L’invasion de l’Ukraine par la Russie a semé un vent de panique sur de nombreux marchés mondiaux, dont les matières premières. Se trouvant criblé de sanctions, le premier exportateur mondial de blé ne peut ainsi plus écouler sa production. Quant à l’Ukraine, placée en 5ème position du classement juste derrière la France, il est évident que sa production de blé est fortement impactée.
Afin d’assurer non seulement l’approvisionnement de notre pays mais aussi de tenter de palier à ce déficit de céréales au niveau européen et nord africain, très dépendant des importations, l’Etat a décidé de mobiliser les surfaces déclarées en jachères pour la PAC 2022. Ces surfaces représentent aujourd’hui un peu plus d’1% de la surface agricole française totale, soit 300 000 hectares.
Cette valorisation sera sans conséquence sur le calcul des critères d’éligibilité au paiement vert. Les surfaces resteront comptabilisées en tant que jachère, tant au titre des surfaces d’intérêt écologique que pour la diversification des cultures.
Ainsi, les agriculteurs peuvent, pour la campagne 2022, sur leur surface déclarée en jachère (hors jachère mellifère) à la PAC :
-conduire une culture de printemps (des protéagineux, des oléagineux, des céréales – hors chanvre industriel, en raison des modalités de contrôle particulières pour cette culture) ;
– cultiver en mobilisant normalement les intrants nécessaires, dans le respect des règles applicables ;
– faucher ou faire pâturer cette surface (y compris dans le cas d’un céréalier, par exemple pour un voisin éleveur).
0 commentaires