Au petit matin du 27 avril, le vignoble de Cognac a été gravement touché par la gelée. Les dégâts, non sectoriels, ont impacté toute la région. Si, contrairement à 1991, les températures ne sont pas descendues à – 5 / – 6 ° C – mais furent plutôt contenues entre – 1 et – 4 °C, quelques millimètres de pluie la veille, voire de neige fondue, ont amplifié le phénomène. L’effet topographique a joué très fortement.
Les zones très hautes sont globalement peu atteintes. Rien de tel pour les situations à mi-coteaux, où les dégâts sont estimés entre 20 et 50 %. Les zones de plaines, elles, sont potentiellement gelées à 100 %.
Typiquement, cette attaque s’apparente à une « gelée de printemps ». Dans la région des Charentes, il n’est pas rare que les températures descendent en dessous de zéro degré deux ou trois fois au cours de la deuxième quinzaine d’avril. Mais, ce qui change désormais avec l’évolution climatique, c’est la précocité. Les vignes étaient au stade 3 / 4 feuilles étalées avec, souvent, des contre-bourgeons sortis.
Seul point positif : la gelée n’intervient pas trop tard en saison. Peut-être les bourgeons secondaires pourront-ils sortir ? Bon pour la taille mais sans grand effet sur le rendement.
A priori, le vendredi 28 avril, une nouvelle gelée a sévi en zones basses.
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