BNIC : Plus de transversalité et d’efficacité

1 mars 2012

Après plusieurs mois à réviser son fonctionnement, le Bureau national du Cognac vient de dévoiler sa nouvelle organisation. Efficience, transversalité, rationalité, communication aux ressortissants… Une démarche qui puise à la source du management.

p6.jpgNouvelle mandature (les membres du BNIC ont été renouvelés en novembre dernier), nouvelle mission (BNIC reconnu ODG), nouveau président (Jean-Marc Morel, directeur général adjoint des Cognacs Martell), nouveau directeur du BNIC, Catherine Le Page, nommée en 2010… De toutes ces nouveautés, ne pouvait naître que de la… nouveauté, c’est-à-dire une rénovation du mode de fonctionnement de l’interprofession. « L’idée est de mettre à disposition de Mme Le Page et de ses services les moyens humains, intellectuels, matériels là où ils sont nécessaires, afin de rendre plus efficace le fonctionnement interne du BNIC » a exposé J.-M. Morel à l’issue du comité permanent et de l’assemblée plénière du BNIC, le 20 janvier dernier.

Une feuille de route, des objectifs, un timing… Voilà à peu près à quoi devrait ressembler le management interprofessionnel au cours des prochaines années. Une conception des choses qui n’est pas sans rappeler le monde de l’entreprise. « A un moment donné, il faut savoir être cohérent avec nos décisions » a expliqué le président du BNIC. « Si, de façon interprofessionnelle, nous avons décidé que le Pape* était un sujet clé, eh bien il faudra avancer dans le délai imparti, en prenant en compte cette priorité. » « Derrière ce nouveau fonctionnement, a-t-il résumé, c’est davantage de lisibilité, d’efficacité, tant du côté institutionnel que du côté des services. »

Groupes de travail et commissions

Concrètement, la nouvelle organisation présentée par Catherine Le Page s’appuie sur la mise en place de quatre groupes de travail et de quatre commissions. Ils existaient déjà mais sont repensés. D’un format ramassé (huit personnes chacun), les groupes de travail ont vocation à accélérer le processus, à « cadencer » la gestion des dossiers. Ils répondent à la problématique du « temps court ». Composé à parité viticulture/négoce, les groupes de travail compteront en leur sein au moins quatre membres issus de l’assemblée plénière. Ils pourront faire appel à des experts. Les groupes de travail sont les suivants : Gestion de la production, Développement de l’appellation, Développement durable, Budget et Prospectives.

Dans leur fonctionnement, les commissions, plus larges (22 personnes chacune), s’apparentent davantage à des forums de discussion. « Dans une interprofession, commente Jean-Marc Morel, nous avons besoin d’avoir des espaces où l’on respire, où l’on s’accorde le temps de la réflexion. Mais bien sûr, plus le nombre de participants est élevé, plus il est difficile de faire des synthèses. Le calendrier sera clairement le signe distinctif entre commission et groupe de travail. » Les commissions se nomment commission Technique, Promotion et communication, Contrôle qualité, accès aux marchés/Douane.

Groupes de travail et commissions vont alimenter le travail du comité permanent (l’organe exécutif de l’interprofession) et de l’ODG.

Le directeur du BNIC est revenu sur le concept de transversalité des services, auquel elle est manifestement attachée. « Il est extrêmement rare de pouvoir avancer seul. Les propositions doivent être validées, ne serait-ce qu’au plan juridique. La nouvelle organisation des services facilitera cette transversalité. »

Chantiers prioritaires

Jean-Marc Morel a pointé du doigt plusieurs chantiers prioritaires. Celui du développement durable s’inscrit parmi ceux-ci. « Qu’est-ce que le développement durable pour une AOC ? » s’est-il interrogé, avant d’ajouter qu’il y avait toute une stratégie à construire derrière. A ce propos a été évoquée l’idée d’un symposium international sur le Cognac. L’évolution climatique pose un autre genre de défi. La Station viticole se voit confier tout un travail de recherche sur la sélection massale de l’Ugni blanc, pour le rendre plus compatible à la hausse des températures estivales. Un programme à long terme, qui n’aboutira que dans dix ou quinze ans. La dématérialisation des documents douaniers, elle, s’appliquera dès le 1er janvier 2013, y compris dans le champ viticole.

« A l’heure où notre région se trouve confrontée à des enjeux complexes – réserves de gestion, libéralisation des droits de plantation, dématérialisation des documents douaniers… nous avons besoin d’être pédagogique, à l’extérieur mais aussi vis-à-vis de nos ressortissants » a expliqué J.-M. Morel.

C’est ainsi que, dans la définition de son poste, le nouveau directeur de la communication et de la promotion du BNIC, Agnès Aubin (voir encadré) a hérité de tout un pan de communication institutionnelle. Une partie est tournée vers les ressortissants et l’interprofession. Son objectif ? « Démultiplier l’information, la partager sur le terrain ». Une autre partie a vocation à faire la promotion du Cognac et de l’appellation auprès des instances extérieures à la région. Première manifestation ! Un Comité permanent du BNIC va être organisé à Bruxelles, lors d’une mini-session du Parlement européen, les 28 et 29 mars prochain.

* Pape : Potentiel annuel de production par exploitation.

Un nouveau directeur de la communication et de la promotion

p71.jpgAgnès Aubin a pris ses fonctions à la mi-janvier. Cette femme à l’allure jeune (la petite cinquantaine) remplace Jérôme Durand, parti il y a presque un an rejoindre ses premières amours, le Champagne. Angevine d’origine, Agnès Aubin a exercé la première partie de sa carrière dans le secteur de la formation professionnelle continue. Elle y gérait la communication institutionnelle, l’événementiel. Puis elle a accompli sa mue viticole en intégrant l’interprofession des vins de Bourgogne. Elle y était plus spécialement chargée du vignoble de Chablis. Assez vite cependant, elle a souhaité retrouver son grand Ouest d’origine. Au sein du Conseil interprofessionnel des vins de Nantes, elle participa au chantier de la restructuration et exerça des fonctions marketing, sur la thématique essentielle des relations amont/aval. Du Conseil des vins de Nantes, elle est passée à InterLoire, l’interprofession des Vins de Loire. En janvier 2012, elle a rejoint l’interprofession du Cognac. Ses motivations ? « Très simplement, répond-elle, la volonté de participer à une filière qui me permette de porter plus haut les missions que l’on me confiera. »

 

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