Après une première revalorisation des prix des eaux-de-vie nouvelles en 2007, variable selon les crus, le mouvement s’est poursuivi en 2008, conformément aux engagements pris. Même chose pour les eaux-de-vie rassises (comptes 0 et 1), après l’intervention d’un groupe de travail, réuni sur le sujet en 2008.
Au nom de la relation durable qui lie les adhérents de la Sica Cognac à la société Marnier-Lapostolle, un groupe de travail interne s’est réuni début 2008 sur le thème de la revalorisation du prix des eaux-de-vie rassises (comptes 0 et 1) livrées à la Sica. Pour les eaux-de-vie de compte 0, l’augmentation s’est traduite d e la manière suivante : + 6,5 % GC, + 8 % PC, + 11 % Bord, + 11,5 FB et + 11 % BB. Cru par cru, la progression s’avère du même ordre sur le compte 1. Cet effort, qualifié de « très important » par Patrick Raguenaud, émane de l’étude sur les prix de revient conduit par un groupe de travail interne. Au prix de la futaille, des assurances, des différentes charges de stockage s’ajoute la marge de vieillissement immédiate du bouilleur de cru, en sachant que la formule tient également compte du prix de marché pratiqué par les autres structures. Tous les ans, la Sica sera amenée à développer une approche similaire de ses prix d’achat, pondérés à l’aune du contexte général. Jean-Bernard de Larquier voit dans cette initiative l’expression d’une confiance forte dans la Sica et l’exemple d’un échange fructueux avec le partenaire commercial. A côté d’une prime de 5 € récompensant les eaux-de-vie de bonne qualité (la très grande majorité des livraisons) a été instituée en 2008 une prime de 10 € pour les eaux-de-vie de très grande qualité, « sortant de l’ordinaire ». « Notre positionnement premium sur un marché de plus en plus compétitif et concurrentiel nous commande d’avoir cette exigence de qualité, tout à fait vitale pour nous. Nous y serons très vigilants » a commenté Patrick Raguenaud.
Une hiérarchie des crus satisfaisante
Au niveau du prix des eaux-de-vie nouvelles, les produits de la récolte 2007 avaient enregistré une augmentation moyenne de 7,5 % (fonction de la pondération volumique des achats), variable selon les crus : 10 % BB, 6,3 % FB, 5,6 Bord, 3 % P et GC. Engagement avait été pris de récidiver l’année suivante. Engagement tenu. Malgré une année commerciale en demi-teinte, la récolte 2008 a connu une progression moyenne des prix de + de 4 % (4 % GC, 3 % PC, 4 % Bord, 4,5 % FB et 5,5 % BB). A noter que dans tous les cas de figure, la revalorisation Bons Bois s’est révélée plus importante que celle des autres crus. Commentaire de Patrick Raguenaud : « De cette façon, nous pensons avoir rétabli une hiérarchie des crus satisfaisante. Un écart de 16 à 17 % entre Grande Champagne et Bons Bois paraît raisonnable. Qu’il y ait plus d’égalité entre les crus est une bonne chose pour la région. »
Avec l’apport à la Sica d’un peu plus de 5 000 hl AP, l’exercice 2007-2008 s’inscrit dans le droit fil des trois précédents exercices. Si le volume diminue légèrement, compte tenu de la faible récolte 2007, le chiffre d’affaires augmente de 4,47 %, primes qualités comprises, suite à la progression des prix. Le chiffre d’affaires de la Sica atteint 4,6 millions d’€, avec un prix moyen de l’hl AP commercialisé par la Sica qui ressort à 861 € (815 € l’hl AP l’année précédente). Devant l’ensemble des partenaires présents (92 % des parts A, 100 % des parts B), Patrick Raguenaud a salué la clarté et le respect mutuel qui, de tout temps, ont régi les relations entre Marnier-Lapostolle et ses apporteurs. A l’égard de la crise actuelle, le directeur de Bourg-Charente a évoqué des marques de Cognac fortes, des marques de liqueur motivées à défendre leur produit. « Sur ces bases saines, il est important de ne pas sur-réagir aux difficultés du moment. Le Cognac que nous produisons aujourd’hui, nous le vendrons en moyenne dans cinq ou six ans. Attention à ne pas reproduire les erreurs du passé. »
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