Alexandre Ricard en immersion dans l’univers Cognac

9 novembre 2018

Les fortes ambitions du Groupe Pernod Ricard pour Martell.

 

            La maison Martell a reçu un invité de marque à la fin du mois de septembre. Alexandre Ricard, le Président-directeur général de Pernod Ricard a passé 4 à 5 jours dans la région de Cognac. Il souhaitait aller plus loin dans la connaissance de la marque Cognaçaise qui est l’un des fleurons du numéro deux mondial des spiritueux. Sa visite a été en quelque sorte un séjour d’immersion dans l’univers de production régional. Le Jeune P.D.G. de 45 ans a pris le temps de rencontrer les équipes de Martell, de visiter les Domaines Jean-Martell et de nouer des contacts directs avec des distillateurs, des courtiers et des partenaires viticulteurs dans leurs propriétés. L’un des temps forts de son séjour a été la journée de vendange dans la propriété d’Amaury et de Michel Thomas de Péron-Jarnac à Segonzac. A Ricard accompagné de César Giron, le P.D.G. de Martell-Mumm Perrier-Jouët et de Pierre Joncour le directeur opérationnel de Martell ont parcouru les vignes, découvert le déroulement de la récolte, le fonctionnement d’un chai de vinification et dégusté avec plaisir des moûts d’ugni blanc. Les trois acteurs avaient invité la presse à un rendez-vous pour faire part de leur vision optimiste du développement de la marque au « Martinet».

Revue Le Paysan Vigneron : – La publication des premiers éléments concernant les résultats du dernier exercice du groupe Pernod-Ricard (clos au 30 juin dernier) semble indiquer une bonne activité ?

 

 Alexandre Ricard : – Très succinctement, les résultats au niveau du groupe PR sont bons. Le chiffre d’affaires a connu une croissance de 6 % et frôle le niveau de 9 milliards d’€. Le résultat net s’établit à 6,3 % et le niveau d’endettement continue de diminuer. La croissance de l’activité est à la fois forte et diversifiée dans un grand nombre de pays. Le continent Américain reste toujours dans un cycle de dynamisme (+ 6 %) porté principalement par les États Unis et aussi par une accélération des ventes au Mexique et au Brésil. L’Asie est toujours un pôle de fort développement (+ 9 %) avec le retour à une forte croissance en Chine et en Inde. L’Europe connaît une croissance plus modeste (de 2 %) liée en grande partie au dynamisme de l’Allemagne et des pays de l’Est. Par contre l’activité en France et en Espagne a baissé. Martell a été en 2017-2018, la marque qui a dégagé le plus de profit.

 

R.L.P.V : – L’activité du pool des 13 marques stratégiques, doit peser lourd dans les bonnes performances du groupe ?

 

 A Ricard : – Les marques stratégiques représentent 75 % de l’activité totale et au cours du dernier exercice leur croissance a été de 7 %. Martell est la marque N° 1 des 13 marques stratégiques avec une progression de 12 % en volume (2 400 000 caisses vendues) et 14 % en chiffre d’affaires suivi de Jameson (+ 11 % en volume avec 7 100 000 caisses et + 14 % en CA). Le succès du Cognac est porté par le marché chinois ou le Noblige, le Cordon Bleu et l’XO représente l’essentiel des ventes. Aux États Unis, en Europe et dans de nombreux pays émergeant, les ventes connaissent un bon développement. Martell est « le cœur du réacteur » de l’activité du groupe PR.

 

R.L.P.V : – Votre venue au cœur du vignoble de Cognac n’est donc pas un hasard ?

 

A Ricard : – La réussite de Martell représente pour nous grande satisfaction  à laquelle nous voulons associer nos partenaires viticulteurs. Venir ici au cœur du vignoble dans la propriété viticole d’Amaury Thomas correspond à mon envie d’être connecté aux enjeux de production et surtout de rencontrer les viticulteurs. Il me paraît important d’associer à notre succès les hommes et les femmes qui sont à l’origine de ce grand produit de terroir qu’est le Cognac. Nous les remercions de leur implication dans leur métier et auprès de l’équipe de production de Martell.

R.L.P.V : – Quel sont les ambitions du Groupe Pernod-Ricard pour la marque Martell ?

 

A Ricard : – La marque connaît actuellement une croissance de son activité remarquable qui vient conforter la stratégie de premiumisation que nous avons engagé depuis de nombreuses années. Nous considérons que ce choix est plus que jamais un axe de développement majeur . Martell incarne l’art de vivre à la Française et cette spécificité représente le socle de son avenir. Notre ambition est de donner les moyens à la marque de se développer dans l’ensemble des marchés déjà porteur et dans ceux qui représentent l’avenir pour la et les prochaines décennies. L’objectif d’atteindre le niveau de ventes de 4 millions de caisses d’ici 10 ans reste d’actualité.

 

César Giron : – Quand la marque a été reprise par le groupe en 2002, elle traversait une séquence difficile au niveau des ventes et des approvisionnements. Notre leitomtiv a été à l’époque, de se donner les moyens de ne plus jamais revivre une telle situation. Dans un premier temps, les efforts de développement sur l’Asie ont mobilisé toute notre énergie et les résultats ont été à la hauteur de nos attentes. Depuis nous avons engagé une diversification des activités au niveau des marchés principaux, les états Unis et l’Europe et dans les pays émergeants. Actuellement, la marque Martell progresse à deux chiffres dans cinquante-trois pays. Notre développement repose toujours sur la stratégie de premiumisation avec des produits phares comme le Cordon Bleu, l’XO et le VSOP. Le développement de la marque Martell est une des préoccupations prioritaire du groupe PR et un des nouveaux leviers de croissance sera l’innovation. Le lancement du Blue Swift élaboré à partir de d’une qualité de VSOP Martell est une grande réussite aux États Unis et dans de nombreux autres pays. Cela nous conforte dans l’intérêt de développer ce nouveau segment de marché.

 

Pierre Joncour : – Les ambitions du groupe pour Martell sont importantes et pérennes. Le développement commercial doit être en phase avec nos approvisionnements et les disponibilités de notre stock.  Nous nous efforçons de gérer les achats d’eaux de vie et les relations avec les viticulteurs en ayant un dialogue cohérent sur le plan économique et en privilégiant les aspects de pérennité. L’instauration d’un climat confiance avec nos partenaires livreurs nous paraît essentielle pour construire durablement le développement commercial de Martell et celui des propriétés viticoles. L’avenir d’une entreprise comme la notre est liée à celui des viticulteurs. Nous pensons que la construction d’un véritable partenariat dans la durée est fondamentale.

 

R.L.P.V : – L’expansion des ventes n’est-elle pas freinée par les disponibilités en eaux-de-vie ?

 

C Giron : Des niveaux de croissance des ventes très rapides de 20 à 25 % par an, ce n’est jamais sain. Aujourd’hui le niveau d’expansion volumique de Martell à + 12 % représente un bon compromis volume/valeur. La recherche de la valeur demeure pour nous un objectif prioritaire. Il y a un bel équilibre à trouver entre la recherche de la valeur et la gestion de la rareté des produits. Les disponibilités en eaux-de-vie qui nous permettent de faire face à la croissance actuelle de nos ventes. Nous n’engagerons pas de démarches commerciales nouvelles sans savoir, si l’entreprise sera en mesure d’être en capacité de satisfaire en volumes les nouveaux débouchés. C’est pour cette raison que nous sommes très attentifs aux problématiques de production.

 

P Joncour : Notre souhait est de construire le développement de Martell en nouant avec les partenaires livreurs des relations solides qui s’inscrivent dans la durée. Le développement des achats d’eaux-de-vie et du stock constitue un axe de réflexion permanent pour construire une filière globale solide et attractive pour nous et les viticulteurs. Nous vivons du même produit et avons un profond respect pour les hommes et les femmes qui valorisent le terroir. On essaie de construire une politique d’achats qui tiennent compte des attentes des viticulteurs et des réalités du fonctionnement agro-économique des propriétés.

 

 

R.L.P.V. : – La demande de produits innovants au niveau de la catégorie Cognac ne repose-t-elle sur des effets de modes ?

 

A Ricard : – Nous pensons réellement qu’aucune catégorie de produits ne  peut faire abstraction de l’innovation surtout quand cela correspond à une demande des consommateurs. Le lancement du Blue Swift aux Étais Unis qui est couronné de succès nous conforte dans cette stratégie. Ce nouveau produit est le moteur du développement de Martell dans ce pays et aussi ailleurs. Il nous semble qu’il n’y a aucune incompatibilité à concilier les attentes d’authenticité d’un produit de terroir comme le Cognac à ceux de l’innovation. D’autres catégories d’alcools bruns ont misé sur l’innovation depuis longtemps et cela leur a plutôt bien réussi. Notre objectif est avec ces nouveaux produits d’aller chercher de la valeur en nous appuyant sur de nouveaux consommateurs.

 

C Giron : – La prospérité de l’activité économique de la filière Cognac a toujours reposé sur des engagements de profils de qualité de produits bien identifiés. Les grands négociants se sont développés en proposant des qualités de Cognac différentes et typées par les choix des méthodes de distillation et de l’élevage dans le bois. Chez Martell, le style spécifique du Cordon Bleu ou de notre XO en sont la parfaite illustration. En privilégiant la finesse, les consommateurs ont adhéré à nos produits. Par contre d’autres consommateurs sont demandeurs d’arômes et de saveurs différents qu’ils ne trouvent pas dans les Cognacs. Faut-il ignorer leurs exigences ou essayer ou au contraire d’essayer de tenir compte de leurs attentes pour en faire demain de nouveaux consommateurs de la Catégorie Cognac. Chez Pernod Ricard, nous sommes convaincus que le vrai patron de la société, c’est le consommateur. Il faut l’écouter et réagir avec méthodes et détermination pour essayer de satisfaire ses attentes. L’innovation telle que l’avons abordée avec le Blue Swift se limite à du Finishing. Notre Cognac VSOP Martell finit son vieillissement pendant 6 mois dans des fûts de Bourbon. Il nous semble que le sujet l’innovation au sein de la filière Cognac doit faire l’objet d’un  débat large et ouvert au sein de l’interprofession. Martell souhaite que cela débouche sur des concepts d’innovation qui en soient en phase avec les spécificités des eaux-de-vie du terroir de Cognac.

 

R.L.P.V. : – Le développement de Martell ne reste-il pas fortement lié au dynamisme du marché Chinois ?

 

C Giron : La chine et l’Asie sont des débouchés très porteurs pour Martell sur le plan des volumes comme de la valeur. Notre part de marché dans ce pays est importante grâce aux bonnes performances du Noblige, du Cordon Bleu et de l’XO. Parallèlement, des efforts importants sont engagés depuis longtemps par le groupe pour implanter la marque durablement sur les autres marchés porteurs du Cognac et dans divers pays émergeants ? Ces stratégies portent maintenant ses fruits. Les États Unis représentent un pays stratégique ou l’on est encore petit mais nous progressons vite. Le développement des ventes de Blue Swift y est assez spectaculaire et notre priorité est de cibler les créneaux de marchés générant de la valeur. Même si notre part de marché reste encore faible par rapport à notre grand concurrent, les perspectives de développement à court et moyen terme sont importantes. En Europe, les résultats commerciaux s’avèrent assez stables même si les effets du Brexit se font sentir en Angleterre. Le redéploiement de l’activité en Russie et dans divers pays de l’Europe de l’est nous ont permis de compenser la diminution des ventes en Angleterre. L’Afrique est le continent de demain pour le Cognac. Actuellement, c’est l’Asie d’y il a 30 ans ! Au Nigeria, le lancement du Blue Swift a connu un véritable succès.

 

R.L.P.V. : – La montée en puissance des aspects environnementaux représente un vrai challenge pour l’avenir commercial des ventes de spiritueux et du Cognac ?

 

A Ricard : Les enjeux de respect de l’environnement deviennent une préoccupation de plus en plus importante dans tous les pays développés qui sont aussi des marchés porteurs pour nos produits. Cela correspond à une demande des consommateurs dont nous devons tenir compte. D’ailleurs, au sein du groupe Pernod Ricard, nous avons été des pionniers dans ce domaine en nous fixant des objectifs ambitieux. Le respect de l’environnement a été et est encore un challenge prioritaire et mobilisateur pour l’ensemble des collaborateurs. Cela s’est concrétisé en 2010, par une feuille de route intégrant des objectifs précis à atteindre d’ici 10 ans. Nos activités de production devaient être en mesure de réduire de 30 % leurs émissions de CO2. A ce jour, nous avons déjà atteint le niveau de 28 %. Au niveau de la consommation d’eau, les volumes utilisés ont diminué de 20 %. Les déchets liés aux divers matériaux nécessaires aux interventions de production et de conditionnement ont été également réduits dans des proportions très importantes. Tous ces investissements pour réduire l’impact des nuisances environnementales qui sont efficientes contribuent à la création de valeur. Les consommateurs y sont sensibles et ils vont le devenir encore plus dans les années à venir. La filière de production d’eaux-de-vie de Cognac n’échappera à cette tendance de fond. C’est un projet ambitieux pour l’avenir qu’il faut mener ensemble au sein de l’interprofession. La mise en œuvre du référentiel de viticulture durable est une initiative très intéressante pour permettre de faire évoluer les pratiques de manière à la fois forte et raisonnée. Martell est au côté de la filière en investissant dans diverses actions de recherche pour trouver des alternatives durables à l’utilisation des intrants phytosanitaires.

 

C Giron : L’engagement dans des démarches de production plus respectueuses de l’environnement est déjà et va devenir un challenge prioritaire pour la conduite des vignobles. Les consommateurs deviennent plus sensibles à ce sujet et leur curiosité risque de s’accentuer dans l’avenir. Il n’est pas non plus impossible que d’ici quelques années, des filières de production étrangères peu concernées par la pression parasitaire intègrent dans leurs argumentations commerciales le faible niveau d’utilisations d’intrants phytosanitaires. La réaction des consommateurs vis-à-vis de vignobles utilisant beaucoup plus d’intrants pourrait être négative. Il nous paraît donc souhaitable d’anticiper dès maintenant cette demande encore émergeante des consommateurs car dans la région de Cognac, la protection du vignoble nécessite une vigilance accrue. L’évolution des pratiques d’entretien du vignoble  pour essayer de trouver des alternatives réalistes représente un dossier d’études majeur. Martell est bien sûr très investi sur ce dossier environnemental qui préoccupe tous les viticulteurs. Nous soutenons financièrement des actions de recherche sur l’obtention de cépages résistants au mildiou et à l’oïdium et aussi adaptés à l’évolution climatique.

 

P Joncour : Nos équipes du service production essaient d’entretenir avec les partenaires viticulteurs un dialogue cohérent sur les aspects environnementaux. Les enjeux de production actuels et surtout ceux du futur devront intégrer ce nouvel élément et aussi la sensibilité naturelle du vignoble à plusieurs parasites majeurs. Nous sommes pleinement conscients que la climatologie de certains millésimes est plus propice à l’expression des maladies. Leur bonne maîtrise est indispensable pour satisfaire les exigences de productivité actuelles. Cette réalité de la production viticole Charentaise n’est pas incompatible avec le développement des stratégies de viticulture durable mise en œuvre au niveau de la région délimitée. D’ailleurs, il ressort des discussions avec nos partenaires livreurs une véritable volonté de s’engager dans actions concrètes conciliant à la fois une utilisation plus raisonnée et plus limitée d’intrants et la recherche de productivité. L’adhésion importante au référentiel de Viticulture Durable Cognac atteste de la volonté d’un nombre croissant de propriétés viticoles de faire évoluer les pratiques. Nous percevons que beaucoup de viticulteurs ont envie de faire des vignes autrement sans pour autant devenir des bios. Il y a une autre voie à construire à court et long terme et Martell s’y implique déjà au travers de diverses initiatives dont certaines ont été évoquées précédemment. Notre stratégie dans ce domaine est la même qu’au niveau des achats d’eaux-de-vie : on souhaite sur ce sujet construire des choses dans la durée avec nos partenaires viticulteurs.

 

R.L.P.V. : – Le groupe Pernod-Ricard et les équipes de Martell semblent à l’importance des valeurs humaines dans leur fonctionnement et leurs relations avec les fournisseurs et leurs clients ?

 

A Ricard : – Au sein du groupe et de Martell, le cœur de tout c’est l’humain. La philisophie d’origine et le développement de toutes nos activités ont toujours reposé sur l’investissement et le respect des hommes. Nos activités qui sont mondiales aujourd’hui, incarnent la France au sens de la convivialité. Paul Ricard, mon grand-père, le fondateur du groupe a toujours eu beaucoup de considération pour les hommes. Quelques-unes de ses devises ont littéralement scellé le destin de nos entreprises : « Fais-toi un ami chaque jour et garde le toujours. Nul bien n’est acquis sans peine et rien n’est plus beau que de travailler par passion ». Le groupe emploie aujourd’hui 18 000 collaborateurs en France et dans le monde entier qui ont la charge de porter des valeurs humaines. Elles sont la source de notre développement.

 

R.L.P.V. : – Les bons résultats financiers du groupe Pernod Ricard ne vont-ils pas vous inciter à rentrer dans une phase de croissance externe ?

 

A Ricard : – La croissance organique du groupe depuis quelques années qui est effectivement bonne (encore + 6 % du CA en 2017-2018), repose sur le développement de toutes nos activités à l’échelle mondiale L’ensemble de  13 marques stratégiques et des autres sociétés connaissent un développement assez constant. Nous avons réalisé quelques acquisitions ciblées de marques régionales au cours des dernières années qui viennent compléter notre gamme de produits. Notre ambition est de devenir le numéro 1 mondial des spiritueux. Les deux clés de la réussite du groupe résident dans le développement de notre propre réseau de distribution mondial et la taille de notre portefeuille de marques de premier plan. Par exemple, aux USA, le fait de commercialiser la vodka Absolut, une référence de cette catégorie de produit, nous procure une forte écoute auprès des grands distributeurs dans la plupart des états. Cela sert bien d’autres produits que l’on souhaite promouvoir et le fort développement de Martell depuis deux ans en est la parfaite illustration. Notre stratégie de fond est de continuer à diversifier la commercialisation de nos produits sur l’ensemble des marchés actuellement porteurs et ceux qui constitueront des relais de croissance dans la ou les décennies à venir. La croissance externe n’est pas notre priorité mais cela n’empêche pas d ‘étudier d’éventuelles opportunités.

 

Quelques éléments clés de l’activité  du groupe Pernod Ricard en2017-2018 :

 

– Des données concernant l’exercice 2017-2018 clos au 30 juin dernier.

– Le groupe PR emploie 18 000 salariés dans le monde

– Un chiffre d’affaires proche de 9 milliards d’euros en progression de 6 %

– Un résultat financier net de 6,3 %

 

– Une activité bien répartie dans le monde :

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        • 28 % en Amérique du Nord et du Sud

        • 41 % en Asie

        • 31 % en Europe

          – Aux USA, l’activité a progressé de PR a progressé de 4 % tirée fortement par le whisky Jameson et le Cognac Martell alors que la Vodka Absolut régresse

          En Asie, l’activité a progressé de 9 % et a été portée par le Cognac Martell et le whisky Chivas en Chine

          – En Europe, l’activité a progressé de 2 % avec une diminution en France , en Espagne compensée par l’Allemagne, les pays d’Europe de l’Est et la Russie

           

            Les 13 marques stratégiques représentent 75 % du CA et ont progressé de 7%

          – Martell a été la société du groupe qui a dégagé le plus de profit en  commercialisant  2 400 000 caisses

 

 

Alexandre Ricard, un destin d’entrepreneur

 

 

 

            Alexandre Ricard qui dirige actuellement le groupe Pernod Ricard incarne l’emprise de la famille Ricard sur le devenir de cette entreprise de dimension mondiale. Sa nomination au poste de P.D.G. en 2015 a été à la fois l’aboutissement d’un cursus programmé au sein du groupe et la continuité d’une belle « saga » familiale made in France ».

 

 

 

            Le jeune entrepreneur est l’un des petits-fils de Paul Ricard, le fondateur de Ricard et du groupe PR. Son père, Bernard Ricard avait été écarté de l’entreprise au profit du Patrick Ricard, son oncle qui a dirigé l’entreprise jusqu’au milieu de l’été 2012. La disparition prématurée de cet homme encore jeune a propulsé A Ricard à la fonction qu’il occupe aujourd’hui.

 

Des études brillantes et un cursus professionnels diversifié

 

 

 

            Alexandre Ricard a passé une partie de sa jeunesse à l’étranger, en Andorre puis en Floride et est revenu en France effectuer un cursus d’études supérieures à l’ESCP Europe à Paris. En 1995, armé d’un bagage solide en science économiques, finances et management, il postule à un poste adapté à ses compétences au sein du groupe PR mais le DRH de l’époque ne le recrute pas. Le jeune homme part donc faire ses premières armes ailleurs et devient consultant en stratégie chez Accenture de 1997 à 1999, puis au sein de la banque Morgan Stanley à Londres entre 2001 et 2003. Fort de ces expériences extérieures, il rejoint le groupe familial fin 2 003 au sein du département Audit et développement. L’une de ses premières missions sera de travailler sur le dossier d’acquisition d’Allied Domecq. Ensuite, il acquiert une expérience internationale en devenant directeur administratif et financier de la filiale Irish-Distillers basé à Dublin, puis P.D.G.de Pernod Ricard Asia-Duty-Free à Hong Kong. Sa mission en Asie est de dynamiser la stratégie de montée en gamme dans cette région du monde très dynamique.

 

 

 

Un jeune P.DG. ambitieux qui mise sur l’humain

 

 

 

            Fin 2011, A Ricard rejoint le siège parisien du groupe en qualité de directeur général adjoint chargé du réseau de distribution. Ensuite il intègre au milieu de l’année 2012 le conseil d’administration et devient directeur général délégué de PR. En 2015, 40 ans après la création du groupe, Pierre Pringuet lui cède sa place de P.D.G. À un membre de la famille Ricard. A seulement  43 ans, A Ricard est devenu « le pilote» du numéro 2 mondial des spiritueux.  Il prend en charge sa nouvelle fonction en faisant preuve de beaucoup d’exigences et en ayant la même stratégie de transformation de l’organisation initiée par son prédécesseur. Cet homme jeune qui a connu une ascension professionnelle rapide et brillante possède une profonde culture humaine et des valeurs de travail. Le développement du groupe est porté par une stratégie de premiumisation et une volonté de construire un réseau de distribution mondial puissant. Sa venue à Cognac au cœur du vignoble atteste à la fois de sa volonté d’aller au fond des choses et de l’intérêt qu’il porte aux gens qui font les produits.                                                                                                     

 

                                                                                             

 

 

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