La liberté, Barbara Hendricks, se bat pour elle. Cette grande dame de la musique a toujours su allier une carrière lyrique exigeante à un soutien militant aux réfugiés. Elle est aujourd’hui ambassadrice à vie pour le HCR (Haut commissariat aux réfugiés). A Cognac, elle chantera le blues, ce « work song » (chant de travail) qui naquit voilà un siècle parmi les populations pauvres et noires du sud des Etats-Unis. De manque de liberté, d’aliénation aux dures conditions de labeur, il était déjà question. Le jeudi 29 juillet, sur la grande scène du Blues Paradise à Cognac, Barbara Hendricks réinterprétera la légende des divas du jazz et du blues, de Billie Holiday à Bessie Smith, « l’impératrice du blues ». Avant, se sera produit, le mercredi 28 juillet, le très attendu Seal, grand officiant de la musique Soul. Les fans sont dithyrambes. De sa voix de baryton, il a signé des tubes dont les titres sont autant de totems. Cognac, à coup sûr, lui réservera une ovation. Parmi les autres signatures très courues, signalons le groupe australien John Butler Trio. La rumeur laisse entendre qu’il serait le chouchou des 25/30 ans. Au programme, une musique trans-courants, entre blues, folk et guitar slide. Furieusement sympathiques sur You tube, les Australiens seront les hôtes de Madame, l’île Madame s’entend, l’île flottant au Cœur du Blues, à Jarnac. Ce concert lancera le festival, le 27 juillet. Et cette fois, contrairement à l’an passé, souhaitons que la pluie dédaigne les rives de la Charente. A cause du ciel en pleurs, les organisateurs avaient dû rembourser leurs billets aux festivaliers.
Ces têtes d’affiches ne seront pas seules à s’exprimer sur scène. D’autres artistes sont conviés, comme autant de références dans leur art : Johnnie Bassett, guitariste de légende né en 1935 ; The Revelations feat, jeune formation issue de la prolifique scène de Brooklin ; The Victory Travelers, cinq chanteurs de Gospel, en lévitation directe de Chicago ; Watermelon Slim, l’un des coups de cœur 2010 du festival ou Travis « Moonchild » Haddix, président d’honneur du festival et maître du groove. Comme d’habitude, Cognac regorgera aussi de « pépites ». A découvrir les Diabel Cissoko et Ramon Goose qui marient si intelligemment la Kora à la slide guitare, Jake Shimabukuro, Hawaïen d’origine, qui a choisi – cela n’étonnera personne – le ukulélé. Jesse Dee, de Boston, est un fameux multi-instrumentiste tandis que Jef Lee Johnson confère à sa musique un maximum d’intensité. A ne pas manquer également Noor Noora, chanteuse de Jazz tout en finesse ou Xavier Rudd qui alterne moments festifs et mélancoliques.
(*) Bars en Bleu – place François-1er : « L’express », « la Renaissance », « le Garden Ice », « le Globe », « Le Cougnac » ; rue d’Angoulême : « L’Héritage » ; bd Denfert-Rochereau : « Le Fair Play » ; quais de la Charente (rive gauche) : « Le John’s »