Expérience Courvoisier : Visites Premium pour les partenaires livreurs

11 juin 2014

En deux ans – l’an dernier et cette année – la société Courvoisier aura convié l’ensemble de ses partenaires livreurs à suivre une visite premium de ses installations. En tout, quelque 800 personnes, entre les 650 sociétaires de la Sica des Baronnies et les 150 adhérents des deux autres structures coopératives.

 

 

p13.jpgHistorique de la maison, visite du musée, découverte du chai Renard, de la méran-derie et de l’atelier de fente de la Belloire, dégustation commentée des eaux-de-vie et cognacs Courvoisier, cocktail au château… tel aura été le programme de ces visites un peu exceptionnelles, qualificatif « premium » oblige. Ce lundi 28 avril 2014, c’était au tour d’un groupe de viticulteurs de la sica 15, des Borderies, d’être reçu par la maison. Sylvie Rivière, responsable du circuit de visite, les a pilotés tout au long de l’après-midi, avec le concours de Pierre Szernovicz et de Benoît de Sutter, responsable des achats eaux-de-vie.

Commencée sur le site de la Belloire, la visite s’est poursuivie dans le vieux Jarnac, tout près des rives de la Charente. Dans une rue étroite, aux toitures noircies par le torula, se trouve le chai Renard, du nom du premier maître de chai de la maison. C’est lui qui créa le Cognac Napoléon en 1910, une « Fine cognac » toujours bon pied bon œil, appréciée des amateurs du « style Courvoisier ». Dans ce chai humide et sombre, la société conserve ses plus belles eaux-de-vie. Sur une petite table, s’alignent des bouteilles d’échantillons de Cognac que l’on appelle ici des « essais Piqué » quand d’autres les nomment des « montres ». A deux pas, le musée occupe une salle du château. Dans l’esprit d’un cabinet de curiosité, la collection fourmille de souvenirs de Napoléon, le grand homme de ce côté-ci de la rue. Une mèche de cheveux, un des cinq chapeaux de l’empereur, un coffre à secret, une redingote, une lettre recommandant de servir de l’eau-de-vie aux soldats… Autant de fils ténus qui relient la maison à son image de marque, la silhouette stylisée de Napoléon. C’est sous le règne des Simon (prononcez Seimon à l’anglaise ou Simon à la française) – la famille anglaise qui racheta les Cognacs Courvoisier en 1909 – que va s’écrire tout le « story telling » de la maison. « Un coup de génie marketing » salue Benoît de Sutter. « Il y a eu un avant et un après Simon. » Quand ils rachètent la société, en 1909, les Simon sont les distributeurs de la marque en Angleterre. Courvoisier n’est alors qu’une maison de seconde catégorie, quand Salignac se classe en 4e position sur la place de Cognac.

Les origines de Courvoisier, il faut les chercher du côté de Paris, au début du 19e siècle. Négociant en vins et spiritueux à Bercy (à l’époque zone franche, exemptée de taxe), Emmanuel Courvoisier reçoit la visite de Napoléon en 1811. Un fait avéré. Son fils Felix crée la société Courvoisier et s’installe à Jarnac en 1835, pour se rapprocher de la zone d’approvisionnement. Pourquoi Jarnac plutôt que Cognac ? Les Courvoisier sont protestants et Jarnac s’avère plus « parpaillote friendly » que Cognac. En commerçant avisé, Felix va exploiter son « fichier clients » et deviendra le fournisseur officiel de Napoléon III. C’est son neveu Curlier qui cédera la société aux Simon qui, eux-mêmes, la revendront en 1964 au groupe canadien Allied-Lyons. Il n’y a pas très longtemps encore, une Mme Simon résidait à Jarnac.

Dégustation VIP

p14.jpgCe n’est pas tous les jours que les viticulteurs participent à une dégustation VIP. Une expérience qu’ont pu vivre tous ceux qui ont suivi les visites premium. A l’étage du château, Courvoisier dispose d’une belle salle de dégustation, claire et fonctionnelle. La maison y organise régulièrement des dégustations pour ses clients mais aussi lea-
ders d’opinion (journalistes), bartenders… Ce lundi d’avril, s’alignent devant les viticulteurs six verres, trois d’eaux-de-vie et trois de Cognacs. Dans le rôle du « sachant », Benoît de Sutter.

Compte 0, compte 4, compte 25… Les eaux-de-vie proviennent du même cru, du même distillateur, ont subi la même méthode de distillation. Pendant pas loin d’une heure, B. de Sutter va commenter ces différentes eaux-de-vie et Cognacs. Il met d’abord en exergue le côté fruité, floral des eaux-de-vie jeunes, un apanage des eaux-de-vie de vin en général et du Cognac en particulier. Avec le compte 4, apparaît l’impact du vieil-
lissement. Un aspect essentiel pour la maison. Ici, l’on cherche « la note vanillée », un marqueur du style Courvoisier. Pour ce faire, la société a mis en place, depuis près de 30 ans (1986), tout un protocole de sélection des bois. Elle achète ses propres grumes, débitent ses merrains et fait fabriquer ses barriques chez deux tonneliers de la région, dans un rapport 60/40 : 60 % de grains fins et 40 % de gros grains. L’ensemble de son parc de fûts répond à cet équilibre. Les chênes de type limousin (gros grains) libèrent des arômes de vanille plus intenses tandis que les grains fins (type Tronçais) ménagent une oxydation plus lente. Pour gérer le vieillissement des eaux-de-vie, la société pianote également sur l’âge des fûts : fûts neufs, fûts roux, fûts intermédiaires (de 2 à 5 ans). Dans les chais de la maison, 15 % d’une récolte passe en fûts neufs, avec des variations en fonction du cru. En matière de distillation, la mise en œuvre des lies ne concerne, chez Courvoisier, que les Champagnes et Borderies ainsi que les Fins Bois dans certaines conditions (voir plus loin). Pour les Fins Bois et Bons Bois, qui alimentent principalement la qualité VS, la maison préfèrent une distillation sans lies. « Il faut au moins 5 ans de vieillissement en fûts pour espérer que les lies expriment leur potentiel en termes de richesse aromatique, de complexité. Avant, elles apportent plutôt de la lourdeur » a commenté le responsable des achats.

Une progression du VSOP

Si, dans les années 2009, le VS représentait 80 % des ventes de Courvoisier, aujourd’hui le VSOP a fortement progressé. De plus en plus de Fins Bois rentrent dans sa composition. D’où une distillation avec lies pour les bouilleurs de cru Fins Bois. Avec l’échantillon d’eau-de vie de compte 25, les viticulteurs ont pu approcher la dimension de rancio, si caractéristique du Cognac.

Alors que la première partie de dégustation concernait les eaux-de-vie en stock, la seconde s’est intéressée aux Cognacs commercialisés, avec un focus sur trois Cognacs de la gamme, considérés comme les plus représentatifs du « style Courvoisier » : le VSOP exclusif, le Napoléon et l’XO impérial.

Créé il y a 20 ans pour Hong-Kong et le marché chinois, le VSOP exclusif reste le Cognac Courvoisier le plus vendu en Asie. Son assemblage se compose de 60 % d’eaux-de-vie de Fins Bois et 40 % d’eaux-de-vie d’autres crus (Grande Champagne, Petite Champagne, Borderies). B. de Sutter a décrit son côté « pêche, abricot, fruits à noyaux. L’eau-de-vie la plus jeune ren-trant dans l’assemblage a 5 ans et la plus
vieille 10-12 ans. « C’est le Cognac, a-t-il dit, que l’on recommande en cocktail. Son côté puissant résiste à la dilution et aux ingrédients relevés souvent utilisés dans les long drinks. »

Le Cognac Napoléon ensuite. Comme déjà dit, l’assemblage fut lancé en 1909. Toujours fidèle à l’original, il repose sur l’association typique d’une « Fine Cognac » : environ 55 % de Grande Champagne, 45 % de Petite Champagne. En termes de vieillissement, l’eau-de-vie la plus jeune est un compte 10. Les plus vieilles affichent 20 ans et plus (âge moyen de 15 ans). Les chais les plus humides sont réservés aux vieilles Grandes Champagnes. On dit parfois du Cognac Napoléon qu’il est un « Cognac d’homme ». la compagnie d’un cigare n’est pas pour lui déplaire.

Le XO impérial enfin. Il apparaît sur le marché en 1984, alors que le Japon ne jure que par l’XO. Elégant et racé, plus « féminin » que le Napoléon, il complète la gamme. Si 40 % de l’assemblage se composent d’eaux-de-vie de Grande Champagne, les Petite Champagne, Borderies et Fins Bois (jusqu’à 10 %) viennent compléter la construction de ce Cognac racé.

Un cocktail a clôturé la journée. Il fut servi dans l’une des pièces de réception du château qui, en plus de l’aile réservée aux bureaux, compte huit chambres d’hôtes.

Comme l’an dernier, les partenaires de Courvoisier vont recevoir une carte Privilèges leur ouvrant droit à 10 visites classiques gratuites, une remise de 20 % sur les visites premium ainsi qu’une remise de 50 % sur les Cognacs.

Expérience Courvoisier :
une palette de visites large et modulable
• Visites classiques
1 h : 9 €/17 € ;
dégustations de trois Cognacs : 35 €
• Une tradition familiale – 2 h 30 : 50 €
• Des assemblages historiques
4 h : 100 €
• De la vigne au verre – 7 h : 250 €
• Visite Gourmet
Cognac et truffes – 8 h : 280 €
Informations – Réservations :
05 45 35 56 16

 

 

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