Affluence des grands jours pour la désormais traditionnelle réunion des vendanges du SGV Cognac, le 21 septembre dernier à Cognac. Philippe Boujut, son président, a rappelé l’état d’esprit qui animait le syndicat face aux questions d’actualité tandis qu’Yves Dubiny, secrétaire général du syndicat, présentait les grandes lignes de la campagne.
Dans ses propos, tout au long de la réunion, Philippe Boujut s’est montré ferme sans être polémique. Ferme dans sa façon d’assumer les positions défendues par le syndicat. Non polémique dans son insistance à rappeler le sens de la mesure qui l’anime et sa volonté de dialogue. Mais, avant toute chose, il a tenu à rappeler que le syndicat ne reposait pas sur un seul homme. « Le SGV Cognac n’est pas incarné par une seule personne, comme certains voudraient le faire croire, mais est constitué d’un rassemblement de plusieurs syndicats en une seule structure. Il se compose de 230 délégués, renouvelés cet hiver, de 33 administrateurs à qui je voudrais rendre hommage pour le temps qu’ils passent et le courage qu’ils manifestent. » Il a également cité les trois administratifs qui animent le syndicat : Benoît Stenne, Jennifer et le jeune stagiaire qui termine son mémoire sur le thème de l’affectation parcellaire. Il a profité de la tribune pour remercier « toutes les personnalités de tous bords confondus qui appuient le travail du syndicat ainsi que les services de l’Etat. » A cet égard, on peut dire que Mme la sous-préfète a fait montre d’une égale civilité puisque, en fin de réunion, elle a renouvelé un hommage appuyé au SGV et à son président Philippe Boujut.
L’angoisse de viticulteurs
Ce dernier a parlé de l’angoisse qui sourdait des lettres qu’il recevait de nombreux viticulteurs. « Je ne peux pas répondre à tous mais soyez certain que le syndicat se bat pour défendre le revenu des viticulteurs. En cela, il est aidé par l’augmentation des ventes de Cognac et nous devons saluer la performance du négoce dans son ensemble. » Le président du SGV a cependant signalé que le combat ne s’arrêtait pas au revenu mais s’étendait à la défense du produit et également à la défense des producteurs. « Ils doivent avoir la possibilité de choisir en toute liberté de distiller eux-mêmes leur produit, de vendre tout ou partie par l’intermédiaire du négoce, de faire de la vente en bouteille. » Il a souhaité qu’en Charentes, le métier de viticulteur, si dur par ailleurs, soit aussi porteur de satisfactions pour attirer une nouvelle génération de vignerons. Sur les aspects d’actualité – niveau de QNV notamment – il a voulu décrisper le débat. « Dans un système de double fin, n’oublions pas qu’un certain nombre de facteurs viennent perturber les simples règles mathématiques : le niveau de la QNV vin de table, porté cette année à 114 hl vol., mais aussi l’évocation, à maintes reprises, du risque de pénurie future de Cognac. Je crois que ces deux facteurs sont à eux seuls de nature à faire progresser les surfaces affectées au Cognac de 6 à 9 %, que la QNV soit fixée à 7,5 ou à 8. » Avec d’autres, Ph. Boujut constate à ce jour un état d’équilibre assez rare entre les productions, les achats, les stocks. « Ces trois ratios se tiennent dans un mouchoir de poche. Mais, par définition, l’état d’équilibre est instable. La balance penche toujours d’un côté ou de l’autre. » Le président du SGV a réaffirmé la position du syndicat : « Eviter de sous-produire ou de surproduire. Il faut que la production, les achats et les prix bougent dans le même sens. » « En ce qui concerne les prix, a-t-il dit, c’est quelque chose dont le SGV n’arrête pas de parler depuis très très longtemps. » Sur les relations interprofessionnelles, « si l’on veut construire, il faut que chacun fasse un pas vers l’autre. La viticulture l’a démontré. J’ai bon espoir que l’inverse soit vrai ».
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