UN MÉTIER À PART ENTIÈRE
Le secteur viticole peine à recruter des employés efficaces et engagés. Quelle en est la cause et comment y remédier ? L’accroissement continu des exploitations a significativement augmenté la part de main-d’oeuvre salariée dans le vignoble dans les dernières décennies. C’est en particulier le cas de l’emploi occasionnel qui représente 35 % du temps de travail salarié du secteur. Pour les chefs d’exploitation, la gestion d’une main-d’oeuvre salariée et non plus familiale nécessite l’acquisition de nouveaux réflexes et parfois même de changer l’organisation du travail.
Il faut reconnaître que, si le secteur n’attire pas les vocations, c’est aussi à cause de son image : les conditions de travail sont perçues comme difficiles alors qu’elles le sont de moins en moins. La rémunération serait globalement faible alors que beaucoup d’entreprises font des efforts en la matière. L’accueil et le management seraient un peu « rustiques », mais sur ce point aussi les choses évoluent. L’attractivité d’une filière pour ses futurs employés est une qualité qui se cultive… La viticulture cognaçaise doit poursuivre sa mutation, c’est une évidence, mais elle doit aussi mettre en valeur les métiers de son secteur pour susciter des vocations.
