L’ancien président du BNIC, qui a gagné de haute lutte son poste de chef de famille de la viticulture, se donne pour mission de rétablir l’unité de la viticulture. Il en parle comme d’un engagement moral.
Au sortir de l’assemblée plénière du 25 juillet, certaines plaies étaient encore mal cautérisées même si l’on se réjouissait officiellement que « M. Philippe (entendez le directeur du BNIC) n’ait pas eu besoin de sortir les bulletins de vote pour aucune élection, ni pour celle du président du BNIC ni pour celle des chefs de famille. » S’il est vrai qu’un réel consensus a entouré l’élection du président du BNIC, il serait difficile de soutenir qu’il en fut de même pour la désignation du chef de famille de la viticulture. Avec la franchise de ton qui souvent le caractérise, B. Guionnet l’a reconnu lors de la conférence de presse donnée à l’issue de l’élection. « Après nous avoir dit ce que nous avions à nous dire, mes 15 collègues et moi-même, soit nous sortions les bulletins de vote, soit nous faisions preuve de maturité. Je remercie Philippe Boujut (le président du SGV Cognac) qui, dans cette situation et au nom de l’unité, a manifesté de la grandeur d’âme en ne se présentant pas au poste de chef de famille, alors que la veille, ses pairs lui avaient donné mandat de le faire. » Comment Bernard Guionnet justifie-t-il son farouche désir d’occuper le poste de chef de famille de la viticulture ? Réponse de l’intéressé : « J’ai fait comprendre à mes collègues qui avaient quelques reproches à me faire que je m’étais engagé depuis plusieurs années déjà sur la voie de l’unité viticole. J’ai ce challenge-là à remplir. Je souhaite maintenir la cohésion viticole afin d’éviter tout éclatement catastrophique et toute scission désastreuse. Pour moi, ce n’est pas une question d’honneur mais un engagement moral auquel je tiens. D’ailleurs, je ne sens pas d’animosité ni d’un côté ni de l’autre, même s’il existe toujours des intégristes. Il va falloir créer le Syndicat de défense et en septembre prochain, l’on commencera à composer les nouvelles commissions de travail interprofessionnelles. A cette occasion-là, peut-être pourra-t-on associer les deux syndicats en octroyant, pourquoi pas, une présidence à l’autre syndicat. Je ne suis pas convaincu que les différences de points de vue soient si marquées. »