Whisky américain : fin des droits de douane à l’importation en UE

« Après trois années d’affaissement des exportations du whisky américain (ndlr : depuis 2018), l’Union européenne et les États-Unis sur la suppression des droits de douane sur les spiritueux distillés, qui fut capital dans notre succès à l’export et la création d’emploi des deux côtés de l’Atlantique depuis 1997 », a déclaré le président et directeur général du DISCUS (Distilled Spirits Council of the United States – DISCUS), conseil des spiritueux distillés des États-Unis, Chris Swonger.
« La levée les charges qui pesaient sur les whisky américains encourage non seulement les producteurs et distillateurs américains, mais aide également au rétablissement des établissements européens, restaurants, bars et distilleries, troublés par la pandémie.
Le retrait des droits de douane européens va dynamiser et renforcer la promotion du whisky américain en Union européenne et réintroduire les spiritueux américains aux consommateurs européens, permettant le regain de notre aventure à l’export. »

Lors des quinze dernières années, le conseil des spiritueux distillés des États-Unis a mis en place un programme de promotion à l’export avec la politique agricole nationale auprès des producteurs américains de whisky (Bourbon, Tennessee Whiskey, American Rye Whiskey, American Single Malt Whiskey) et d’autres spiritueux d’outre-Atlantique.
La disparition des taxes sur le whisky va permettre la continuation de cette politique.

Sur leurs fils d’actualité de LinkedIn, la filière Cognac et son directeur général, Raphaël Delpech, « se félicite[nt] de cette excellente nouvelle, qui vient mettre un terme à une période anormale durant laquelle le whisky américain a été sanctionné en Europe à cause d’un contentieux portant sur l’acier et l’aluminium avec lequel il n’avait absolument rien à voir, ce qui nous exposait tous à un risque de rétorsions. Les relations commerciales transatlantiques doivent maintenant revenir à la normale et les vins et spiritueux, qu’ils soient européens ou américains, ne doivent plus faire l’objet de surtaxes au titre de différends auxquels ils sont totalement étrangers. Des milliers d’emplois en dépendent et c’est ce qu’attendent les consommateurs des deux côtés de l’Atlantique. Merci au gouvernement français d’avoir agi en faveur de cette évolution positive. C’est le contentieux Airbus – Boeing qu’il faut maintenant définitivement régler, pour que notre secteur et ses entreprises ne soient plus pris en otage ».

Cette évolution douanière s’inscrit-elle dans un travail diplomatique de longue haleine entre les États-Unis et l’Union européenne, ou bien affirme-t-elle encore davantage la mainmise américaine sur le Vieux Continent (comme lors de l’annulation du contrat de 55 milliards sur les sous-marins entre l’Australie et la France) ?

Premier président de la Paneurope, Richard de Coudenhove-Kalergi, recevant en 1950 la plus haute distinction en faveur de la construction européenne, le « Prix Charlemagne », appelait à une « Union atlantique », véritable « Fédération à trois » où l’Angleterre ferait « le pont entre l’Amérique et l’Europe ». Ce projet vivra-t-il un coup d’arrêt (voire un arrêt total) ou ira-t-il à son terme ?
Ces affaires douanières sont la partie fiscale émergée de la politique réelle. Affaire(s) à suivre.

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