Une charte d’amitié : Entre Cognac et Boala

18 novembre 2011

Le jeudi 29 septembre, une charte d’amitié a été signée entre le maire de Cognac Michel Gourinchas et son homologue de Boala, une communauté villageoise du Burkina Faso, comptant 15 villages et 25 000 habitants. C’est Anne-Marie Michenaud, webmaster au BNIC, qui a servi de « go between ». Anne-Marie a rencontré la communauté de Boala lors d’un voyage solidaire. Depuis, elle s’y rend régulièrement et mène des actions de solidarité.

 

 

p53.jpg« Boala n’est plus un village étranger pour vous. Boala et Cognac sont devenus la même maison. » Dans le cadre un peu solennel de la mairie de Cognac, Madi Kadiogo, le maire de Boala, a su traduire de façon imagée et sensible la nature des liens qui unissaient les deux collectivités. La chaleureuse accolade de Michel Gourinchas l’y a sans doute aidé. Le maire de Cognac s’est rendu à Boala en novembre 2010 pour signer la première partie de la charte d’amitié. Il était accompagné de son premier adjoint Patrick Sedlacek, de quelques membres du comité de jumelage présidée par Monique Arramy ainsi que d’Anne-Marie Michenaud, chargée du projet de partenariat au comité de jumelage. « Nous avons été formidablement bien accueillis, se souvient M. Gourinchas. A Boala, il n’y a pas d’eau courante, pas d’électricité mais l’on s’habitue très vite. Mon souvenir le plus fort a sans doute été de pouvoir aller au cœur des villages. Nous n’avons pas vécu comme vous mais à côté de vous. »

A 150 km de la capitale Ouagadougou, Boala se situe en pays Mossi. Dans un paysage de savane entrecoupé de baobabs et d’arbres à karité, les villages traditionnels ressemblent à la représentation que l’on s’en fait : des cases rondes, de couleur ocre, surmontées de chapeaux pointus en paille. La communauté de Boala a construit un campement d’accueil pour les voyageurs. L’idée ! « préserver notre mode de vie mai aider les jeunes à rester au village. » Les bénéfices vont aux actions de développement. C’est à l’occasion d’un de ces voyages solidaires qu’Anne-Marie Michenaud a découvert, en 2006, Boala. Depuis, elle anime l’antenne cognaçaise de l’Association des amis de Boala et se rend tous les ans dans la communauté villageoise. Son homologue sur place s’appelle Augustin Sawadogo. Agriculteur, peintre (très doué) et parlant bien le français, il sert de guide aux visiteurs. Il était présent à Cognac le 29 septembre. L’Association des amis de Boala soutient des actions dans le domaine de l’éducation (fourniture de matériel scolaire). La Ville de Cognac a décidé, elle, de s’investir davantage dans les actions de santé (coup de pouce financier au dispensaire). Alors que la Ville de Cognac cherchait à nouer un partenariat solidaire, pourquoi avoir choisi Boala ? Réponse du maire : « Parce que l’association existait et qu’elle pouvait assurer le suivi des actions. » Et de citer l’exemple classique de panneaux photovoltaïques installés par une ONG italienne, tombés en panne et qui ne fonctionnent plus. L’échange ne s’arrête pas à une aide matérielle. « Nous échangeons aussi nos musiques. » En 2009, un groupe de choristes cognaçais s’est rendu au Burkina. Son nom ? « Un chœur pour Boala ». Depuis, il se produit régulièrement, en toute solidarité.

 

A lire aussi

L’appel à l’aide de l’US Cognac Rugby

L’appel à l’aide de l’US Cognac Rugby

C'est un constat qui a fait le tour des médias, sportifs ou non: l'US Cognac va très mal. Malgré les efforts de Jean-Charles Vicard pour tenter de redresser la barre, le club se retrouve dans une difficile situation financière.  La direction a de fait décidé d'envoyer...

error: Ce contenu est protégé