Ce n’est pas nouveau mais ça se confirme. La Chine n’est plus cet eden pour les produits de luxe qu’elle put être pendant cinq ou six ans. En adoptant des mesures anti-corruption, le gouvernement chinois a mis un frein au train de vie un rien débridé des entreprises liées à l’Etat. Exit les banquets, les cadeaux d’affaires. Même les fameux karaokés ne semblent plus aussi attractifs.
Pernod-Ricard, numéro deux mondial des spiritueux, a annoncé le 28 août dernier, un chiffre d’affaires annuel en repli de 7 %, même si, hors effet de change, les chiffres témoigneraient plutôt d’une quasi-stabilité (voir article du Monde du 29 août).
« C’est le résultat du rude passage de l’euphorie au dégrisement sur le marché chinois » énonce l’article qui signale que les concurrents du groupe ne sont pas épargnés. Le numéro un mondial Diageo ou un autre grand du secteur – Rémy-Cointreau – sont aussi impactés. « Le choc, par son ampleur, a surpris les acteurs. Et la pression des prix s’est faite forte, l’alcool chinois traditionnel, le Baiju, menant le bal de la promotion.»
Dans ce contexte, Pernod-Ricard a annoncé en février 2014 un plan d’économie baptisé « Allegro ». Premier objectif : réduire les coûts de 150 millions d’euros avec, à la clé, la perspective de 900 suppressions de postes au sein du groupe, dont une centaine en France.