Si, au 31 octobre, la réserve de gestion de 0,5 hl AP/ha n’est pas validée par le ministère de l’Agriculture, elle ne s’appliquera pas à la campagne 2010-2011.
Pour la récolte 2010, rappelons la composante rendement du Cognac. Le « quota de production » se compose de deux parties : un rendement annuel maximum autorisé de 9 hl d’alcool pur ha + une réserve de gestion de 0,5 hl AP/ha, soit un volume total de 9,5 hl AP/ha. Mais pour que la réserve de gestion s’applique au Cognac, elle doit figurer au cahier des charges Cognac (l’ancien décret d’appellation). Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il faut donc que le ministère de l’Agriculture modifie le Code rural pour que la rubrique « réserve de gestion » apparaisse au chapitre rendement. Plusieurs régions françaises ayant saisi le Comité national de l’INAO du même type de sollicitations, l’INAO a décidé de faire un « package » de toutes ces demandes et de les soumettre groupées au ministre de l’Agriculture. Sauf que certaines régions ont changé leurs fusils d’épaule en cours de route, d’où un certain retard. A la mi-septembre, le ministère de l’Agriculture ne s’était toujours pas prononcé sur le « package ». Voyant cela, l’ADG Cognac a décidé d’instaurer une date butoir.
Si, au 31 octobre 2010, le ministère n’a toujours pas délivré sa réponse, la réserve de gestion ne s’appliquera pas au Cognac en 2010. Pourquoi une telle position ? Les professionnels ne souhaitent pas introduire de distorsion de traitement entre les opérateurs. Début novembre, des chais de viticulteurs faisant distiller à façon pourront être vides alors que leurs collègues bouilleurs de cru, eux, distilleront plus tard. La date butoir a pour but d’éviter ce genre d’inégalités. Une position largement consensuelle même si le président du SVBC, François-Jérôme Prioton, a regretté que la région n’ai pas mis toutes les chances de son côté en s’accordant un délai plus long. Ceci dit, Catherine Le Page, directrice du BNIC, reste confiante sur une réponse du ministère avant la date du 31 octobre. Après tout, l’Agriculture ne partage pas avec l’Armée la réputation d’être une « grande muette ».
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