A l’occasion de l’aménagement d’un nouvel espace, l’équipe chargée des visites et de l’œnotourisme affine son positionnement. Ses souhaits ? Fonctionner toute l’année, accueillir plus d’entreprises, tout en préservant la « Rémy touch » qui consiste à soigner l’image de la maison, dans un cadre intimiste.
Chai d’Isly à Cognac, au siège de la société, il était une salle un peu en déshérence. Autrefois, elle avait abrité la chaîne d’embouteillage de la maison de Cognac. Puis les machines étaient parties, emportant avec elles l’âme du lieu. Pourtant l’espace était toujours là, campé au cœur du circuit de visite de la Maison, mis en place en 2005. Dans quel but ? Faire découvrir « les coulisses de Rémy Martin » dans un cadre plus intimiste que celui de Merpins et de sa visite de ses Domaines. En décembre 2010, jaillit l’idée de réhabiliter l’endroit. La décision fut prise en janvier 2011. En juin la salle ouvrait. Cet « Espace terroir » – tel est son nom – sert de point de départ à la visite de la maison, qui va s’étendre sur deux bonnes heures. Pascale Rousseau, responsable de l’activité réceptive, explique : « Auparavant, nous présentions les fondamentaux de la région – le terroir, la distillation, le vieillissement – dans les chais mais ce n’était pas très confortable pour nos hôtes. Cette salle répond mieux aux attentes, nous pouvons y délivrer un message plus précis. » Hors saison, quand les circuits de visite classiques ont fermé leurs portes, les tours operators apprécient cette offre « épicurienne » qui permet d’accueillir des groupes constitués aussi bien que des individuels. Même sans réservation préalable, un guide est toujours disponible pour partir en visite. « Quand ils découvrent l’authenticité des lieux, nos visiteurs ont des étoiles dans les yeux » confirme Delphine Paquet, chargée des circuits. A l’étage, sur de solides planchers de bois multi-séculaires, les lourds « tierçons » renferment les eaux-de-vie qui serviront à élaborer le Cognac Louis XIII. La visite de la maison coûte 25 €. Elle se termine par la dégustation de Cognacs, dont un XO, accompagnés de « bouchées » salées et sucrées.
A Merpins, la visite des Domaines est agrémentée du « petit train », toujours en piste, malgré les rumeurs qui, régulièrement, se chargent de l’enterrer. La visite dure environ une heure et demie et se conclut également par un intermède gustatif. Merpins permet de découvrir un lieu rare, le chai Centaure, qui renferme quelques-uns des plus vieux Cognacs de Fine Champagne. Le circuit ouvre au 1er avril. Le ticket d’entrée devrait augmenter cette saison d’1 € et passer à 16 €. Le dernier volet de l’offre Rémy Martin concerne ses « Rendez-vous ». Institués en 2008, ils relèvent de l’offre œnotouristique pure. Conçus sur une demi-journée ou une journée, souvent à la carte, les Rendez-vous font partie des propositions haut de gamme. Les tarifs publics débutent à 130 € pour finir à 1 000 € avec l’expérience Louis XIII. Pascale Rousseau et Delphine Paquet s’avouent très satisfaites de l’année 2011. « D’avril à septembre, nous avons multiplié par deux le nombre de Rendez-vous. La première vocation des Rendez-vous est bien sûr d’être un levier de chiffre d’affaires. Mais, pour nous, c’est aussi une très belle occasion de communiquer, de valoriser notre produit en créant du lien émotionnel avec la marque. » P. Rousseau indique qu’un tiers des Rendez-vous a été commercialisé auprès des entreprises, souvent locales, dans un rayon de 5 à 15 km. « C’est plus facile pour elles. Elles n’ont pas besoin de réserver l’hôtel. » Le club Rémy Martin offre toutes les facilités réceptives : salle à manger, salle de conférence… « Nous souhaitons de plus en plus travailler avec ce type de clientèle » confirme la responsable de l’activité. Pascale Rousseau a salué le « joli accompagnement » de l’office de tourisme de Cognac ainsi que d’un tour operator local. La maison a repensé son site web pour le rendre à la hauteur des exigences de ses clients, français et étrangers.
