Un guide pour raisonner l’encépagement

9 mars 2009

La démarche entreprise depuis 1998 sur les secteurs de références des sols viticoles charentais débouche aujourd’hui sur une cartographie et sur la possibilité de proposer un conseil à la parcelle tenant compte de la diversité des sols. Une méthodologie qu’a présentée L. Dumas-Lattaque aux adhérents de la Sica.

« Le terroir, c’est notre patrimoine. Il est non exportable et peu reproductible. Le terroir peut se résumer en facteurs naturels (géologiques, nature du sol, paysages viticoles…) et en facteurs humains (techniques culturales, matériel végétal en fonction du sol ou du microclimat). » Partant de ces considérations générales, le conseiller viticole de la Chambre d’agriculture 17 a rappelé la genèse d’une initiative partie des terres du Val de Graves (au nord-est de Châteauneuf) en 1998 et qui a essaimé sur toute la région délimitée. Avec le concours de l’INRA de Montpellier et son programme IGCS (inventaire, gestion, conservation des sols) visant à constituer des bases de données sur les sols et leurs répartitions géographiques, le territoire viticole charentais s’est ainsi doté d’un maillage qui permet aujourd’hui de proposer un conseil à la parcelle en tenant compte de la diversité des sols. « Les professionnels ont l’impression de bien connaître leurs sols. Pourtant, devant la fosse pédologique, ils sont parfois surpris de découvrir le sous-sol et le comportement racinaire des cultures. La typologie des sols donne des clés de compréhension. » C’est d’autant plus vrai quand cette base de données s’enrichit de références sur le comportement des cépages, références « à dire d’experts » (Bordeaux, Val de Loire…) mais aussi références locales. Le réseau Merlot s’est mis en place l’an dernier et 2004 va voir l’instauration du réseau Sauvignon. Cette approche méthodologique a pour originalité de fournir un guide pour raisonner l’encépagement selon les sols (porte-greffe, cépage) et recommander des techniques associées (enherbement, sous-solage…). Comme la grille de lecture s’avère un peu compliquée à interpréter, L. Dumas-Lattaque a conseillé aux viticulteurs intéressés par la démarche de se faire accompagner par un technicien Chambre, un technicien coop., voire un technicien appro., en sachant, bien entendu, qu’ils gardent la maîtrise de la décision finale. « Le but est de planter une vigne en essayant de faire le moins d‘erreurs possibles en choisissant un bon porte-greffe, un bon cépage bien adapté à la problématique des vins de pays charentais. » Le technicien viticole a signalé qu’un guide était d’ores et déjà disponible à la Sica. Par ailleurs, L. Dumas-Lattaque a insisté sur le rôle premier du projet économique. « C’est parce qu’il existe un projet économique fort que l’on va faire le choix de mieux valoriser les terroirs. La technique n’ existe pas pour elle-même, sinon elle trouve très vite ses limites. »

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