Pépinière viticole : un taux de reprise historiquement bas

Dans un communiqué de presse publié mi-janvier, la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV), a fait le point sur les difficultés de production de ses ressortissants.
« La pépinière viticole subit de plein fouet les aléas de 2021 : le printemps maussade, froid et pluvieux… n’a pas épargné les professionnels qui subissent des taux de perte record en pépinière.
Bien que très hétérogènes, les taux de reprise moyens sont historiquement bas, et aucune région n’est épargnée : de 30% en Alsace et Champagne, qui en plus ont dû faire face à des attaques de mildiou dues aux pluies importantes, à 48% en Centre Est, en passant par l’Occitanie et la région du Cognac qui ne dépasseront pas les 40% de reprise. Le bordelais et Sud-Ouest, comme l’ensemble des régions de France, voient en plus une pénurie sur certains cépages, et des disponibilités en plants longs limitées.
Si les greffages 2021 ont globalement été stables, malgré ce contexte, certaines demandes de plants de vigne ne pourront pas être honorées en totalité. »

LES PORTES-GREFFES RSB1 ET 140Ru EN GRANDE DIFFICULTÉ DANS LES CHARENTES
Un écho de la prise de parole de décembre dernier, (Le Paysan Vigneron n°1246, p. 39) : « Nous ne sommes pas certains que ce seront ceux qui vont mieux reprendre cette année », avait-il déclaré concernant les porte-greffes, avec le 333EM également.

LA RESTRUCTURATION DU VIGNOBLE ET MANQUE DE MAIN-D’ŒUVRE
Le contexte des plans de restructuration accentue la pression sur les pépiniéristes. La FFPV y pointe les « incertitudes sur les aides à venir dans le cadre des OCM. Au regard des mesures pour la présente campagne, des viticulteurs souhaitent planter avant le 31 juillet 2022 pour être certains de percevoir la prime à la restructuration.
À cela s’ajoutent aussi les difficultés de recrutement accentuées par la COVID 19 : fermeture de certaines frontières (Maroc), pénurie de main d’œuvre… qui vont entraver les travaux de récolte de porte-greffes et de greffage de la campagne en cours ».
Les 3 129 hectares prévus pour le cognac (plus 1 hectare pour l’AOC Pineau des Charentes, 40 hectares pour l’IGP charentais et 35 hectares pour les VSIG), pour 9387ha de 2022 à 2024, pourront-ils être totalement honorés ? Le soin porté aux parcelles déjà productrices sera capital. La campagne de taille demandera un soin particulier.

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