2017, un millésime où rien n’a été simple du début à la fin

3 octobre 2017

La Rédaction

      Au cours du cycle végétatif 2017, la nature s’est évertuée à alterner le bon et aussi le moins bon. Rien n’a été simple du début à la fin et ce millésime restera gravé dans la mémoire de beaucoup de viticulteurs.

      Tout avait pourtant bien commencé après un hiver clément et sec propice à un débourrement homogène et trop précoce. La belle sortie qui pointait « le nez », a été grillée par les trois matinées de gel de la fin avril. L’ampleur des dégâts a été importante dans toutes les zones de la région délimitée. Seules les zones très hautes et proches de l’estuaire de la Gironde et de l’océan ont été épargnées. L’intensité du gel du printemps 2017 est assez comparable à celui de 1991 mais il couvre des surfaces moins importantes.

      Le vignoble a ensuite, bénéficié durant les mois de juin et de juillet, de conditions climatiques très favorables qui ont conforté les bonnes potentialités des parcelles non gelées et aussi stimulé le cycle végétatif dans les zones sinistrées. Le millésime s’annonçait alors comme ultra-précoce et beaucoup de prescripteurs voyaient déjà les vendanges démarrer tout début septembre. Les raisins de deuxième génération semblaient être en mesure de pouvoir rattraper leur retard et la perspective d’avoir des raisins bien mûrs était envisagée très sérieusement. La problématique majeure de millésime 2 017 n’allait-elle pas être le risque de sur-maturité ? Eh bien la nature en a décidé tout autrement suite au déficit d’ensoleillement du mois d’août et de la première quinzaine de septembre. La véraison a été très étalée et la maturation a évolué tout doucement. Les niveaux de précipitations abondants de la première quinzaine de septembre ont changé « la donne ». Les raisins peinent à mûrir dans de bonnes conditions, leur hétérogénéité reste forte, l’état sanitaire de certaines parcelles est fragilisé et les perspectives de productivité dans les secteurs gelés sont maigres.

      Un tel contexte rend la maîtrise qualitative des vendanges et des vinifications plus difficile à aborder. Les effets terroirs et vignerons seront cette année déterminants sur l’aptitude des raisins à se bonifier et à résister au développement du botrytis. Dans les secteurs non-gelés, la production s’annonce généreuse en volume mais plus jalouse en qualité. Il est probable que les vendanges pourront-être effectuées dans de bonnes conditions durant la deuxième quinzaine de septembre. Dans les propriétés fortement touchées par le gel, la situation est tout autre. Les raisins sont peu nombreux, lourds, compacts, tardifs et attendent avec impatience le retour du soleil. Le souhait de beaucoup de viticulteurs de retarder le plus possible la récolte pour aller « chercher » des niveaux de TAV élevés est sans aucun doute fondé. Privilégier les enjeux économiques quand on sait à l’avance que les rendements seront bien inférieurs aux coûts de production, est une évidence ! Il reste maintenant à surveiller de près le comportement des raisins pour juger de leur aptitude à se conserver et à se bonifier. 2 017 est un millésime ou les vinificateurs vont devoir faire preuve de technicité,  de réactivité et de sens de l’adaptation. Bonnes vendanges.

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