Exposé des objectifs et des moyens

26 décembre 2008

A l’issue de la présentation du Programme d’adaptation, un communiqué de presse diffusé par les services de l’ONIVINS (en filiation direct avec le ministère de l’Agriculture) s’est chargé d’exprimer le message institutionnel contenu dans le Programme d’adaptation. Un exposé des objectifs et des moyens.

Sur le chiffrage

« A l’horizon 2006, les mesures proposées devraient aboutir à la reconversion de 5 000 ha en vins de pays charentais et l’arrachage de 5 000 ha, dont 3 000 ha en maintien des exploitations et 2 000 ha dans le cadre de la préretraite, soit une diminution de 10 000 ha de la surface de production Cognac. »

Sur le volet reconversion

« Malgré la crise que connaissent les vins de table et certains vins de pays, l’écoulement de la production de 400 000 à 500 000 hl de vins de pays charentais de qualité ne devrait pas poser de problème compte tenu de l’importance du pôle touristique local. La reconversion pourrait raisonnablement concerner 5 000 à 6 000 ha d’ici 2006. »

Sur le volet arrachage

« En complément à la reconversion, l’arrachage d’un nombre conséquent d’ha est inévitable. Les professionnels considèrent que le niveau actuel de l’aide communautaire à l’abandon définitif n’est pas suffisamment incitatif et qu’une prime complémentaire conséquente serait le facteur déclenchant ; le total doit atteindre 15 245 e/ha (100 000 F/ha) sur les deux premières campagnes, avec une dégressivité au-delà. Dans un premier temps, seules les exploitations dont la pérennité est assurée, auront accès à cette “surprime”. Par ailleurs, d’autres arrachages devraient intervenir dans le cadre du dispositif de préretraite. »

Sur les actions financées

« Les financements porteront sur les actions suivantes :

l Programmes et investissements en recherche-expérimentation dans le domaine de la reconversion en vins de pays, des pratiques respectueuses de l’environnement, de la maîtrise des problèmes sanitaires, de la sécurité alimentaire, de la qualité et de la traçabilité.

l Investissements matériels dans :

– les pépinières viticoles ;

– la modernisation des outils de vinification (entreprises d’aval et caves particulières) orientées majoritairement vers la vinification de vins de pays charentais.

l Démarrage de structures collectives et restructuration de coopératives.

l Investissements immatériels : animation, appui de filière, appui technique d’entreprises, études, audits et conseils, soutien aux productions principales (Cognac, Pineau, Vins de Pays) dans leur recherche de la maîtrise de la qualité et des débouchés.

l Soutien à l’abandon définitif, par abondement de la prime communautaire. »

Sur les moyens

« La situation exceptionnelle de la viticulture charentaise a nécessité la mise en place d’une enveloppe spécifique, avec des financements plus importants de la Région (13,72 Me soit 90 MF) et de l’Etat (7,62 Me soit 50 MF). Les 21,34 Me (140 MF) de crédits mis à disposition par l’Etat et la Région sont répartis sur :

– d’une part les trois principaux volets (recherche-expérimentation, investissements matériels, investissements immatériels) aidés de manière à peu près équivalente : de 3,35 Me à 4,12 Me (22 MF à 27 MF) chacun ;

– d’autre part le soutien à l’abandon définitif : 9,91 Me (65 MF). »

Sur les objectifs et les enjeux

« La mise en oeuvre de ce programme et de son volet structurel est essentielle à la fois pour :

– enclencher une logique de réduction des surfaces, devant aboutir à terme à un rééquilibrage entre l’offre et le demande, seule solution durable à la crise ;

– entamer dans de meilleures conditions la difficile négociation avec la Commission européenne à propos de la suppression du système de la double fin qui va intervenir dans les deux ans et de la mise au point de la nouvelle réglementation devant le remplacer.

De la réussite de ces objectifs pourront découler d’autres mesures d’accompagnement et la mobilisation d’autres lignes de crédits du ministère de l’Agriculture. »

A lire aussi

L’appel à l’aide de l’US Cognac Rugby

L’appel à l’aide de l’US Cognac Rugby

C'est un constat qui a fait le tour des médias, sportifs ou non: l'US Cognac va très mal. Malgré les efforts de Jean-Charles Vicard pour tenter de redresser la barre, le club se retrouve dans une difficile situation financière.  La direction a de fait décidé d'envoyer...

error: Ce contenu est protégé