Au sein de l’union européenne
La refonte de l’Organisation commune du marché (OCM) du vin, qui a modifié de manière importante les modalités de gestion du potentiel de production, devrait conduire à terme, en première analyse, à une stabilisation, voire à une légère croissance du vignoble communautaire. Mais cette évolution entrevue en 1999, sous l’effet de l’injection de droits de plantation nouvelle est momentanément masquée par l’importance de la restructuration du vignoble et des difficultés qui amènent, depuis deux campagnes, une partie des viticulteurs communautaires à différer leur replantation après avoir procédé à l’arrachage de leurs vignes. Ces dernières évolutions conduisent à une reprise momentanée de la baisse du vignoble communautaire. Remarquons néamoins que le suivi précis campagne après campagne de l’évolution du potentiel est ainsi rendu très délicat et que cette évolution conjoncturelle plus pressentie que mesurée masque temporairement, sauf redémarrage de procédure d’aide à l’abandon du vignoble, au moins un arrêt de la baisse du vignoble de l’Union européenne actuelle.
Ainsi, le vignoble communautaire total après avoir légèrement dépassé 3 600 mha en 2000 se rétracterait-il légèrement depuis pour revenir à 3 586 mha en 2002, contre 3 603 mha en 2001.
En dehors de l’union européenne
l D’une régression des vignobles européens non communautaires, notamment dans les Pays d’Europe Centrale et Orientale, tandis que l’évolution positive du vignoble moldave enraye la baisse des superficies de l’ex-URSS.
l D’une progression modérée des vignobles sud-américains sous l’influence notamment d’une poursuite du développement du vignoble brésilien alors qu’au Chili, la croissance est quasiment stoppée.
l D’une stabilisatiion des vignobles africains et Nord-américains. L’Afrique du Sud enregistrait un léger recul de son vignoble et les Etats-Unis une quasi-stabilisation.
l D’une croissance toujours forte des vignobles asiatiques et notamment chinois (+ 44 mha attendus entre 2001 et 2002 : + 14 %) et, quoiqu’en voie de ralentissement, toujours sensible des vignobles océaniens (+ 14 mha pour l’ensemble Australie–Nouvelle-Zélande : + 7 % par rapport à 2001).
La production globale de vins en 2002 au sein de l’union européenne
Les évolutions par rapport à la récolte passée sont relativement contrastées. Hausses en Allemagne et en Autriche, retour à une récolte moyenne faible en Espagne, mais baisses significatives en France, au Portugal et en Grèce et drastique en Italie qui enregistre sa récolte la plus faible depuis 1957. Cette faible récolte conduit les prix communautaires à la production à se redresser. Ce phénomène est lié au fait que les stocks alourduis par les fortes récoltes de 1999 et 2000, étaient redescendus à l’issue de la campagne 2000/2002 et que la récolte est de faible ampleur, amène ainsi les disponibilités en début de campagne à s’établir à un niveau faible.
La production globale de vin en 2002 en dehors de l’union européenne
Ainsi, compte tenu d’une hypothèse de variabilité de plus ou moins 10 % autour du niveau de production de vins de l’année 2001 atteint par les pays pour lesquels nous ne disposons pas d’informations pour l’année 2002, on peut encadrer la production de vins de 2002 entre 253,3 et 262,3 Mio d’hl soit entre – 4,8 % et – 1,4 % par rapport à 2001. Il s’agit donc d’une production globale de vins que l’on peut qualifier de faible.
Sachant que les pays pour lesquels on dispose de la production mondiale 2001 de vins (rappel : 221,1 Mio d’hl, soit une proportion équivalente à 83 % de la production mondiale de vins de 2001 ; rappel : 266,1 Mio d’hl, soit une production manquante de : 45,0 Mio d’hl, on encadre ici le niveau de production 2002 des pays non renseignés, à l’aide d’une variabilité de : 10 % à partir du résultat de 2001.
la consommation globale de vins en 2002
Hors de l’Union européenne, pour les pays suivis, le tableau n° 7 montre qu’en dehors de l’Argentine où la régression de la consommation intérieure se poursuit sans cependant pâtir du recul généralisé de la consommation en 2002, la consommation de vins croît sensiblement aux Etats-Unis et très modestement en Australie et au Chili, ainsi qu’en Afrique du Sud.
Ces évolutions conduisent, compte tenu de l’utilisation de la même méthode d’approche que pour les productions de vins, à encadrer la consommation mondiale de vins 2002 entre 222,0 et 232,2 Mio d’hl, soit une progression modeste en milieu de fourchette d’estimation/2001 de 1,4 miohl (+ 0,6 %) et une stabilisation sur les cinq dernières années (rappel 1998 : 227,9 miohl).
Evaluation de la consommation mondiale de vins de tous types en 2002
Sachant que les pays pour lesquels on dispose d’informations 2002, représentaient en 2001 (OIV) 174,9 mio d’hl soit une proportion équivalente à 78 % de la consommation mondiale 2001 de vins (rappel : 225,7 mio d’hl, soit une quantité manquante de 50,7 mio d’hl, on encadre ici la consommation 2001 des pays non renseignés, à l’aide d’une variabilité de 10 % à partir du résultat de 2001.