AS – AFAC : Une antenne à Jarnac pour l’association de comptabilité et de gestion

2 janvier 2014

Le dépôt de permis de construire vient d’être déposé. L’AFAC réceptionnera de nouveaux locaux à Jarnac en fin d’année prochaine. Une façon d’affirmer son ancrage en territoire viticole. Interview de Thierry Prouteau, directeur de l’AS-AFAC depuis octobre 2011.

p12.jpgVous ouvrez une nouvelle antenne à Jarnac ?

Pas exactement. L’AFAC dispose déjà d’une antenne à Lantin, en lisière de la Maison familiale et rurale de Triac-Lautrait. Mais les locaux sont peu fonctionnels. Avec la nouvelle construction, nous disposerons de 450 m2 dans la zone d’activité de Souillac, près de Jarnac. Le permis de construire vient d’être déposé le 13 décembre. C’est tout récent. J’espère que le bâtiment sera livré en fin d’année prochaine. L’AFAC est bien implantée en zone viticole. Nous voulions vraiment affirmer notre présence auprès de nos adhérents viticulteurs.

L’AFAC dispose de combien d’agences ?

Elle en a cinq, réparties sur tout le territoire de Charente. L’association emploie une petite cinquantaine de salariés, qui accompagnent un peu plus de 1 500 adhé-
rents. J’insiste sur le terme adhérent. Un adhérent, c’est un client qui a quelque chose en plus. Une de nos valeurs premières, c’est de « remettre l’homme au cœur de l’économie ». La formule peut paraître bateau mais c’est vraiment ce qui nous anime.

Sur quoi fondez-vous votre « différence » ?

Je ne sais pas si l’on peut parler de différence mais, en tout cas, nous accompagnons nos adhérents au plus près de chez eux. Dans la majorité des situations, nos collaborateurs se rendent chez le chef d’entreprise. Pour une bonne raison ! C’est là où les personnes se sentent le plus à l’aise. Il n’y a pas la barrière du bureau. Un autre point fort, c’est de présenter un excellent rapport qualité/prix. Certes, nous n’axons pas notre développement sur ce critère. Ce serait bien trop réducteur. L’important, c’est la valeur ajoutée attachée à la prestation. Reste que le « juste prix » n’est pas à négliger. C’est l’intérêt d’être une association : nos administrateurs se recrutent parmi nos adhérents. Ils peuvent juger du niveau d’acceptabilité du coût d’une prestation.

L’AFAC est issue des rangs de la FNSEA.

Historiquement oui. Pour autant, il n’y a d’affiliation à aucun syndicat. Nous sommes d’une neutralité absolue. Lors des dernières élections Chambre, nous avions des adhérents dans les quatre listes. Dire qu’un prestataire de services est issu du syndicalisme n’est pas la même chose que de considérer qu’il est le bras armé de ce syndicat.

Vous faites partie du réseau AS – Accompagnement stratégique – proche de la FNSEA.

Aujourd’hui, le réseau AS regroupe cinquante associations de gestion et de comptabilité. Heureusement que nous pouvons nous appuyer sur ce tissu de compétences. Tout seul, nous ne sommes pas grand-chose. L’enrichissement est croisé, de nouvelles offrent apparaissent. Le fonctionnement d’AS est totalement transverse. Il ne tombe pas d’en haut.

Le CGO – Centre de gestion Océan – adhère aussi à ce réseau.

En effet. Avec le CGO, la collaboration va encore plus loin puisque nous travaillons ensemble sur l’analyse de thématiques fiscales.

Vous proposez tous les deux des audits sociaux.

C’est une prestation qui rencontre beaucoup de succès auprès de nos adhérents. Elle vise la retraite mais aussi la prévoyance. Le chef d’exploitation est un homme clé dans son entreprise ». « Que se passe-t-il s’il m’arrive un accident ? » Comment sécuriser la famille et l’entreprise ? Sur une exploitation, vie personnelle et travail s’entremêlent. Il n’y a pas de frontière étanche. Une de nos collaboratrices, Marie-Christine Durosier, s’occupe de cet
aspect social. Elle rencontre les adhérents qui le souhaitent.

Comment voyez-vous la viticulture charentaise aujourd’hui ?

La dynamique viticole tire toute la région vers le haut. C’est une excellente chose. Après, tout le monde sait bien que l’économie viticole est traversée de cycles. Par le passé, la région a connu des crises longues et difficiles. Toute la stratégie du chef d’entreprise va consister à essayer d’anticiper le retour d’une crise. Comment ? Déjà en se posant, en réfléchissant aux objectifs qu’il se fixe et aux moyens qu’il envisage de mettre en face. Pour une exploitation viticole – et agri-cole – le plus compliqué et le plus stratégique sans doute est de tenter de sortir son argent de l’entreprise. Si la situation le permet bien sûr. Mais l’idée consiste quand même à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ; se donner les moyens de préparer des périodes de vaches maigres. Après, reste à imaginer les solutions : placements immobiliers, placements financiers…

L’AFAC est-elle en phase de croissance ?

Pour l’instant, cela ne fonctionne pas trop mal. Nous connaissons une croissance régulière, sans doute liée en partie aux nouvelles prestations que nous sommes capables de proposer à nos adhérents. Notre politique n’est pas de grandir pour grandir mais de rester à taille humaine, en privilégiant une croissance raisonnée, fondée sur la qualité de service.

 

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