Un pôle d’information palissage le 21 juillet prochain à Chérac

29 août 2016

L’équipe de la chambre d’agriculture de Charente Maritime a mis en place une plateforme d’expérimentation de 12 modalités de palissage en 2009. Lionel Dumas Lattaque, l’initiateur de ce projet a souhaité construire une vitrine de différentes structures de palissage plus ou moins technologiques pour évaluer leur longévité et leur fonctionnalité durant toute la durée de vie de la vigne. Après 7 années d’observations, l’essai implanté à Chérac sur le vignoble de la sarl de La Couture commence à livrer ses premiers enseignements. Une journée technique aura lieu le 21 juillet prochain de 8 h 30 à 13 heures à Chérac pour faire le point sur les technologies de palissage.

L’architecture des vignes de chaque région viticole est pratiquement toujours en adéquation avec des objectifs de production spécifiques induits à la fois par des exigences agronomiques et des réalités économiques. La densité de souches à l’hectare, leur hauteur d’établissement, la nature des cépages, le mode de taille mis en œuvre, le type port de végétation durant le cycle végétatif (libre, palissé), les objectifs de surfaces foliaires nécessaires à la qualité des productions et les contraintes économiques de production « façonnent » la conduite des vignes. Deux vignobles seulement distants de quelques dizaines de kilomètres peuvent être établis et conduits très différemment.

 

La mécanisation a fait évoluer considérablement les attentes   

 

      L’adaptation du système de conduite aux conditions de productions s’extériorise dans un modèle de vigne propre à chaque région viticole. Le palissage a comme fonction première de supporter l’établissement de chaque modèle de vigne. Le choix et l’implantation des piquets, des fils et des amarres répondent à des exigences agronomiques et de mécanisation qui prennent de plus en plus d’importance. Les notions de coût d’implantation d’un palissage neuf représentent depuis toujours un centre d’intérêt pour les viticulteurs compte tenu de l’importance des investissements. Les aspects de longévité des matériaux sont devenus depuis une quinzaine d’années un sujet d’interrogation pour de nombreux vignerons. Avec le développement important de la mécanisation, les piquets, les fils et les amarres sont soumis à des efforts de plus en plus fréquents qui les fragilisent et augmentent fortement les travaux d’entretien en hiver.


Un palissage immobilise l’architecture des rangs pendant 30 à 40 ans 

   

      En Charentes, le modèle des vignes « Cognac » se caractérise par des densités de plantations faibles (de 2200 à 3500 ceps/ha), des écartements entre rangs de 2, 50 à 3 m, la vigueur du cépage ugni blanc, un établissement du port de végétation haut et généralement palissé et des niveaux de rendements élevés. Le palissage doit s’adapter à toutes ces contraintes et à des pratiques de mécanisation poussées. La forte proportion de vignes larges dans le vignoble Charentais facilite la mise en œuvre des travaux mécaniques. Cela a permis dans les années quatre-vingt-dix de fortement réduire les coûts de production. Les performances des tracteurs viticoles fruitiers et mi-standards sont utilisées de façon rationnelle pour effectuer une diversité de travaux à proximité ou au sein du palissage. Il n’est pas rare de voir un tracteur réaliser deux interventions en combiné. Le prétaillage mécanique en tête, le palissage, les rognages, l’entretien mécanique sous le rang, la vendange mécanique sont des interventions courantes. L’architecture de la végétation en conditions palissées doit être aussi favorable à la pénétration des flux de pulvérisation afin d’optimiser l’efficacité des traitements. L’agencement du palissage doit limiter les entassements de végétation et le développement des entre-coeurs et des jeunes feuilles beaucoup plus sensibles aux bio agresseurs. La réflexion menant à choix de palissage est donc une décision importante qui structure les conditions de culture des parcelles pendant 30 à 40 ans.


L’entretien du palissage, un travail indispensable et fastidieux

 

      Les travaux d’entretien du palissage deviennent généralement plus lourds dans les vignes de plus de 15 ans implantés avec des matériaux classiques, des piquets bois (de châtaignier, d’acacia ou de pin), des fils bas de gamme, des pointes et des cavaliers. Ce type de palissage supporte moins bien les efforts liés à des travaux de mécanisation répétitifs et plus poussés. La remise en état des vignes à la fin de chaque hiver mobilise du temps et nécessite de la rigueur. C’est un travail indispensable et fastidieux qui évite beaucoup d’ennuis au cours du cycle végétatif. Vouloir le réduire les travaux d’entretien d’un palissage classique (avec piquet bois) représente une véritable prise de risque au niveau de la tenue des rangs de vignes en pleine végétation. La situation du vignoble de Cognac à proximité du littoral Atlantique le rend naturellement plus sensible au vent durant la belle saison.

 

Des nouveaux matériaux apparus depuis le début des années 2000

 

       Le développement au début des années 2000, de nouveaux produits de palissage (des piquets métalliques avec des profils différents, des tendeurs, des fils,..) conçus pour s’adapter aux nouvelles exigences de mécanisation et améliorer la longévité ont été accueilli avec une certaine prudence en Charentes.  Les produits et l’agencement des palissages ont évolué pour s’adapter aux spécificités des palissages hauts portant des charges de végétation et de récolte importante et parfois soumise à des vents forts en été. Ce n’est pas un hasard les aspects de solidité et de longévité des matériaux de palissage représentent donc un sujet de préoccupation et d’interrogation important pour la majorité des viticulteurs Charentais. Les attentes en matière de fonctionnalité et de longévité d’un palissage varient souvent en fonction de l’effet surface des propriétés viticoles. Dans les propriétés de petites et moyennes surfaces, les chefs d’exploitation en général directement impliqués dans les travaux d’implantation et d’entretien du palissage privilégient la recherche soit de coûts minimums, soit au contraire du maximum de technicité et de fonctionnalité. Dans les exploitations importantes, l’entretien du palissage mobilise le savoir-faire des salariés permanents et le temps passé à réaliser ces travaux est toujours un sujet sensible pour les employeurs. Les deux ou trois semaines de temps nécessaires à l’entretien du palissage ne seraient-elles pas mieux investies dans d’autres travaux comme l’entreplantation, la taille, … ?   

 

 

Le « bonus » de solidité et de longévité indissociable des conditions d’implantation

 

       Le caractère fastidieux et indispensable des travaux de remplacement des piquets, des cavaliers, de tensions des fils, … est une réalité que tous les viticulteurs partagent. Les piquets de bout de rangs et de rangs représentent souvent un centre d’intérêt majeur pour les viticulteurs car leur rupture en cours de saison engendre une fragilisation de l’ensemble de la structure des rangs. Vouloir réduire la durée et la pénibilité de ces interventions semble être une attente générale. Le coût d’investissement dans l’implantation d’un palissage solide dans les nouvelles plantations est devenu un centre d’intérêt avec les aides à la restructuration du vignoble. Les fournisseurs argumentent le développement de leurs nouveaux équipements, des piquets métalliques, des fils en inox et en acier revêtu, des tendeurs, les systèmes d’amarres,….  en mettant en avant les aspects de robustesse, de longévité des matériaux et les gains en temps de travaux lors l’implantation, de l’entretien des palissages et ensuite au moment de la réalisation des travaux de relevages. L’appréciation qualitative de la performance globale d’un type de palissage intervient sur une échelle de temps longue de plusieurs décennies. Les palissages implantés avec des matériaux réputés plus solides et plus fonctionnels tiendront-ils toutes leurs promesses ? Les retours d’expérience des premiers utilisateurs semblent positifs dans la mesure où les conditions d’implantation des piquets, des amarres, des fils respectent certaines règles. Indéniablement, les approches d’installation d’un palissage en Charentes avec des piquets en fer doivent tenir compte de la nature des sols et du sous-sol, de l’exposition au vent des parcelles et de la charge de feuillage et de raisins à l’approche de la récolte. Les conditions d’implantation spécifiques sont susceptibles d’interférer en bien comme en mal sur la longévité du palissage dans le temps.


L’essai de plateforme de palissage de Chérac  implanté depuis 2009

 

Lionel Dumas Lattaque, le conseiller viticole de la chambre d’agriculture de Charente Maritime sur le secteur de Burie, Matha et Saint Jean d’Angély était au début des années 2 000 souvent questionné sur l’intérêt et les limites de tel ou tel nouveau matériau de palissage. Comme il ne disposait pas d’éléments de réponse pertinents, il a décidé de mettre en place une plateforme d’essais de différents palissages en 2 009 : « L’arrivée de nouveaux matériaux de palissage et tout particulièrement des piquets métalliques ouvrait de nouvelles possibilités pour faire évoluer considérablement l’agencement des vignes hautes Charentaises. Les viticulteurs soucieux de diminuer les travaux d’entretien du palissage se sont intéressés à ces innovations. À partir du début des années 2000, j’étais souvent questionné sur l’intérêt et la longévité de tel ou tel piquets métallique, des nouveaux tendeurs, des fils en acier revêtu ou en Inox,… . J’avoue humblement que je n’étais pas en mesure d’apporter de réponse pertinente faute de pouvoir disposer de résultats d’essais. En France deux essais de longue durée de matériaux de palissage ont été implantés au début des années quatre-vingt-dix dans le midi de la France mais pour des modèles de vignes très différents des vignes hautes Charentaises. Ce constat a été à l’élément déclencheur d’un projet de plateforme d’essais de matériaux de palissage. L’idée a été bien accueillie et un essai en grande parcelle a été mis en place à Chérac sur le vignoble de la SARL de La Couture au printemps 2009. L’implication de la coopérative agricole de Chérac a permis tester un grand nombre de produits. Je suis pleinement conscient que l’essai livrera des résultats de plus en plus de résultats intéressants au fil des années ».

 

Réaliser un suivi technique et une analyse des coûts durant la vie de la parcelle

      Une collaboration constructive s’est créée entre les techniciens de la Chambre d’agriculture de Charente Maritime, l’équipe de la coopérative de Chérac et Jérôme Cocuaud  de la sarl de La Couture pour mettre en place un essai de palissage adapté aux exigences des vignes hautes et larges Charentaise. La finalité est à la fois de réaliser un suivi technique du devenir des matériaux de palissage et une analyse globale des coûts d’investissement (au départ) et d’entretien annuels et cumulés durant la durée de vie de la parcelle. Les critères de choix des piquets, des fils, des amarres et des tendeurs ont été choisis pour apprécier  leur solidité et leur longévité sur un site représentatif des conditions de production régionale.
La vigne mise à disposition par la SARL de La Couture est une parcelle homogène de vigne large (2,70 X 1,20 m), haute (des piquets de 2,30 m), de sommet de coteau ayant une couche de terre arable de 30 cm et un sous-sol rocheux de banches calcaires fracturées. Jérôme Cocuaud, le gérant de cette exploitation viticole de 70 ha qui a engagé un programme de replantation régulier de 2 à 4 ha de vignes depuis le milieu des années 2000, a été et est toujours très intéressé par les évolutions des produits de palissage. Les nouvelles plantations ont une densité de plantation de 3 300 ceps/ha et un établissement en guyot double palissé assez haut. Le souhait de ce viticulteur d’avoir des structures de palissage plus pérennes et moins coûteuses à l’entretien l’a amené à remettre en cause les piquets bois en pins injectés. Les discussions avec L Dumas Lattaque sur implantation d’un projet de plateforme de palissage l’ont convaincu d’accueillir cette initiative sur la propriété.

 

12 modalités de palissages testées

 

      L’essai comporte douze modalités de palissages incluant les matériaux les plus fréquemment utilisés dans la région de Cognac. La coopérative de Chérac a mis à disposition l’ensemble des produits testés dans la parcelle. Chaque modalité est implantée sur un seul rang de vigne de longueur identique avec 36 piquets et une hauteur de palissage hors-sol de 1,70 m. Les six premiers rangs sont consacrés aux palissages les plus innovants avec des piquets métalliques (de 5 marques), des fils en acier revêtu et en inox, des tendeurs différents et plusieurs systèmes d’amarres. Ensuite, deux modalités sont établies avec des piquets en pin injectés (de 2 fournisseurs) et des fils en acier et en polyester. Les quatre derniers palissages représentent les installations historiques dans la région privilégiant un coût plus faible avec des piquets en bois de châtaignier, d’acacia et des fils de différentes qualités, en acier revêtu et en acier simple.

     

      Les 12 modalités de palissage implantées depuis 2007 :

 

  • – Palissage 1 : Piquets Julien + 6 fils acier Crapal 4 dont 2 releveurs + Tendeurs Faynot

  • – Palissage 2 : Piquet Profil Alsace + 4 Fils acier Crapal 4 + 2 fils releveurs Deltex + Tendeurs Max Sensor

  • – Palissage 3 : Piquets Profil Alsace + 4 Fils inox Ugifil + 4 Fils releveurs Crapal 4 + Tendeurs Gripple

  • – Palissage 4 : Piquets Pin Carmo de tête + Piquets Fer Carmo de rang + 6 fils Inox Carmo dont 2 releveurs + Tendeurs Gripple

  • – Palissage 5 : Piquets Wieland + 6 Fils inox Wieland dont 2 releveurs + Tendeurs grillage local

  • – Palissage 6 : Piquets Wieland + 6 fils acier Linfil Wieland + Tendeurs à grillage local

  • – Palissage 7 : Piquets Pin Octowood + 3 Fils acier Crapal 4 + 2 fils releveurs Deltex + Tendeurs à grillage local

  • – Palissage 8 : Piquets Pin Carmo + 4 fils acier Crapal 4 + 2 fils releveurs Polyester Carmo + Tendeurs Gripple

  • – Palissage 9 : Piquets Acacia + 3 fils acier Crapal 4 + 1 fil Classe C + 2 fils releveurs acier Crapal 4 + Tendeurs Fenox

  • – Palissage 10 : Piquets de tête Châtaigner + Piquets de rang Acacia + 5 Fils Classe C dont 2 releveurs + Tendeurs Tenvit

  • – Palissage 11 : Piquets de tête Acacia + Piquets de rang Châtaigner +5 Fils Classe C dont 2 releveurs

  • – Palissage 12 : Piquets de tête Acacia + Piquets de rang Châtaigner + 3 Fils Classe C + 2 Fils Deltex

     

    Un protocole de notations très rigoureux

    Depuis 2009, des notations du comportement des différents matériaux sont effectuées chaque année dans le courant de l’hiver. Laëticia Caillaud, Lionel Dumas-Lattaque les techniciens viticoles de la chambre d’agriculture de la Charente Maritime, Jérôme Cocuaud et Francis Faure le directeur de la coopérative de Chérac « auscultent » avec beaucoup de précision l’ensemble des 12 modalités de palissage. Les premiers signes de vieillissement des piquets, des fils, des tendeurs sont enregistrés en respectant une méthodologie mise en place par L Dumas Lattaque. Le protocole de notation concerne une diversité d’éléments, le maintien et la tenue des piquets en terre, les piquets cassés, vrillés ou tordus, le nombre de cavaliers changés, le nombre d’encoches endommagées, les réparations de fils, les variations d’angle des ancrages, l’apparition de point de rouilles sur les piquets, les fils, les amarres et les tendeurs, la mesure de l’allongement des fils. Ensuite, d’autres observations liées à la fonctionnalité du palissage sont prises en compte. Cela concerne, la plus ou moindre grande facilité à réaliser les travaux de relevage (temps de travaux, fonctionnalité des accessoires, efficacité des encoches des piquets et qualité du travail de palissage effectué), le maintien de la végétation et l’aptitude à créer ou pas à permettre l’obtention de plans de végétation aérés (sans entassement de végétation). Ce sont les salariés de la propriété qui effectuent ces observations au cours de la saison.

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    Des différences de fonctionnalités mises en évidence dès les premières années     

    Au cours des 3 à 4 premières années, le palissage n’a pas été soumis à beaucoup d’efforts et globalement, tous les matériaux de palissage se sont bien comportés. Les seules remarques pertinentes ont concerné les différences de fonctionnalité au moment des travaux de relevages et en matière d’entassement de la végétation. Dans cette exploitation, les travaux de palissage sont effectués manuellement dans les vignes larges. Au sein des différentes modalités, la présence d’une paire ou deux paires de fils releveurs, l’utilisation ou pas d’accessoires de tensions des fils mobiles, le bon maintien des fils sur le palissage tout au long de la saison contribue à plus ou moins faciliter le déroulement des travaux et l’obtention de plan de palissage bien aérés.


    Un premier bilan de longévité après 7 années d’observation


  •       À l’issue, de la 7e année de suivi de la plateforme, L Caillaud et L Dumas-Lattaque ont souhaité présenter largement les résultats au public car déjà, différents éléments sont perceptibles. D’une manière générale, les palissages techniques se comportent bien et les modalités plus classiques montrent déjà des limites connues. Il s’avère aussi que les conditions d’implantation des palissages jouent un rôle important sur les aspects de solidité et de longévité. Les spécificités d’installation des ancrages (angle et niveau d’accroche), des piquets de tête (inclinaison et nature du lien avec l’amarre), d’enfonçage des piquets de rang (selon la nature des sol et l’exposition au vent), de la répartition et du nombre de fils sur le palissage, du positionnement des différents tendeurs doivent être abordés avec professionnalisme pour renforcer et valoriser les potentialités des matériaux. La synthèse des observations réalisées au cours de l’hiver 2015 par l’équipe d’experts est présentée dans les XX à XY.

     

    Un pôle d’information palissage le 21 juillet à Chérac


  •       Lors de la journée technique du 21 juillet (de 8 h 30 à 13 heures), l’ensemble des résultats seront accessibles. Ce rendez-vous sera un pôle d’information unique dédié à la meilleure connaissance des produits de palissage et à leurs conditions d’installation. La manifestation va se dérouler à proximité de la parcelle d’essai (au lieu-dit La Couture à Chérac) pour que le public puisse accéder à l’expérimentation. Des visites commentées de l’essai seront proposées aux viticulteurs sous la forme de groupes pour faciliter les échanges et les discussions. Les organisateurs ont souhaité associer à cette manifestation l’ensemble des fournisseurs d’équipements de palissage qui seront présents sur le site sous la forme de stands.

     

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