Date des vendanges Cognac : un certain retour vers la normalité

10 septembre 2010

Un été sec mais sans excès de chaleur vaut aux vendanges de connaître un certain retour vers la normalité. Dans le cognaçais, le « gros des vendanges » a commencé le 27 septembre, avec un delta le 20 septembre et un autre le 4 octobre. L’état des parcelles mais aussi la surface viticole des exploitations conditionnent la date des vendanges. D’une petite à une grande structure, la stratégie sera différente.

 

Lors de réunions d’avant vendanges, un négociant  Cognac a émis la recommandation suivante : tendre vers un degré des moûts de 9,5 % et un taux d’acidité de 7. Un objectif qualitatif somme toute assez réaliste si l’on considère un degré « moyenné » sur l’ensemble de la récolte (début à 8,5 et fin à 10 % vol).

 

Le même a annoncé qu’il pratiquerait le dosage de TDN (triméthyldihydronaphtalène), un marqueur de trituration de la vendange. La trituration peut être la source de défauts olfactifs relevés sur les eaux-de-vie (notes herbacées par exemple). 

 

La Station viticole du BNIC vient d’émettre ses derniers  conseils de vinification pour la récolte 2010.

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A ce jour, le potentiel de récolte moyen est estimée à 120 hl vol ha, un volume proche de l’an passé (111 hl vol). Lors d’une année sèche comme 2010, la profondeur du sol (terres légères ou profondes) ou l’entretien du sol expliquent souvent les différences de rendement. Une prise de conscience existe de plus en plus à la viticulture de cultiver les vignes une allée sur deux. L’enherbement total ou le désherbage total tendent à disparaître. 

 

En 2010, l’état sanitaire du vignoble n’a posé aucun problème. Une journée de forte chaleur – le 21 août – a provoqué un effet de grillure sur grappe. Mais grâce au temps sec qui a suivi, les foyers de pourriture ne se sont pas  installés.

 

Les maladies du bois et tout particulièrement l’esca connaissent une véritable flambée. Les techniciens de terrain y voient la conséquence directe de la suppression des traitements à l’arsénite de soude.

 

Globalement, le rendement agronomique des vignes devrait dépasser le rendement maximum annuel autorisé pour les vignes Cognac. Sur la campagne 2010 / 2011, ce rendement a été fixé à 9,5 hl AP ha, éventuellement amputé de 0,5 hl AP ha si la réserve de gestion n’était pas validée par le Ministère de l’Agriculture. Mais la probabilité est faible. Réponse avant le 31 octobre. 

 

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