Assemblée nationale : Un rapport parlementaire sur les maladies du bois

29 juillet 2015

Catherine Quéré, députée PS de la 3e circonscription de Charente-Maritime (Saintes, Matha, Burie, Saint-Jean-d’Angély…) et Jean-Marc Sermier, député « LR » du Jura, sont les deux co-rapporteurs d’une mission parlementaire sur les maladies du bois (esca, BDA, eutypiose). Remise attendue du rapport en juillet, pour des travaux qui auront duré environ quatre mois.

 

 

p35.jpgLa demande d’une mission parlementaire sur les maladies du bois, Catherine Quéré l’avait introduite voilà déjà plus d’un an et demi auprès du président de l’Assemblée nationale. « Bas-toi pour l’obtenir ! », l’avait vivement encouragé Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture. Car toute mission parlementaire réclame un petit budget : mise à disposition temporaire d’un administrateur chargé de l’écriture du rapport, déplacements… En ce sens, elle doit recevoir l’imprimatur des services de l’Assemblée. De surcroît, qui dit rapport parlementaire dit forcément propositions à la clé, le plus souvent sous une forme sonnante et trébuchante.

En avril dernier, c’est au nom de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale – dont Catherine Quéré et Jean-Marc Sermier sont tous les deux membres – que les co-rapporteurs ont été désignés.

Si l’un et l’autre appartiennent à des formations politiques différentes (parité oblige), chacun conserve en tant qu’ancien viticulteur(trice) des attaches très fortes avec le monde viticole. Par ailleurs, Catherine Quéré préside le groupe d’étude viticulture à l’Assemblée nationale (J.-M. Sermier en est l’un des secrétaires). C’est donc en toute connaissance de cause que les deux parlementaires ont pris leurs bâtons de pèlerin, après s’être concertés avec Jean-Pierre Camby, l’administrateur délégué.

Coordination

« Nous avions envie de faire un état des lieux de l’existant. Qui fait quoi et où ? On le voit bien ! Des travaux de recherche existent un peu partout mais la coordination est-elle toujours suffisante ? » « Un rapport parlementaire, poursuit C. Quéré, est là pour donner une lumière supplémentaire à un problème, y sensibiliser nos 575 collègues députés. C’est aussi tenter d’obtenir un peu plus de crédits, afin de pérenniser des travaux, mieux coordonner la recherche. »

Les deux parlementaires ont débuté leur périple par Montpellier, le Centre de prémultiplication du Grau-du-Roi (INRA, ITV), puis l’ont poursuivi par Bordeaux (CIVB, Institut de la vigne et du vin, INRA-Gdon du Sauternais…). Le 12 mai, ils étaient à Cognac. Le matin, ils ont rencontré au BNIC les représentants de l’UGVC, du syndicat des pépiniéristes, de l’IFV, des maisons de commerce, de la Station viticole, Jean-Bernard de Larquier, président du BNIC…

15 % du vignoble touchés

Avec eux, ils ont échangé sur les maladies du bois (esca, BDA, eutypiose) et sur les pertes engendrées. Au bas mot, comme partout en France, environ 15 % du vignoble des Charentes sont touchés, ce qui se traduit par une perte sèche pour la viticulture. Après avoir continué la discussion en début d’après-midi, les deux députés sont allés sur le terrain. Les jours suivants, ils avaient rendez-vous avec les Champenois, les Bourguignons, puis allaient se déplacer en Hongrie. Avant, ils se seraient arrêtés dans le Jura, le vignoble de Jean-Marc Sermier, où deux cépages se révèlent particulièrement sensibles aux maladies du bois : le Savagnin en blanc et le Trousseau en rouge.

 

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