Réserve de gestion Cognac – Recadrage

21 décembre 2011

L’assemblée plénière du BNIC a voté, le 28 novembre, une motion permettant de « recadrer » la réserve de gestion annuelle. Il est rappelé qu’en aucun cas, la réserve de gestion ne peut faire l’objet d’une contractualisation. En d’autres termes, « la réserve de gestion, ce n’est pas des Bonnes Fins ! »

Qu’est-ce qui affole le plus un négociant de Cognac ? La peur de manquer ; ne pas pouvoir honorer ses commandes. Aujourd’hui, avec le tirage du marché asiatique, les négociants de Cognac, grands, moyens, petits, sont à la lutte pour tenter de s’assurer de la marchandise pour les années futures. Quitte à ce que certains tordent l’esprit et la lettre de la réserve de gestion, une mesure de marché gérée par l’interprofession. Face à ces risques de dérives, les membres du BNIC ont souhaité marquer la ligne blanche, celle à ne pas dépasser : « Non, les volumes en réserve de gestion ne sont pas contractualisables. Par nature, la réserve de gestion sert à répondre à un besoin imprévisible, à un soubresaut de marché. Si tel n’était pas le cas, il faudrait rajouter ces volumes au calcul du rendement annuel. A Cognac, la réserve de gestion répond également à un objectif plus structurel : aider la viticulture à reconstituer ses stocks. »

Dans une motion livrée à l’issue de l’assemblée plénière du 28 novembre 2011, les professionnels ont donc rappelé « leur opposition totale à la contractualisation des volumes mis en réserve de gestion et demandé solennellement à tous les opérateurs de la filière de respecter ce principe ». Sinon, que se passerait-il ? « C’est la pérennité même de la réserve de gestion qui pourrait être remise en cause » a répondu Jean-Bernard de Larquier, vice-président du BNIC. « C’est un formidable outil. Ce serait dommage de le saborder » a-t-il ajouté, en notant que la réserve de gestion faisait l’objet d’un accord étendu du ministère de l’Agriculture. « L’Etat se monttre très attentif à tout ce qui peut ressembler à une entrave à la concurrence. » Enfin le responsable viticole a aussi observé que toute opération commerciale comptait trois acteurs : un producteur, un metteur en marché, un financeur. « Le problème vient aussi du financeur. »

Sur la récolte 2011, l’interprofession de Cognac a mis en place deux réserves de gestion : l’une d’1 hl AP/ha libérable en compte 4 (au 1er avril 2016) et une autre de 0,5 hl AP, libérable en compte 10 (au 1er avril 2022). En 2010, première année d’application de la réserve de gestion, elle s’élevait à 0,5 hl AP/ha, libérable en compte 4 (1er avril 2015). Rappelons que la réserve de gestion ne présente aucun caractère obligatoire. Elle est individuelle et volontaire.

 

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