Pôle des métiers du Cognac et de la verrerie : La sarrazine s’ouvre à l’apprentissage

29 juin 2017

Ce qui était devenu au fil du temps la tonnellerie Hennessy change d’affectation. Rachetée par Grand Cognac – la communauté d’agglomération qui regroupe désormais 58 communes de l’Ouest Charente – elle va devenir un site d’apprentissage voué aux métiers du Cognac et de la verrerie. Remise officielle des clés en avril.

Il y avait là le maire de Cognac et président de la communauté d’agglomération, Michel Gourinchas, Bernard Peillon, président d’Hennessy, Alain Testaud, ancien président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Charente, Véronique Marendat, première vice-présidente de Grand Cognac, en charge du développement économique, de l’emploi, Fabrice Oger, secrétaire général de la Chambre des métiers et de l’Artisanat de la Charente…Bref, toutes les personnalités qui de près ou de loin – et plutôt de près en ce qui concerne les personnes citées – se sont impliquées dans ce projet qualifié de « structurant » pour la collectivité, l’emploi, la filière Cognac.

 

Le projet trouve ses prémices en 2010 (voir interview page…). Entre-temps, il a fallu valider beaucoup de choses : s’assurer auprès des professionnels que les formations envisagées collaient bien aux besoins du terrain ; obtenir des politiques les arbitrages ad hoc ; organiser avec la maison Hennessy la cession du site.

 

Un site de grande taille

 

Le dossier est aujourd’hui bouclé, la phase active peut démarrer. Grand Cognac, le nouveau propriétaire du site, a besoin d’un an pour procéder au lifting de ce site de grande taille (pas moins de 7 000 m2). Ce n’est donc qu’en 2018 que La Sarrazine ouvrira ses portes et sera vraiment opérationnelle.

Comme son nom l’indique, le pôle des métiers et de la verrerie comportera plusieurs entrées :  formation à la tonnellerie (fûts et grands contenants), formation aux métiers du cuivre et des alambics (neuf et réparation), formation à la verrerie, dans une dimension design / artisanat d’art, le tout complété par une approche économique, touristique…Un projet ambitieux que, tour à tour, les intervenants ont salué le jour de la remise des clefs. Bernard Peillon, Pdg d’Hennessy a parlé de la « nécessité de mettre Cognac en capacité de se projeter dans l’avenir avec agilité, audace, confiance. » « La formation, a-t-il dit, est au cœur de l’écosystème. Elle transmet aux hommes des valeurs fondamentales. » Il a salué les tonneliers d’Hennessy qui s’apprêtaient à quitter des lieux chargés d’histoires…et de bruit, celui des maillets frappant sur les cercles.

 

Activités traditionnelles en centre-ville

 

Depuis 1978, La Sarrazine était centre de gestion des barriques et atelier de réparation. Pour les 250 ans de la maison, 250 fûts de 250 litres furent fabriqués dans ces murs, dont deux exemplaires embarquèrent sur l’Hermione pour son voyage inaugural vers les Etats-Unis. Il y a quelques mois, le centre de gestion des barriques a rejoint Bas Bagnolet et la tonnellerie va bientôt prendre ses quartiers chais de La Faïencerie, près de la rue Richonne et du cœur historique de la maison. Une volonté de la société, qui a souhaité que le centre-ville se réapproprie certaines activités traditionnelles du Cognac.

 

Un centre d’apprentissage ambitieux

 

Michel Gourinchas, maire de Cognac et président de la communauté d’agglomération s’est félicité que le territoire développe un centre d’apprentissage aussi ambitieux autour de la filière Cognac. « A une époque, nous avons pu craindre que la voie de l’apprentissage devienne portion congrue à Cognac. Avec le pôle des métiers du Cognac et de la verrerie, le CFA (Centre de formation des apprentis) va connaître une seconde vie. » L’élu a rendu hommage à Françoise Mesnard, vice-présidente de la région Poitou-Charentes sous la précédente mandature, en charge de l’apprentissage. « Si les choses ont bougé, on le doit à Françoise. » M. Gourinchas compte sur Jonathan Munoz et d’autres élus de la Nouvelle Aquitaine pour continuer à faire bouger les lignes. Mais d’emblée, il peut compter sur le soutien du président Rousset, tout acquis à l’idée d’apprentissage. « Merci encore à tous ceux qui ont permis que ce projet se réalise. C’est un pas de plus vers un autre défi pour Cognac et sa région,  celui de la Spirit Valley ». Il  terminé son propos par une plaisanterie – « je vais finir par devenir social libéral ».

 

Sur «l’après-Sarrazine », B. Peillon s’est dit rassuré. « Nous savons que ce lieu qui nous est très cher est entre de bonnes mains. » La maison a décidé de laisser des pièces –  barriques, douelles, fonds…- pour faciliter l’installation de la formation tonnellerie. « Il faut passer le témoin ».

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