Jean-Bernard de Larquier : « Se reconnecter à la viticulture française »

14 avril 2017

Si Jean-Bernard de Larquier a une conviction, c’est bien celle-ci : « toute seule, la région n’y arrivera pas ». Tous ses mandats professionnels, dont celui de président du BNIC, il les a placés sous le signe de cette reconnection à la viticulture française.

Cette conviction, il se l’ai forgé en tant de crise, à côté de Bernard Guionnet, quand la région de Cognac était prise pour cible par les autres régions viticoles. « Plus jamais ça » aurait-il pu se dire alors. Les conséquences qu’il en a tirées, c’est que des représentants du bassin siègent dans toutes les instances nationales ; surtout ne pas pratiquer la politique de la chaise vide mais au contraire cultiver les réseaux, nouer des liens. Avec l’efficacité qui le caractérise, c’est ce qu’à pratiquer à titre personnel Jean-Bernard de Larquier. Au CRINAO, il y a siégé 15 ans et assumer la présidence, pendant 5 ans, de la précédente mandature. A ce titre, il était membre de droit de la Commission permanente de l’Institut des appellations d’origine, ce qui le conduisit à  participer à de nombreuses enquêtes et groupes de travail INAO : sur le rhum, sur le choix des nouvelles parcelles de Champagne, sur la mise en bouteille dans l’aire délimitée, sur les pieds morts et manquants en Armagnac…Lors de cette nouvelle mandature, il ne siège plus au CRINAO. « Je laisse ma place aux autres ». « Mais, précise-t-il, quand je m’en vais, j’assume le passage de relais. » Il est satisfait de d’indiquer que, sur la période qui s’ouvre, ils sont deux viticulteurs et un négociant à siéger au Comité national INAO. Ce ne fut pas toujours le cas. Il fut un temps où ils étaient, au titre du Cognac, deux négociants et un seul viticulteur, l’autre viticulteur étant Christian Baudry, pour les Vins de liqueur mais faisant office de… Pourtant, quand Christian Baudry arrêta, les choses restèrent en l’état : deux négociants, un viticulteur. Dans cet équilibre national pesé au trébuchet, la région Cognac a tout de même réussi à faire bouger les lignes. En alternance, siégeront deux viticulteurs et un négociant (configuration actuelle) et deux négociants et un viticulteur (dans cinq ans). En contrepartie – peut-on le dire ainsi ?- la viticulture Cognac a accepté en 2017, pour la première fois, une présidence alternée du CRINAO, auparavant toujours présidé par un viticulteur. Une autre raison justifiait ce choix : l’arrivée de l’ODG, elle-même paritaire viticulture/négoce.

 

Président du BNIC jusqu’en novembre prochain, J.B de Larquier représente toujours l’interprofession du Cognac au CNIVE (Comité national des interprofessions des vins à appellation), où il occupe le poste de vice-président. Il y est également le référent national du programme Maladies / dépérissement du bois, pour la partie politique (5 à 6 membres votant les budgets, dégageant les priorités) à côté du groupe technique où siège Luc Lurton, directeur de la Station viticole du BNIC.

 

A la CNAOC, Jean-Bernard de Larquier siège au conseil d’administration en tant que président de la CNVDLAOC, regroupant les Vins de liqueur Pineau, Floc de Gascogne, Macvin du Jura. Son alter ego du Cognac s’appelle Christophe Forget. Par ailleurs trois membres du bassin participent à l’assemblée générale de la Confédération des vins d’appellation : Eric Billhouet, Raphaël Martineau (Cognac), Philippe Guérin (Pineau des Charentes).

 

Au Conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, Jean-Bernard de Larquier a cédé sa place à Christophe Forget lors du dernier renouvellement, il y a un an et demi. Le viticulteur s’y retrouve avec Florent Morillon, son binôme du négoce.

                                 

 

 

 

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