Election du SGV, 222 viticulteurs en lice

17 mars 2009

Pour le poste de délégué du syndicat, plus de 200 viticulteurs se sont porté candidats, dans les 26 circonscriptions électorales qui couvrent la région délimitée. Ils seront désignés par les vignerons à jour de leurs cotisations syndicales. Le choix des « grands électeurs » que sont les délégués syndicaux s’avère important pour l’expression de la politique viticole régionale.

benoit_stenne.jpgCréé en juin 2000, le Syndicat général des vignerons organise ses premières élections au printemps 2002. Elue pour un mandat de trois ans, l’assemblée des délégués est totalement renouvelable en 2005. Cet épisode électoral ressemble trait pour trait au précédent : même règlement des élections, même formalisme associé aux différentes étapes de la consultation. Entre les mailings, les enveloppes T, le matériel électoral, le syndicat va consacrer 8 à 10 % de son budget à l’organisation des élections. « C’est un choix explique Benoît Stenne, l’animateur du syndicat. Les administrateurs du SGV souhaitaient que ces élections soient le plus ouvertes et démocratiques possibles. La transparence se nourrit d’un certain formalisme. »

Les électeurs, tous adhérents du SGV et donc à jour de leur cotisation au 22 avril 2005, date limite de clôture des listes électorales, ont reçu leur matériel électoral, une enveloppe T à l’adresse de l’huissier de justice chargé du suivi de la procédure et un bulletin de vote. Sur le bulletin, le viticulteur peut rayer des noms mais ne peut pas en rajouter, sous peine d’annulation. Le scrutin, uniquement par correspondance, se clôturera le 25 avril, date limite d’envoi du bulletin, le cachet de la poste faisant foi. Le dépouillement aura lieu début mai, sous contrôle d’huissier.

Sur l’ensemble des 26 circonscriptions de vote, couvrant les cinq crus, le nombre de délégués doit être compris entre un minimum de 75 et un maximum de 265. Avec 222 candidats délégués, le syndicat démontre sa capacité à mobiliser et à fédérer. Bien sûr, la tâche paraît plus aisée dans certaines zones et plus ardue dans d’autres. Deux circonscriptions comptent davantage de candidats que de postes de délégués, celles de Segonzac et de Villars-les-Bois. Le secteur des Borderies a également bien répondu, grâce à l’implication des administrateurs.

Les délégués, de « grands électeurs »

Une fois désignés, les délégués vont devenir de « grands électeurs ». En effet, de par l’organisation pyramidale du syndicat, ils vont être chargés de renouveler le tiers sortant des administrateurs, lors d’une assemblée statutaire qui se tient à la mi-mai, ouverte qu’aux seuls délégués. Les administrateurs, au nombre de 33, se répartissent par crus : 6 en Grande Champagne, 6 en Petite Champagne, 4 en Borderies, 12 en Fins Bois et 5 en Bons Bois et Bois Ordinaires. Eux-mêmes sont chargés d’élire le bureau, composé d’un président et de cinq vice-présidents, un par appellation. Philippe Boujut, président du SGV depuis sa création, a annoncé sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat. A chaque étape, les votes s’effectuent à bulletin secret.

C’est parmi les membres du conseil d’administration, renouvelé par tiers tous les ans, que le syndicat puise les hommes qui, sous sa proposition, pourront siéger au BNIC, à l’INAO, à l’ONIVINS. Les délégués ont donc pouvoir, tous les ans, de « rebattre les cartes », au moins pour un tiers. « Et les viticulteurs, en élisant les délégués, ont aussi la faculté de peser sur les choix », souligne Benoît Stenne. Il insiste également sur le rôle de courroie de transmission du délégué, qui fonctionne dans les deux sens : pour faire remonter le ressenti de terrain mais aussi pour servir de relais aux informations, du conseil d’administration vers la base. Existe-t-il un profil type du délégué ? Pas vraiment. Pourtant l’animateur du syndicat relève celui « du viticulteur pas content, qui veut faire changer les choses et celui qui veut accéder à un meilleur niveau d’information ». Tous les ans, avant la réunion publique qui se tient dans chaque appellation, en général au mois de février-mars, les délégués de crus se retrouvent entre eux, pour échanger sur les points d’actualité. « C’est plus facile de dialoguer à 40 ou 50 qu’à 150 », note B. Stenne. D’autant qu’un repas pris en commun permet de prolonger ce moment de convivialité. Jusqu’à maintenant, « dans la vie du délégué », une autre date phare existait. Elle se situait en mai, quand les administrateurs faisaient le tour des délégués pour prendre leurs pouls sur le niveau de QNV. Ce rôle persistera-t-il avec les nouvelles règles de détermination de la QNV ? On a du mal à imaginer qu’un « retour de la base » n’arrive pas à percer.

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