le vignoble compte 20 ha en sol argilo-calcaire superficiel, issu d’une roche mère calcaire, appartenant aux étages du «Kimméridgien et du Portlandien» (Jurassique supérieur), plantés en
Merlot (53%), Cabernet Franc (36%), Malbec (6%), Chardonnay (4%), Sémillon (1%).
Depuis quelques années, les 17 viticulteurs de la coopérative des coteaux du Céou produisent du rosé, du blanc, et différents vins rouges et accumulent les médailles d’or et d’argent…A suivre !
La Gironde 33
A grands traits…
1 483 712 habitants
Superficie : 10725 km2
Préfecture : Bordeaux
Sous-préfectures : Arcachon, Blaye, Libourne, Langon, Lesparre-Médoc.
Spécialités gastronomiques
Agneau de Pauillac, Bœuf de Bazas, lamproies, asperges du Blayais, caviar, huitre du Bassin d’Arcachon, cannelés….
Sites remarquables
La dune du Pilat, Saint-Emilion, le phare de Corduan, le miroir d’eau, la place de la Bourse, les quais et le Grand Théâtre de Bordeaux, l’île aux oiseaux, la citadelle de Blaye, l’estuaire de la Gironde, le château de Roquetaillade…
Rendez-vous culturels
Scènes d’été en Gironde, festival orgues d’été à Bordeaux, Saint-Emilion jazz, les Odyssées à Ambes, Arcachon en scène….
Économie
En s’appuyant à la fois sur ses entreprises, ses ressources naturelles et son université, le département et la métropole bordelaise développent des filières d’excellence, créatrices d’emplois et d’innovations
A côté des 4 pôles de compétitivité labellisés (Aéronautique, laser, Bois-foret et agroalimentaire) émergent des Clusters de dimension nationale TIC Santé, Inno’vin (Filière viticole),
Digital Aquitaine (Numérique), TOPOS (Applications satellitaires), AETOS(systèmes de drones)
Aquitaine Chimie Durable, Cluster éolien (AWIC), Sysolia (systèmes solaires industriels aquitains)
Pôle CREAhD (Construction, Ressources, Environnement et Habitat Durables).
L’économie de Bordeaux et de la Gironde s’appuie sur un grand nombre de leaders industriels et technologiques qu’ils soient grands groupes internationaux ou start-ups.
La présence de grands établissements industriels souvent liés à des technologies de pointe a généré un tissu de sous-traitance industrielle et de maintenance de haut niveau de compétence présentant des qualités de réponse en lien avec les exigences des donneurs d’ordres.
La Cité du vin
La Cité du Vin est un équipement culturel inédit dédié au vin comme patrimoine culturel, universel et vivant. Elle offre un voyage spectaculaire autour du monde, à travers les âges, dans toutes les cultures.
Située à Bordeaux, non loin de la Garonne, la Cité du Vin est le seul équipement au monde à proposer pour un large public une telle approche du vin. C’est un lieu accessible au plus grand nombre et ouvert à tous : personnes en situation de handicap, familles, touristes internationaux (signalétique trilingue et compagnon de voyage disponible en 8 langues).
Avant tout un lieu à voir
Son architecture en elle-même est un voyage… L’architecture et la scénographie de La Cité du Vin sont le fruit d’une étroite collaboration entre deux agences, l’agence parisienne d’architecture XTU et l’agence anglaise de scénographie Casson Mann. Leur association, alliance d’une audacieuse et poétique traduction de l’âme du vin, de son patrimoine immatériel, de technologies numériques et immersives, a remporté l’adhésion du jury lors du concours de maîtrise d’œuvre lancé par la Ville de Bordeaux
en 2010, qui imposait une réponse conjointe de l’architecte et du scénographe pour assurer la cohérence entre le contenant et le contenu.
La Cité du Vin s’étend sur 13 350 m² répartis sur 10 niveaux de la base circulaire à la tour. La rondeur de la forme extérieure se ressent dans les volumes, espaces et matériaux intérieurs ; elle offre une sensation de mouvement, de flux ininterrompu de l’extérieur à l’intérieur du bâtiment ; la voûte en bois de la base rappelle la charpente d’un bateau et ressemble à une grande nef ; la flèche de 55 mètres de haut impose La Cité du Vin dans le ciel bordelais.
Mais surtout un lieu à visiter…
Au deuxième étage, le parcours permanent est le cœur de La Cité du Vin. C’est un voyage à travers le temps et l’espace à la découverte du vin dans ses dimensions culturelle, civilisationnelle, patrimoniale et universelle : 3 000 m² comprenant 19 modules thématiques ; un parcours disponible en 8 langues ; plus de 10 heures de contenus de visite grâce à plus de 120 productions audiovisuelles ; près de 100 experts et personnes qualifiées interviewées pour réaliser les contenus. La visite de l’exposition permanente dure environ 2 heures, accompagnées par le compagnon de voyage, un outil numérique novateur qui permet une découverte personnalisée.
La salle des colonnes, qui mesure près de 700 m², est conçue quant à elle pour accueillir deux expositions culturelles par an et l’exposition d’un « vignoble invité » tous les étés. Elle recevra les œuvres d’art des plus grands musées internationaux.
Le belvédère enfin, avec ses 35 mètres de haut offre une expérience de dégustation des vins du monde unique avec une vue panoramique sur Bordeaux et ses alentours.
…et à vivre
La diversité des expériences proposées à La Cité du Vin en fait un lieu de vie, de sortie culturelle et conviviale tout au long de l’année : l’auditorium Thomas Jefferson proposera une programmation culturelle riche et variée, dans les espaces de réception prendront vie spectacles et concerts, projections, rencontres et débats. Citons aussi les 3 espaces de dégustation dont un espace polysensoriel immersif et des ateliers pédagogiques pour le jeune public, le salon de lecture accessible gratuitement qui offre une très large sélection d’ouvrages multi-supports en lien avec l’univers du vin, et les 3 espaces de restauration.
La boutique, concept store de 250 m² moderne et design est en accès libre et propose une sélection d’objets, livres, articles en séries limitées, cadeaux et souvenirs en lien avec l’univers du vin à offrir ou à s’offrir ; L’espace information Routes du Vin permet de s’informer et réserver sa visite dans les vignobles de Bordeaux ou d’ailleurs.
Enfin, les jardins en libre accès créent le lien entre La Cité du Vin, la Garonne et l’origine sauvage de la vigne
Le Lot et Garonne 47
Implantée sur près de 7 000 ha, la vigne en Lot-et-Garonne a toujours fait partie des paysages et des traditions du département. Les appellations Buzet, Duras, Marmandais, Brulhois, Agenais, Thézac-Perricard, sans oublier l’Armagnac ou encore le Floc de Gascogne, offrent une grande diversité de produits : blanc sec, liquoreux, rouge ou rosé. La viticulture en Lot-et-Garonne représente une production de plus de
400 000 hl et emploie près de 700 personnes.
A grands traits…
332 119 habitants
Superficie : 5361 km2
Préfecture : Agen
Sous-préfectures : Villeneuve-sur-Lot, Marmande, Nérac
Spécialités gastronomiques
Tourtière, Pruneaux d’Agen, noisettes, tomates de Marmande…
Sites remarquables
Château de Nérac, Eglise Sainte-Eutrope de Allemans-du-Dropt, Bains de Casteljaloux, château de Bonaguil, donjon de Gavaudin, grotte de Lastournelle…
Rendez-vous culturels
Bastid’Art festival, festival international des arts de la rue, Festival d’Agen, <Festival des Arts’Franchis, Nuits lyriques en Marmandais, Sacre du roi des menteurs de Moncrabeau…
Économie
Le Lot-et-Garonne est reconnu pour son industrie agroalimentaire, notamment pour la transformation de fruits et légumes, qui reste une filière très développée et qui constitue surtout un important vivier d’innovation. Toutefois, les opportunités économiques en Lot-et-Garonne se trouvent également dans des domaines aussi divers et variés que la métallurgie et la mécanique, le bois et les éco-matériaux, l’aéronautique et l’éco construction …
Une viticulture sous le signe de la diversité….
Les volumes produits en AOC dans le Lot-et-Garonne sont répartis comme suit : 46% en Buzet, 33% en Duras, 20% en Marmandais, 1% en Brulhois
L’AOC Buzet existe depuis 1973 et traverse 27 communes du département sur 2007 ha (Cépages: 96% cépages noirs: Cabernets, Merlot, Malbec, 4% cépages blancs: Sauvignon, Sémillon, Muscadelle)
L’AOC Côtes de Duras a été obtenue en 1937, c’est la plus ancienne du département. La zone d’appellation se trouve au Nord, sur les coteaux de la rive droite de la Garonne, sur 1 404 ha (Cépages: 62% cépages noirs: Cabernets, Merlot, Malbec, 38% cépages blancs : Sauvignon, Sémillon, Ugni-Blanc Muscadelle).
La zone d’appellation Côtes du Marmandais se situe de part et d’autre de la Garonne, autour de la ville de Marmande et couvre 780 ha. Son AOC a été obtenue en 1990 (Cépages : 98% cépages noirs: Cabernets, Merlot, Abouriou, Malbec, Fer-Servadou, 2% cépages blancs: Sauvignon, Sémillon, Ugni-Blanc Muscadelle)
La toute dernière AOC du département est l’appellation Brulhois. Obtenue en 2011, elle rayonne à travers trois départements, le Tarn-et-Garonne, le Lot-et-Garonne et le Gers (La plus grande partie de la zone d’appellation se situe dans le Tarn-et-Garonne). Elle s’étend jusqu’au niveau d’Agen, sur les terrasses et les coteaux graveleux de part et d’autre de la Garonne (essentiellement sur la rive gauche), sur plus de 300 ha au total, avec près de 60 ha dans le Lot-et-Garonne (Cépages :100% cépages noirs: Tannat, Cabernets, Merlot, Fer-Servadou, Malbec).
Pour conclure ce tour d’horizon de la viticulture du Lot et Garonne, il faut bien sûr citer les AOC Flocs de Gascogne et Armagnac, sans oublier les vins sous Indications Géographiques Protégées (AOC) : Agenais, Thézac Perricart, Comté Tolozan, Atlantique, et Côte de Gascogne.
Les Landes 40
Le vignoble landais représente 2 065 ha répartis en quatre zones viticoles : Tursan, Armagnac, Chalosse et Vins des Sables, dont certaines s’étendent aussi aux départements voisins. Intéressons-nous aux deux productions les plus spécifiquement landaises : le Tursan et le Vin des Sables…
A grands traits…
392 884 habitants
Superficie : 9243 km2
Préfecture : Mont de Marsan
Sous-préfecture : Dax
Spécialités gastronomiques
Asperges des sables, bœuf de chalosse, salade landaise, salmis de palombe, escaoudoun, cruchade, garbure, kiwi…
Sites remarquables
La Bastide d’Armagnac, le Monastère de Sorde l’Abbaye, la crypte de saint Girons, les saligues de l’Adour, la Tour de Lignac, le Château de Gaujacq, la fontaine chaude de Dax, la dame à la capuche de Brassempouy…
Rendez-vous culturels
Arte Flamenco à Mont de Marsan, courses landaises, féria de Dax, fête de la madeleine de mont de Marsan, pelote basque et surf…
Économie
Quatre grands secteurs industriels restent prédominants dans les Landes : l’industrie du bois/papier,
l’industrie agroalimentaire, la chimie/plasturgie, l’industrie aéronautique. Mais depuis 30 ans a été encouragée une ambitieuse politique de diversification économique : les filières légumes, aquaculture, surfware, inexistantes il y a trente ans, sont aujourd’hui des secteurs pour lesquels les Landes occupent une position de leader national.
L’heure du renouveau et de la qualité.
La superficie du vignoble landais a très fortement diminué puisqu’elle atteignait 10 000 ha en 1970 alors qu’elle est aujourd’hui de 2 100 ha. Toutefois, cette diminution a été compensée par la restructuration du vignoble et la recherche d’une production de qualité.
Un vignoble caché dans le jardin secret des Landes
Terroir nature préservé des Landes, presque confidentiel, entre Dax et Mont de Marsan, le Tursan bénéficie d’une situation climatique privilégiée, juste après la grande forêt des Landes et loin des plages océanes renommées. Il s’étire dans les courbes de l’Adour et sur les premiers plissements des Pyrénées océanes
Le Tursan regroupe 450 hectares sur 41 communes dont 39 dans les landes. AOVDQS depuis le 11 juillet 1958, cette appellation a été admise dans la famille des AOC, en date du 19 mai 2011. Sa promotion et le renouveau des années 1980 durent beaucoup à l’action viticole et à la médiatisation de Michel Guérard, cuisinier devenu "vigneron" à proximité de son complexe hôtellerie-restauration d’Eugénie-les-Bains, que conseilla l’oenologue Denis Dubourdieu.
Principaux cépages : Cabernet Franc et Sauvignon (en majorité),Tannat, Fer Servadou pour l’élaboration des vins rouges, Barroque, Manseng, Sauvignon, pour l’élaboration des vins blancs.
Production moyenne : 15 000 hectolitres dont 40 % en Rouge, 40 % en Blanc, 20 % en Rosé.
Les Vins des sables de l’Océan
Héritées de l’audace et de l’ingéniosité des marins-vignerons, les vignes sont implantées
sur les dunes du sud du Golfe de Gascogne en Aquitaine. Elles poussent dans le sable blanc, sur cette frange littorale bordant l’océan. Depuis plus de mille ans, les dunes des Landes sont reconnues comme un terroir viticole d’une grande originalité et d’une grande qualité. Le sable, par sa capacité à se réchauffer instantanément, offre aux raisins un potentiel de maturation hors du commun. L’océan est l’élément modérateur: en réduisant les amplitudes thermiques, il procure ce climat caractéristique du littoral aquitain, cette douceur hiver comme été, ce qui confère au vin une remarquable finesse aromatique.
Cependant, la dune est un écosystème très fragile. Y cultiver la vigne implique des choix techniques peu intensifs. Les rendements sont faibles, le travail du sol est indispensable mais très superficiel; le désherbage est uniquement mécanique et la fertilisation organique.
Les façons culturales manuelles sont privilégiées, à l’instar des vendanges. Les rouges et les rosés à base de Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Tannat expriment des arômes de violette et de bruyère. Les blancs secs à base de Chenin et de Crouchen sont parfumés, fruités et charnus. Cet encépagement est strictement fidèle à l’histoire du vignoble.
Après une sélection minutieuse par tries, les raisins sont travaillés sans technologie, dans des cuves en acier inoxydable de petit volume pour favoriser les interventions manuelles.
Les Pyrénées Atlantiques 64
En Madiran, le cépage dominant, le tannat, donne un vin profond aux arômes de fruits noirs et d’épices. Les blancs moelleux et liquoreux de cette aire de production sont les Pacherenc du Vic-Bilh. Ils rivalisent de douceur et de richesse aromatique avec les Jurançons moelleux, issus du cépage petit manseng. Quant aux Jurançons secs, ils possèdent le désaltérant et la minéralité du caractère droit, franc et profond du Béarn.
Le vignoble d’Irouléguy, cultivé en terrasses, sur des coteaux pentus, offre des vins remarquables par leur puissance et leur fraîcheur…petit focus sur ce digne représentant du pays Basque.
A grands traits…
660 871habitants
Superficie : 7645 km2
Préfecture : Pau
Sous-préfectures : Bayonne, Oloron Sainte Marie
Spécialités gastronomiques
Piment d’Espelette, gâteau basque, jambon de Bayonne, chocolat, fromage de brebis, piperade, axoa, marmitako, troto…
Sites remarquables
Fort du Portalet, Château de Moléon, Villa Arnaga, Château d’Abbadia, hôtel du Palais à Biarritz…
Ciboure et saint jean de Luz, pays d’arts et d’histoire, les bastides du Béarn, les place fortes, les spots de surf, les stations de ski, les sites de thalasso et de balnéo thérapie…
Rendez-vous culturels
Fête du piment à Espelette, carnaval béarnais, fêtes de Bayonne, festival de Biarritz( cinéma et culture d’Amérique Latine)…
Économie
Au rang agricole, le département est le premier producteur national de fromage de brebis, le second pour le maïs grain. Le secteur agro-alimentaire y tient une place prépondérante avec ses vins et jambons, foies gras et fromages, mais aussi ses chocolats dont Bayonne est la capitale historique.
Dans le domaine de l’industrie, recherche et des technologies de pointe ont été boosté par l’implantation du groupe Total. L’aéronautique constitue un autre pôle d’excellence industrielle. L’économie du département s’est récemment tournée vers l’innovation et les géosciences, autour du concept d’avion vert.
Les sports de glisse représentent eux aussi un nouveau noyau économique émergeant.
Des vins, des caractères
Le vignoble des Pyrénées Atlantiques recouvre près de 2 500 hectares, dont 2 395 ha en appellations d’origine contrôlées (AOP) : Jurançon (45% du vignoble), Madiran (23%) et Irouléguy (9%). Les AOP Béarn, Bellocq-Béarn et Pacherenc du Vic Bilh représentant chacune moins de 5% de la superficie totale du vignoble.
La surface en vigne AOP a augmenté de 11 % depuis 2000. La coopération représente près des deux tiers des surfaces et commercialise plus de 70% des volumes produits. Une centaine d’exploitants (800 ha), majoritairement en Jurançon, vinifient la totalité de leur production en chais particuliers et commercialisent à 94 % en bouteilles. Les circuits courts représentent les 2/3 des volumes commercialisés. En 2010, avec moins du centième des surfaces agricoles départementales, la viticulture pèse pour 3 % de la valeur de la production.
On recense 800 viticulteurs sur le département en 2010 (en diminution de 17%M depuis 2000) dont 519 en AOP. La production totale départementale est de 92 800 hectolitres en 2010, dont 88 800 hl en AOP.
Le terroir basque comme berceau…
Irouléguy est aujourd’hui l’une des plus petites aires viticoles de France, au nord du Pays basque, éparpillé dans la montagne entre les communes d’Irouléguy, de Saint-Étienne-de-Baïgorry et d’Anhaux. Il est l’héritier d’une histoire riche, liée aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui, au Moyen Âge, passaient par Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux. Abritée des vents du nord et océaniques par les montagnes, cette région bénéficie d’un microclimat aux automnes doux, notamment grâce aux vents du sud qui de septembre à octobre favorisent la maturation des raisins. Les vins d’Irouleguy sont donc à l’image de leur terroir basque, forts et vigoureux. Rouge, l’Irouléguy est un bon vin de garde; rosé, il est nerveux et aromatique; blanc, frais et fruité.
Les parcelles sont pour la plupart de petite dimension, les vendanges s’effectuent à la main. Les cépages utilisés pour l’élaboration des rouges et rosés puissant et à robes chatoyantes sont le Tannat et les Cabernet Franc et Sauvignon qui permettent la finesse en bouche et le bouquet. Les blancs sont le fruit de l’association du Petit et Gros Manseng et du Courbu pour un résultat tout en arômes exotiques et florale.
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