Approbation européenne du cuivre

28 novembre 2018

Un accord a été trouvé au niveau européen pour un renouvellement de l’approbation européenne du cuivre pour une durée de 7 ans. Cette autorisation est toutefois assortie de restrictions importantes et d’une diminution des quantités utilisées actuellement. 

Un accord assorti d’une limitation des quantités utilisables 

L’accord de la Commission européenne pour un renouvellement de l’autorisation du cuivre est assortie d’une limitation des quantités utilisables (quantités inférieures à une moyenne de 4 kg par hectare et par an, et 28 kg pour 7 ans au maximum).

Cet autorisation d’utilisation du cuivre dans ces proportions se veut une transition dont le but est de permettre de maintenir une solution de protection des plantes tout en recherchant des utilisations plus économes en cuivre et des produits et méthodes de substitution, compte tenu des risques et des impacts potentiels des excès de l’utilisation du cuivre sur l’environnement et la santé.

Une feuille de route préparée avec les parties prenantes sera présentée lors d’un prochain comité d’orientation et de suivi stratégique du plan Ecophyto qui se tiendra début 2019. Elle s’appuiera sur la mobilisation de la recherche et la mise à disposition d’alternatives et de mesures d’accompagnement des agriculteurs dans l’évolution de leurs pratiques. 

Des professionels rassurés qui attendent un soutien des Pouvoirs Publics

La FNAB se réjouit que les autorités européennes renouvellent leur autorisation pour sept ans en y mettant des conditions qui permettront de neutraliser les risques et les craintes associés à l’usage du cuivre. La FNAB dit vouloir accompagner la réduction des usages demandée par l’Europe et insiste sur la nécessité d’un accompagnement public pour relever ce défi de réduction des doses.

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En maintenant l’autorisation du cuivre pour 7 ans tout en abaissant les doses autorisées à 28 kg par ha sur cette période (soit 4 kg par ha et par an en moyenne sur 7 ans, contre 6 kg pour les 5 dernières années), les instances européennes répondent à la fois aux attentes des producteur-rice-s et aux recommandations de l’agence de santé européenne qui estimait que le cuivre pouvait présenter certains risques pour l’environnement au-dessus de 4 kg annuels par hectare. 

« Nous nous sommes battus pour obtenir un lissage des doses autorisées et éviter ainsi de freiner les conversions bio. Si l’Europe avait tranché pour 4 kg par an sans lissage, le secteur aurait été en grande difficulté pour aborder les années à forte pression mildiou où les besoins en cuivre sont plus élevés. Maintenant il va falloir accompagner les producteurs et productrices pour leur permettre de réussir leur récolte avec ces nouvelles doses réduites. C’est un challenge mais, avec le lissage et un soutien public fort, il est possible à relever » estime Jacques Carroget, secrétaire national viticulture à la FNAB.

« La FNAB demande depuis plus d’un an la mise en place d’un Plan Cuivre transversal qui nous permette d’aborder sereinement la réduction des doses autorisées. Le ministère nous dit qu’une feuille de route sera mise en place en 2019, là encore nous nous réjouissons et nous attendons des moyens financiers pour lui donner corps » annonce Sylvie Dulong, secrétaire nationale viticulture à la FNAB. 

« Une dynamique de restriction des usages du cuivre est enclenchée depuis plusieurs années. Il est temps que le gouvernement français prenne la mesure du changement que cela implique et agisse sur son territoire pour préserver ses filières biologiques et accompagner ses agriculteurs et agricultrices qui œuvrent au quotidien pour la préservation de l’environnement et de l’humain » estime Jacques Carroget, secrétaire national viticulture à la FNAB et vigneron bio en Pays de la Loire. 

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