Le retard de signature du cahier des charges Cognac a empêché que l’affectation préalable de la récolte se fasse au 1er juillet, comme prévu. Dans ce contexte, l’affectation de surface aux débouchés dits industriels, (jus de raisin, moûts de vinification, vins de table…) s’est réalisée en cours de vendanges de façon parfois improvisée voire désordonnée. Si le volume livré aux opérateurs de la troisième filière – celles des « autres débouchés » – n’en a sans doute pas pâti, bien au contraire, il n’en fut peut-être pas de même des prix. Durant la récolte, le débouché "moûts de vinification" aura été le grand gagnant. Il aura absorbé autour de 600 000 hl vol., un volume pas énorme (l’équivalent de 2 à 3 000 ha de vignes) mais qui a aidé les viticulteurs à dégager leur chai et à trouver un exutoire aux volumes en excédent. Tous les candidats n’auront pas été servi. Reste à savoir combien de volumes de vin de table il se traitera au cours des prochains mois ? Des prix en décalage par rapport à ceux des moûts de vinification n’ont pas permis aux jus de raisin de remplir leurs objectifs (précisions supplémentaires dans l’édiorial du prochain Paysan Vigneron).
Débouché phare de la région, le Cognac reste attractif aux yeux des ressortissants. A priori, pratiquement tous les hectares Cépages Vin blanc Cognac devraient distiller leurs 8,12 hl AP ha, quantité qui correspond au rendement annuel 2009. A ce volume de distillation, il faudra ajouter les quantités qui passeront en chaudière au titre de la réserve climatique, pressenties comme relativement élevées. Au sujet des viticulteurs atteints par la grêle du 11 mai dernier, le dispositif mis en place par la profession et l’administration pour compenser les volumes a bien fonctionné, à la satisfaction de tous.