Une bête de sol.
Dans le cadre de deuxième année de leur BTS Viticulture-Œnologie en alternance au lycée agricole de l’Oisellerie (dans les faubourgs d’Angoulême), Claire Raynaud, Anthony Loirat et Hugo Guerin ont organisé leur Projet Initiative et Communication, PIC, un tractage à cheval dans les vignes du centre de formation. Pour cela, ils ont invité MM. Leclerc et Durand pour le travail du sol animal. Devant le public du lycée, le 21 mars dernier, le cheval a buté les vignes avant les premières pousses (dont quelques-unes furent croquées par le cheval lors d’une pause entre deux aller-retours).
Tout le long des vignes, la tenue du cheval et de l’outil ont permis de décavaillonner les deux côtés du rang de vigne lors du printemps précoce. Le cheval peut-il toutefois demeurer une alternative dans une pression médiatico-sociétale de développement durable et de bien-être animal ? Le soucis de rentabilité et de rendement des vignes cognaçaises ne semblent pas tirer en ce sens.
Outre d’ « outil d’époque », le cheval a également tiré un « porte-outil Boisselet conçu pour la traction animale ». Le même travail, avec davantage d’autonomie, permet de décavaillonner avec moins de fatigue et pour la bête. Présent dans certains vignobles à haute valeur ajoutée, Bordelais, Champagne, Bourgogne, notamment en biodynamie, cette pratique reste ultra-marginale voire folklorique dans les Charentes.
