Les anges quittent Cognac

12 mars 2009

Le fameux Torula compinacensis, inséparable compagnon de la « part des anges », désertera-t-il un jour complètement les toits de Cognac ? D’ores et déjà, il se fait plus discret avec l’abandon des chais urbains et leur transformation en parkings ou en appartements. Une page qui se tourne. Dans les années 70-80 on en mit partout. Alors que le Cognac démarrait vraiment à l’échelle planétaire, l’eau-de-vie squatta tous les endroits disponibles. Ainsi, retrouvait-on des barriques dans les maisons d’habitation, les caves, les greniers. A Cognac, la ville et ses environs était devenue une véritable truffière à barriques. A l’époque, selon les spécialistes, le risque était maximum. Les crises successives se chargèrent pourtant d’éliminer peu à peu ses excès. En panneau_construction.jpg2003, avec la reprise en main des installations classées par la DRIRE, les inspecteurs visitèrent beaucoup de chais vides. Ce qui ne les empêcha pas de conduire une active politique de fermeture des chais urbains, démarche en passe de se terminer en 2007. A Cognac par exemple, les seuls chais qui restent sont proches de la Charente, sans voisins immédiats. Dans une rue comme la rue Lohmeyer, qui comptait une dizaine de chais propriétés de trois ou quatre exploitants, il n’y a plus aujourd’hui une goutte de Cognac. Le mouvement, sans heurts apparents, a profité d’un environnement favorable. Les chais, vétustes, n’apparaissaient plus adaptés à une exploitation moderne et leur mise aux normes – portes coupe-feu, bac de rétention, réserve d’eau – auraient coûté bien trop cher. La relance du marché immobilier a également permis de réaliser quelques intéressantes opérations immobilières. Au final, « construire du neuf » s’avérait une solution rationnelle, d’autant que de nouveaux besoins de stockage apparaissaient. La société H. Mounier termine la construction de ses nouveaux chais à Gensac-la-Pallue tandis qu’Hennessy a lancé des investissements conséquents sur les sites de Bagnolet et Haut-Bagnolet. A côté des 27 chais à barriques et des 6 chais à tonneaux existants, la société a construit deux nouveaux chais en 2006 et va en créer 3 nouveaux en 2007 (2 chais à barriques et 1 chai à tonneaux). Selon les chiffres fournis par la société, un chai à barriques contient 6 720 barriques et un chai à tonneaux 112 tonneaux. Coût estimé : 5 millions d’€ pour un chai à barriques et 5,5 millions d’€ pour un chai à tonneaux. A noter que le site de Bagnolet de 48 ha, réparti sur les communes de Cognac et de Cherves, est classé Seveso seuil haut.

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