A l’antenne régionale de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), à Poitiers, c’est Mathieu Anglade qui est le référant en matière de bilan carbone. L’Ademe n’a pas vocation à effectuer elle-même les bilans carbone. Etablissement public industriel et commercial (EPIC) placé sous tutelle de l’Etat, elle aide les donneurs d’ordre à s’approprier la méthode et peut éventuellement les accompagner dans le choix d’un bureau d’étude. Car, en règle générale, les maîtres d’ouvrage – les donneurs d’ordre – recourent à un bureau d’étude pour réaliser l’audit. Mais ils peuvent aussi effectuer leurs bilans carbone de manière autonome. C’est le cas de la société Hennessy, dont le bilan carbone
a été réalisé en interne par l’ingénieur environnement recruté au sein du groupe. Pour choisir leurs bureaux d’études, les entreprises et filières procèdent généralement par appel d’offres. Animés la plupart du temps par des ingénieurs spécialisés dans l’un ou l’autre des métiers de l’environnement – énergie, eau, gestion des déchets, management environnemental… – ces bureaux d’étude doivent obligatoirement être formés à la méthode du bilan carbone pour pouvoir répondre aux appels d’offre. CQFD. A ce jour, l’Ademe Poitou-Charentes a formé dix-sept personnes au bilan carbone, dans les bureaux d’étude certes mais aussi au sein des filières, entreprises ou collectivités locales. Pour l’interprofession du Cognac, c’est Bernard Galy, de la Station viticole du BNIC, qui a été formé à la méthode.
des aides régionales reconduites
Lors de sa dernière session, le 15 décembre dernier, la Région Poitou-Charentes a reconduit sans changement l’aide accordée à la réalisation du bilan carbone. Quel que soit le secteur, le domaine d’activité ou le statut – filière, entreprise, collectivité locale – l’aide couvre 70 % HT du coût de l’audit. Il est à noter que la région Poitou-Charentes apparaît en pointe dans ces domaines. Ce n’est un secret pour personne. La présidente de région, Ségolène Royal, est très moteur sur les questions environnementales. Le directeur d’un bureau d’étude note que d’autres régions françaises manifestent moins d’empressement vis-à-vis du bilan carbone. « Dans le domaine de l’industrie notamment, la notion de kg de CO2 émis n’est pas très parlant ni palpable. S’il sert d’outil de communication, le bilan carbone ne débouche pas toujours sur des actions tangibles. »
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