Retour de l’optimisme à la Sica Cognac

10 mai 2011

La Sica Cognac est une coopérative associée où le conseil d’administration et les responsables de la société Marnier Lapostolle cultivent une volonté de dialogue dans un état d’esprit d’humanité et de respect réciproque. Au fil des années, un climat de confiance s’est instauré sous l’impulsion de Patrick Raguenaud, le directeur de production de la société Grand Marnier, et de Jean-Bernard de Larquier, le président de la Sica. Après un exercice 2009-2010 marqué par l’impact de la crise financière mondiale, la société Grand Marnier connaît une reprise d’activité qui lui a permis en 2010 d’augmenter les achats d’eaux-de-vie.

 

 

raguenaud.jpgL’exercice 2009-2010 clos au 31 août dernier s’est achevé dans un contexte économique de redémarrage de l’activité commerciale de Grand Marnier sur ses principaux marchés. Le recul des ventes lors de l’exercice précédent avait amené le conseil d’administration de la Sica à accepter une réduction volumique des achats de 5 % et une stabilité des prix au niveau des comptes 00 et 1. J.-B. de Larquier considère qu’être en mesure d’accepter des efforts dans une période difficile s’inscrit dans une stratégie de partenariat gérée avec le sens de la pérennité : « Pourquoi avoir accepté une réduction des volumes d’achat et une évolution des prix de seulement 0,5 à 0,6 % uniquement sur le compte 0. Je vous le concède, nous sommes loin du seul niveau de l’inflation. Cela témoigne de la volonté du conseil d’administration de construire une relation de partenariat dans la durée. Les années passées, la société Grand Marnier avait réalisé des efforts plus importants pour à la fois mieux revaloriser les prix des rassises (dont le portage engendre des charges financières) et pour se rapprocher des cours des quatre premières maisons de Cognac de la région. Grand Marnier avec les volumes qu’il achète doit se situer dans le peloton des leaders s’il veut sécuriser ses approvisionnements. De plus, accepter cet effort a été pour votre conseil d’administration une preuve d’un vrai partenariat. C’est choisir de faire preuve de réalisme dans les périodes tendues pour espérer bénéficier d’un retour à meilleure fortune lorsque la période est à la reprise comme actuellement. »

Une baisse des achats de 5 % au cours de l’exercice 2009-2010

Les achats au cours de l’exercice 2009-2010 se sont élevés à 4 760 hl d’AP en recul par rapport à l’année précédente. Cette baisse est la conséquence de la diminution des contrats de 5 % que la société Marnier Lapostolle avait été obligée d’appliquer suite à la chute des ventes engendrée par la sévère crise financière de 2008. La répartition des livraisons dans les différents crus est restée stable, ce qui traduit à la fois la stabilité de la population de livreurs et la volonté de l’entreprise de pérenniser ses engagements contractuels. Les dénouements d’achats en compte 1 ont augmenté, ceux de compte 0 restent stables et les achats de 00 diminuent sensiblement. Cette évolution des livraisons d’eaux-de-vie rassises répond aux attentes de la société Marnier Lapostolle. Pour la campagne à venir, les entrées de compte 1 seront de nouveau positives (et retrouveront leurs niveaux de 2006) mais celles de compte 0 baisseront en raison du quota de production de 8,12 hl d’AP/ha en 2008, limitant les distillations pour ce millésime. P. Raguenaud ne cache pas que ces variations volumiques compliquent l’élaboration des coupes : « Des variations volumiques de plus de 10 % d’un millésime à l’autre engendrent certaines difficultés au niveau de la maîtrise de nos coupes de Cognac. Je souhaiterai que nous puissions mieux réguler nos achats par compte d’une année à l’autre, tout en gardant une souplesse pour les livreurs. Si, dans l’avenir, nous étudions de nouvelles propositions, elles ne devront pas remettre en cause cette souplesse qui est un des avantages des contrats d’achats de la Sica. Je proposerai à votre président que ce sujet soit abordé lors d’un prochain conseil d’administration. »

Des ventes en hausse qui ont permis de retrouver les volumes d’achats d’avant la crise

Le redressement des ventes de la société Grand Marnier depuis le début du premier semestre 2010 est une bonne nouvelle que les responsables de la société Marnier Lapostolle ont pris en considération pour fixer les niveaux d’achats pour la récolte 2010. P. Raguenaud ne cache pas sa satisfaction d’avoir revu à la hausse aussi rapidement les achats : « Dès le mois de juin dernier, nous avons annoncé une reprise de nos achats auprès des livreurs de la Sica après la baisse de l’année passée. L’augmentation volumique de 5 % vous a permis de retrouver les volumes d’avant la crise. C’est, je l’avoue, une grande satisfaction pour la société Marnier Lapostolle d’avoir pu agir ainsi. Comme nos ventes ont repris le chemin de la croissance, nous avons immédiatement répercuté cette reprise. La même démarche a été réalisée auprès de nos livreurs bouilleurs de cru à qui nous avons appliqué 10 % de hausse pour compenser la baisse sur la récolte précédente. Les contrats vin Bons Bois que nous avions annoncé à la baisse sont restés finalement stables. Au niveau de notre politique de prix, après la pause du millésime 2009, nous avons décidé de les revaloriser en 2010 de 1 à 1,2 % selon les crus. C’est, je crois, le niveau de hausse moyen qui a été appliqué par les principaux acteurs de la région. Au cours des dernières campagnes, notre société avait souhaité remettre à plat la hiérarchie des prix entre les crus, ce qui a permis de revaloriser sensiblement les Bons Bois. Aujourd’hui, nous pensons qu’un équilibre s’est établi et nous souhaitons le maintenir. La brutalité et la rapidité de cette dernière crise doivent nous rappeler que nous sommes dans un monde certes en croissance mais où la volatilité est très forte. Nous savons d’ailleurs que nos économies sont encore en convalescence, même si le pire semble derrière nous. Je tiens également à vous faire part de la vision de notre société pour ses achats à venir. Premier constat, notre situation globale de stock est équilibrée. La prudence dont nous avons fait preuve dans le passé nous permet de repartir en avant à la première éclaircie. Votre Sica représente le noyau dur de nos approvisionnements et nous maintenons ce cap. Les performances commerciales de notre marque Grand Marnier sont essentielles pour l’avenir de l’entreprise. Notre société doit continuer à investir beaucoup sur ses marchés car c’est à ce prix que la marque continuera d’exister. Des moyens financiers importants et en forte hausse y ont été consacrés en 2010 et en 2011 nous allons continuer dans ce sens. C’est à cette condition que nous pourrons continuer notre développement. Nos pronostics pour les performances commerciales de Grand Marnier en 2011 sont prudents. Une légère croissance est probable mais dans le même temps une grande prudence s’impose dès lors que l’économie globale n’est pas stabilisée. »

Les activités de stockage, de préparation et de distillation d’écorces d’oranges à Bourg-Charente

Le projet de développement industriel de la société Grand Marnier mis en place depuis quelques années est entré dans une phase pré-opérationnelle avec le transfert des activités de mélange et de fabrication des liqueurs de Neauphle-le-Château vers l’unité de Gaillon. Les travaux de gros œuvre se terminent et les équipements de process doivent être installés entre avril et juin. Le démarrage de cette nouvelle installation est prévu pour le mois de juillet 2011. La deuxième phase du projet concerne Bourg-Charente où les travaux veinent de commencer. Deux bâtiments de stockage des écorces d’oranges sont en train de sortir de terre et il est prévu d’y stocker la première récolte en provenance des plantations d’Haïti au mois de novembre prochain. Il s’agit d’un site de stockage ventilé naturellement où les sacs d’écorces sont stockés sur palette. Les nouveaux bâtiments permettront de stocker deux récoltes d’écorces d’oranges. La deuxième tranche de travaux beaucoup plus importante qui va également commencer en fin d’année concernera l’implantation d’une zone de zestage, du local de macération et de la distillerie. La phase de zestage est importante sur le plan qualitatif car elle permet d’éliminer la partie intérieure des écorces d’oranges qui nuit à l’extériorisation des arômes et des saveurs d’orange (apporte de l’amertume). Cette opération va s’effectuer dans l’avenir en utilisant des technologies de pointe de tri optique. Ensuite, les zestes sont mis à macérer dans de l’alcool dans des conditions précises qui permettent l’extraction des composés aromatiques. C’est ce mélange qui est ensuite distillé dans des alambics à colonne durant des cycles discontinus de 12 heures. La future distillerie d’écorces d’oranges de Bourg-Charente sera dotée de trois alambics de
72 hl et d’un petit modèle de 15 hl. Il est prévu de démarrer les premières distillations au cours de l’été 2012 et une dizaine de personnes de l’usine de Neauphe rejoindra Bourg-Charente.

Utiliser avec la sagesse la réserve climatique et la réserve de Gestion

L’actualité régionale a tenu une large place au cours de cette assemblée générale car l’année 2010 a été marquée par une série d’événements importants : la consolidation de la réserve climatique, la mise en place de la réserve de gestion, la mise en place de l’affectation, l’intégration de l’ADG au sein du BNIC et la mise en place du plan de contrôle. La récolte 2010 a été intéressante en volume et en qualité, et les différents outils d’organisation de la production ont permis d’éviter de ne pas trop la gaspiller. J.-B. de Larquier a estimé que les outils de régulation de la production, les réserves climatique et de gestion doivent être gérés avec sagesse : « La réserve climatique doit être gérée avec sagesse en tenant compte de la situation et du comportement de chaque vignoble. Ce sont des lots d’eaux-de-vie qui ne peuvent servir qu’à alimenter un manque de récolte quelle qu’en soit l’origine. Le déblocage de la RC ne pourra être envisagé que dans des situations exceptionnelles comme un décès ou une liquidation judiciaire. Par contre elle peut être transmise au repreneur d’une propriété si le numéro BNIC ne change pas. Les volumes constitués lors des deux premières campagnes se voient appliquer les règles existantes au moment de leur constitution, à savoir la possibilité de les libérer en cas de retraite dans les 4 campagnes suivant la cession et en compte 00. La conservation de ces volumes en cuves inox pendant une durée indéterminée suscite aussi quelques inquiétudes sur le plan qualitatif. Tous ces éléments plaident en faveur d’une gestion en bon père de famille des volumes de la RC. Il paraît inutile d’en faire outre mesure pour ne les réintégrer qu’une fois par carrière et parfois pas du tout. Le nouvel outil mis en place en 2010 à titre expérimental pour deux campagnes est la réserve de gestion qui vise à permettre d’abonder les marchés de demain pour des sorties qui n’auraient pas été prévues. C’est aussi un moyen de couvrir les coûts de production viticoles en période difficile. Un niveau de 0,5 hl d’AP/ha a été fixé pour la première année. A l’issue des deux campagnes d’expérimentation, nous serons en mesure de faire un premier bilan avant d’aller plus loin. Les questions qui se poseront concerneront la solidité de son encadrement, le dénouement en compte 4 (ou plus loin ou plus tôt), la modulation des volumes hectare annuels entre 0,5 et 1,5 hl d’AP. Le principe de la réserve de gestion a été accepté par le ministère dans la mesure où elle ne représente pas plus de 20 % de la récolte totale. Les débats autour de la RG ont révélé divers courants de pensée, d’où la prudence de l’instituer à titre expérimental car sinon elle n’aurait peut-être pas vu le jour. Au niveau de ces deux réserves, une question se posera aussi à l’avenir pour la bonne réussite de l’affectation. Devons-nous envisager une libération possible de la réserve climatique pour abonder la réserve de gestion ? Là encore, il faudra faire preuve de calme et de sagesse avant d’envisager d’apporter des modifications. L’autre sujet sensible de l’année 2010 a été la mise en place de l’affection parcellaire avant vendange au 1er juillet. Deux tendances se sont opposées, celle de l’intransigeance revancharde et celle de la sagesse. La première prônant une mise en place pure et dure au 1er juillet alors que la seconde, devant les craintes exprimées, souhaitait y mettre un peu de sagesse et de tolérance en acceptant de la faire en deux temps. Tout d’abord au mois de juillet, une pré-affectation qui ensuite laisserait la possibilité de l’ajuster avant les vendanges dans la limite d’un certain pourcentage. Lors du vote de l’ADG, la voie de la sagesse ne l’a pas emporté et les opposants ont été les premiers à avoir des volumes à détruire quelques mois plus tard. Avant les prochaines vendanges, il me paraît opportun de rediscuter de ce sujet dans un climat calme et apaisé. La mise en place de l’ODG s’est effectuée dans un état d’esprit efficace qui tient compte des spécificités viticoles du vignoble charentais. Là aussi, le calme charentais nous a permis de conduire cette évolution avec sagesse pour que l’ODG soit intégrée au BNIC tout en conservant comme président un viticulteur et en gardant son impartialité de décision. Un ODG opérationnel et accepté de tous les viticulteurs et les négociants était important pour le produit Cognac. »

Les différentes philosophies de pensée doivent s’exprimer au sein de l’ODG

L’économie régionale est aussi marquée par les très bons chiffres des expéditions de Cognac. La dynamique de progression des ventes depuis de long mois représente un sujet de satisfaction pour tous les acteurs de la région délimitée que partage J.-B. De Larquier : « On ne peut que se féliciter du dynamisme des équipes commerciales qui défendent le Cognac sur les principaux marchés mondiaux. Nos ventes sont reparties à la hausse et tant mieux. A la fin décembre 2010, le niveau des expéditions en évolution de + 17,9 % est indéniablement une belle performance. Néanmoins, l’impact de la crise économique sur notre produit avait été important en 2008-2009. Les chiffres actuels ne dépassent que de 3,3 % les niveaux de 2008 et sont en recul de 3 % par rapport à ceux de 2007. Face à cette situation encourageante, il faut tout de même faire preuve de prudence au niveau de la production. Certains bruits laissent entendre que le rendement Cognac pourrait atteindre 10-11 hl d’AP et pourquoi pas plus ! Ces communications véhiculées par des acteurs insuffisamment informés me paraissent aller un peu vite en besogne. Une progression raisonnée et durable du rendement Cognac est toujours plus souhaitable que des phases d’expansions fortes et souvent éphémères. Les 4 953 viticulteurs pourront également faire part de leurs attentes au moment du renouvellement de l’ODG en 2011. L’ODG est devenue une structure incontournable au sein de laquelle les différentes philosophies doivent s’exprimer et déboucher sur une unité indispensable pour défendre les grands dossiers d’avenir. L’unité de vision de la fédération des viticulteurs (FVPC) s’est avérée déterminante pour la mise en place des réserves climatiques et de gestion. Les débats au sein de la fédération doivent être constructifs et représentatifs des différentes visions pour continuer d’être productive. Les trois premières années de travail de la FVPC nous ont montré que c’était possible. Le fait de proposer un projet unique sous la bannière du syndicat unique nous permettait d’aller plus vite et d’avancer uni pour défendre des dossiers majeurs. Il va falloir une grande détermination pour s’opposer à la disparition des droits de plantation dans le cadre de la réforme de l’OCM. »

Maintenir les droits de plantation : un enjeu majeur

Le projet de disparition des droits de plantation à l’échéance des années 2015 à 2018 est vraiment le dossier « chaud » du moment. Les conséquences d’une telle évolution sur les équilibres des surfaces, des volumes de production et de la valeur du produit Cognac pourraient mettre en péril le vignoble.

J.-B. de Larquier ne cache pas que la remise en cause des droits de plantation fait courir au vignoble et au produit Cognac le risque d’être durablement déstabilisé : « Ce problème concerne toutes les régions viticoles en France et en Europe, et seule une mobilisation forte à tous les niveaux nous permettra de construire une réflexion puissante susceptible de s’opposer à la vision des hauts fonctionnaires, les promoteurs de ce dossier. La viticulture a dit non à la libéralisation des droits de plantation. La position commune de l’interprofession Cognac est non à une libéralisation totale, oui à un encadrement des vignes sans IG (pour ne pas perturber nos appellations) et oui à la mise en place d’un mécanisme de gestion partagé. Si les deux premiers points sont très clairs, que signifie le troisième ? Il veut dire que même si les vignes et les droits de plantation appartiennent à la viticulture, nous trouvons tout à fait logique de pouvoir dialoguer avec le négoce pour réfléchir à l’avenir du potentiel de production. Par contre, attention à ne pas confondre gestion du potentiel de production avec gestion de la production. En effet, travailler à la mise en place d’outils plus modernes de la gestion de la production sans sécuriser les outils d’encadrement du potentiel de production serait un non-sens. Au niveau de la viticulture, comme nous sommes d’accord pour dire non à la libération des droits de plantation, la priorité est désormais de se mettre en ordre de marche pour obtenir leur maintien. Il est important de faire les bons choix pour sauver un encadrement des droits de plantation peut-être différent mais qui soit avant tout un droit de plantation. L’adaptation économique de la production est un autre dossier qu’il conviendra d’étudier dans un second temps. »

On ne peut pas se passer de système de régulation de la production

Lors de son intervention, P. Raguenaud a aussi abordé le sujet droits de plantation en proposant un certain nombre de pistes de réflexion nouvelles : « La libéralisation des droits de plantation est un sujet de la plus haute importance pour notre région. Au niveau de la communauté européenne, les Etats membres ont dans un premier temps décidé à l’unanimité la suppression des droits de plantation. Ensuite, au niveau national, le président de la République a affirmé lors d’une allocution récente son soutien aux droits de plantation et dans la plupart des régions viticoles l’opposition à cette réforme est ferme. Ce contexte global autour de ce dossier rend le dossier complexe à aborder. Notre région doit rester vigilante et défendre ses intérêts. Les droits de plantations existent depuis des siècles et la raison d’être de leur existence repose sur un principe simple : le droit de plantation est donc avant tout un outil de régulation du marché. Une plantation dure 40 ans alors que les marchés fluctuent annuellement. L’impossibilité d’adapter rapidement l’offre à la demande crée les conditions de l’instabilité. C’est aussi un outil qui participe à la création de la valeur patrimoniale de la terre. Pour la société Marnier, le maintien d’un outil de régulation de la production est incontournable. Il est tout à fait inconcevable de libéraliser totalement la production au risque de tuer les producteurs, de déstabiliser les marques, de dévaluer la valeur des stocks et de notre patrimoine. Le maintien de cette régulation et de la défense de la valeur de notre patrimoine est-il pour autant obligatoirement lié aux droits de plantation ? Je pense que non. D’autres systèmes sont imaginables comme un système de droit de production attribué à l’exploitant. Un PAPE (potentiel annuel de production) négociable et géré annuellement de façon interprofessionnelle pourrait être envisagé. Cette solution me séduit mais actuellement aucun fondement juridique ne permet de l’envisager. En France, la quasi-totalité des appellations sont décidées à maintenir les droits de plantation sous leur forme actuelle. Avoir une position unique et forte pour faire front et mieux se défendre serait, semble-t-il, souhaitable. Alors, que devons-nous faire ? Faut-il pour autant abandonner l’idée d’un projet alternatif ? Je ne le crois pas, d’autant que rien ne permet d’affirmer que les droits de plantation seraient maintenus. Dans un tel cas de figure, la pire des situations serait de se retrouver sans projet. Dans les mois à venir, il faudra rester pragmatique pour atteindre un objectif essentiel : on ne peut pas se passer d’un système de régulation de la production. »

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