Le CIVA (Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace) se pose plus de questions qu’il n’a de réponses. Evidemment que la nouvelle extension « .alsace », décrochée au milieu de l’année 2013 par le Conseil régional d’Alsace, l’intéresse. Il voit tout de suite l’usage qu’il pourrait en faire : « riesling.alsace », « route-des-vins.alsace »… Mais il ne souhaite pas non plus lâcher la proie pour l’ombre. Le nom de domaine www.vinsalsace.com, créé en 1996 et actif depuis 1998, fonctionne bien. Et il a l’antériorité pour lui. Faut-il prendre le risque de transférer tout ou partie des noms de domaines du CIVA (environ 150) vers « .alsace » ? A l’évidence, la question n’est pas tranchée.
Pour autant, Vincent Bullière, en charge du digital et des systèmes informatiques à l’interprofession, ne nie pas tout l’intérêt qu’il peut y avoir, dans le cadre de la promotion collective, à se lier à la marque
Alsace. « Toute notre démarche de communication va dans le sens d’un positionnement distinctif » explique-t-il.
A titre d’exemples, le webmaster évoque un raccourcissement de l’URL en als.ac sur les réseaux sociaux ou encore la présence, sur la future version du site Web, d’un lexique des mots du vin en français et en alsacien. En tout 400 mots de la langue régionale.
« Nous sommes toujours à la recherche de solutions propres, autonomes, distinctives. Le terroir ne tient pas uniquement à la géographie ou au climat. Il repose sur le savoir-faire des vignerons et aussi, quelque part, sur l’imprégnation culturelle. En ce sens, le point Alsace est une marque partagée qui véhicule une somme de valeurs communes. »
Concernant le .alsace, la filière vins d’Alsace se donne encore le temps de la réflexion. « Nous en sommes à la période de préréservation des noms de domaines. La période dite de “sunrise”. Et la priorité va d’abord aux marques déposées à l’INPI. Ce qui n’est pas le cas des appellations. Nous disposons encore d’un délai. »
En ce qui concerne les « .vin », « .wine », la religion des vins d’Alsace est faite. « Pour l’instant, nous ne bougeons pas. Nous attendons les prochains développements du dossier suivi par la CNAOC » indique Jean-Louis Vézien, directeur du CIVA.
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