VS Pack – A Cognac du 1er au 3 décembre 2009

30 novembre 2009

VS Pack, salon professionnel organisé par Atlanpack et dédié au packaging des vins et spiritueux, se tiendra à Cognac les 1er, 2 et 3 décembre prochain, sur le site de l’Espace 3000. Nouveauté par rapport à la précédente édition : sous l’intitulé VS Tech, le salon accueillera quelques exposants tournés vers la technique (tonnellerie, embouteillage, matériel d’étiquetage, laboratoire…). Si la greffe prend, un nouveau salon technique pourrait voir le jour à Cognac. Une initiative qui rejoint la dynamique de la Spirit Valley, pôle de compétences d’exception autour des spiritueux.

atlanpack.jpgEn décembre 2009, le salon VS Pack vivra sa cinquième édition. Porté par Atlanpack, le réseau d’acteurs régionaux du packaging et du conditionnement, VS Pack est un événement biannuel (tous les deux ans), en alternance avec Vinitech. Ses organisateurs, Jean-Christophe Boulard* en tête, revendiquent un salon « à taille humaine ». Sa masse critique porte sur une centaine d’exposants, objectif largement atteint cette année, comme déjà en 2007. « L’Espace 3000 est rempli comme un œuf. Il n’y a plus d’espace libre. » Environ la moitié des entreprises vient de la grande région – 16/17/86/87/33 – ce qui signifie que l’autre moitié a une origine extérieure. D’une édition à l’autre, le « turn-over » (le taux de renouvellement des exposants) est de l’ordre de 20 %. Cette mobilité intéresse les professionnels. « A chaque fois, on rencontre de nouveaux fournisseurs. »

espace de conférences

Il y a deux ans, le salon inaugurait un espace de conférences sous tivoli qui fut rapidement débordé par son succès. Se pressaient à l’accueil 120 personnes alors même qu’en « poussant les murs » le nombre de place disponibles ne dépassaient pas 80. En 2009, les conférences héritent d’un espace « en dur ». Il s’agit de la mezzanine de la patinoire. De même, les tables rondes acquièrent un volume et un statut supplémentaire (voir programme page 62). Les conférences deviennent des « bonus », partie intégrante de la manifestation, et jouent comme une valeur ajoutée, aussi bien pour les visiteurs français qu’étrangers. Des visiteurs étrangers que le salon regarde avec les yeux de Chimène. Des étudiants en commerce international à l’IUT d’Angoulême les ont démarchés de manière spécifique. « Nous affichons clairement notre ambition internationale, à l’instar de Lux Pack, le salon de référence de l’emballage de luxe, plutôt tourné vers les cosmétiques, qui se tient tous les ans à Monaco, en octobre. Certes Lux Pack existe depuis vingt ans mais nous commençons à jouer dans la cour de ces grands salons. » En 2009, les organisateurs de VS Pack espèrent dépasser la barre des 2 000 visiteurs.

Ce qui n’exclue pas une approche originale. PME ou multinationale, agence de design ou grand groupe verrier… chacun à VS Pack est logé à la même enseigne. Il hérite d’une surface égale, les 6 m2 forfaitaires. C’est un peu l’esprit du salon que de miser sur l’innovation et l’offre de service plutôt que sur la présentation statique des produits. « A Atlanpack, nous privilégions l’effet réseau de personnes, réseau d’affaires » témoigne
J.-C. Boulard. Dans une région plutôt marquée par l’individualisme, cette démarche a de quoi étonner. Mais les entreprises de l’emballage ont peut-être compris avant d’autres qu’elles seraient plus fortes groupées qu’isolées.

un pôle de compétences

Ce concept renvoie explicitement à celui de la Spirit Valley. Qu’est-ce que la Spirit Valley ? C’est un pôle de compétences induit par un produit d’exception, le Cognac. Parce que le Cognac se classait au sommet des spiritueux premium, au fil du temps s’est développée autour de lui toute une série de compétences et de savoir-faire : fabrication d’étuis de luxe, de bouchons à tête, réalisation de gaufrage, dorure, étiquette, impression huit couleurs mais aussi création de nouveaux spiritueux, prestations de service pour des marques d’alcools étrangères. Aujourd’hui, cette notion de Spirit Valley commence à acquérir une certaine notoriété. Repérée par les entreprises de l’extérieur, elle attire. Elle devient un signe de ralliement, un produit d’appel. Pour « enfoncer le clou » et promouvoir davantage le concept, Atlanpack procédera d’ailleurs à sa mise en avant au cours du salon, en partenariat avec le CIEDV (Centre international des eaux-de-vie et boissons spiritueuses). « Avec la Spirit Valley, note le directeur d’Atlanpack, l’objectif n’est pas de conditionner du Saké à 2 € à Gensac-la-Pallue. Par contre des producteurs de Saké qui commercialiseraient leur produit 40 € pourraient avoir envie de s’appuyer sur la « french touch », l’innovation des designers régionaux, des fabricants de packaging. Cognac représente 1 % des spiritueux dans le monde. Si demain la Spirit Valley pouvait travailler pour 2 % de la catégorie, on doublerait l’activité. Très clairement, l’enjeu se situe là. »

A ce titre, la notion de Spirit Valley n’interpelle pas seulement les clients ou les entreprises du packaging. Jean-Christophe Boulard a fait état d’un intérêt patent des fournisseurs du viti-vinicole, des conditionneurs, tonneliers, laboratoires, fabricants d’alambics… Eux aussi participent à la chaîne d’excellence du Cognac. Dans ces conditions, pourquoi ne pas se raccrocher au train de la Spirit Valley ? C’est ainsi que
J.-C. Boulard a justifié l’émergence d’une extension technique de VS Pack, VS Tech. Pour l’instant, il ne s’agit que d’un embryon de salon technique. En 2009, VS Tech ne regroupera que cinq ou six exposants et, malencontreux hasard du calendrier, se situera en même temps que le Sitevi. Toutefois, si les partenaires le décident, il n’est pas exclu qu’un vrai salon technique des vins et spiritueux voit le jour à Cognac. Proximité géographique oblige, il aurait lieu les années sans Vinitech. Quand ? Question ouverte mais pour ne pas rentrer en concurrence avec le Sitevi, les dates de juin ou de septembre ont été évoquées. La Chambre d’agriculture de la Charente sera présente au salon VS Pack en décembre prochain. Faut-il y voir un lien avec le projet de salon technique ? Interrogée sur sa participation, pour l’instant, la Chambre d’agriculture parle moins de motivations stratégiques que de l’intérêt représenté par VS Pack pour les viticulteurs vendeurs directs.

A côté de VS Pack et VS Tech, un troisième espace existe, VS Crea. Réservé aux jeunes designers, il récompense, à travers le concours Freepack Spirit, des applications dans le domaine de l’emballage. Des élèves d’une vingtaine d’écoles vont y participer. Cette année, l’organisateur de VS Crea, l’INDP (Institut national du design packaging) insiste sur le côté « industrialisable » des créations, ce qui n’exclue pas la créativité. Les prix seront remis aux trois lauréats le dernier jour du salon, à 15 heures.

L’accès au Salon VS Pack est libre et gratuit à tous les professionnels, au rang desquels s’inscrivent bien sûr les viticulteurs. Pour plus de confort, il est possible de pratiquer le pré-enregistrement sur le site internet du salon (ww.vspack.com). Mais des badges seront aussi délivrés « au fil de l’eau », en se présentant à l’entrée de la manifestation.

* Jean-Christophe Boulard est le directeur d’Atlanpack. Antoine Pontarlier, P-DG de la Société Picard de Nersac, spécialiste du thermoformage, préside l’association créée en 1997. Christian Delage (Bouchages Delage) en est le vice-président.

Les conférences de VS Pack
Mardi 1er décembre
10 h 30/12 h : La prise en compte de l’impact environnemental dans la conception des emballages des vins et spiritueux – Témoignages du positionnement bio-éthique des fabricants. Avec la participation de l’imprimerie Lithobru – Du metteur en bouteilles La Fiée des Lois, filiale d’Intermarché.
14 h 30/16 h : La qualité du Cognac, une chaîne complexe à respecter, par Jérôme Durand, directeur du service communication du BNIC et Luc Lurton, directeur de la Station viticole du BNIC.
16 h 30/17 h 30 : Le packaging identitaire, un véhicule de marque qu’il faut protéger.
Mercredi 2 décembre
9 h 30/10 h 30 : La problématique des produits phytosanitaires – Diminution des intrants, optimisation des doses – L’expérimentation opti-dose – Un point sur la certification phytosanitaire et sur le dispositif Haute valeur environnementale, par la Chambre d’agriculture de la Charente.
10 h 30/11 h : L’écoefficacité des équipements dans l’industrie du conditionnement et de l’emballage. Intervention de Leroy-Sommer sur la consommation électrique des moteurs sur les lignes de conditionnement selon leur âge.
11 h 30/12 h 30 : Les outils de l’amélioration continue sur les lignes d’embouteillage (Organisation Lean, littéralement maigre, sans gras – Méthode SMED, née dans les années 1970 dans l’univers concurrentiel des usines Toyota) – Eliminer les gaspillages pour libérer des marges. Participation d’Alain Weinachter, formateur en amélioration continue et de David Nicolle, société Grey Goose (groupe Baccardi-Martini).
14 h/15 h : Conférence organisée par la caisse régionale du Crédit Agricole.
15 h/16 h 30 : Table ronde sur la premiumisation des spiritueux, avec Sébastien Dathané (CIEDV), la directrice des Cognacs Jenssen, la directrice marketing d’EuroWineGate, la chef de projet Amérique de la maison Louis Royer (groupe Suntory).
Jeudi 3 décembre
9 h 30/11 h : Table ronde « Le packaging comme outil de segmentation des marchés : traditionnel/moderne, féminin/masculin… Organisée par l’INDP, en partenariat avec le Centre européen du packaging et de l’emballage. Intervenant : Jean-Christophe Boulard, Cédric Raynaud, Développement manager, Linea Brand Developpement, François Bobrie, sémiologue, directeur du master Marketing design & packaging d’Angoulême.
11 h/11 h 30 ; La vision industrielle, ou comment l’œeil électronique remplace l’oeil humain à la vitesse de 300 m/mn, par Eric Sabareil, gérant d’@bc Vision industrielle.
11 h 30/12 h : Développement d’un concept de plate-forme numérique afin d’optimiser pré-presse et photogravure, par OC Regroupement, à Girac près d’Angoulême.

Spirit Valley En Référence à la Silicon Valley
Si la paternité de l’expression Spirit Valley n’est pas tout à fait réglée, tout le monde s’est approprié le concept. Fédérateur, il désigne un pôle de compétitivité unique en son genre.
Aerospace Valley autour de Toulouse, Cosmetic Valley en IIe-de-France, Vallée de l’image à Angoulême… Ne serait-ce que dans l’Hexagone, l’expression fait florès. Désignant un pôle de compétitivité, elle renvoie explicitement à la Silicon Valley (Vallée du Silicium, et non pas du Silicone), au sud de San Francisco. En Californie, San José est le temple des technologies de pointe. Là-bas, la concentration des compétences dans l’informatique, l’électronique, la communication a joué comme un accélérateur de particules, un dynamiteur de business. Ce renversement de valeur – plus on est, plus on gagne – la vieille Europe a vite fait de s’en inspirer, en apprenant à jouer non plus seulement en concurrence mais aussi en complémentarité.
A Cognac, à qui revient la paternité du terme Spirit Valley ? A Atlanpack, au Centre des eaux-de-vie ? On ne dira pas que le débat fait rage mais la question flotte toujours un peu. Le CIEDV a sa propre histoire, qu’il délivre sans acrimonie. Un de ses contacts en Armagnac serait venu en Charentes pour se fournir en bouchons, bouteilles, étiquettes et, au passage, aurait fait remarquer « qu’ici en Charentes, on trouvait tout ce qui peut intéresser les spiritueux, tel que dans une Spirit Valley. » Quoi qu’il en soit, c’est Atlanpack qui a déposé le terme. Au-delà du débat lexical, Jean-Christophe Boulard met en relief « la volonté de gens comme Patrick Brisset, Vincent Chappe et d’autres de défendre collectivement un territoire, créer une dynamique de partenariat. » Sur le thème de la Spirit Valley, un premier forum s’est tenu à Cognac en avril dernier, un site internet existe – www.spirit-valley.com – managé par Atlanpack et une lettre électronique est programmée, à l’initiative du CIEDV. 

 

 

 

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