« Conserver la flexibilité »

27 décembre 2008

Pour « préserver le revenu viticole et défendre la compétitivité du Cognac », Courvoisier continue de plaider pour un régime « simple » : les 105 hl vol. du régime communautaire, dans lequel jouerait l’ensemble des débouchés traditionnels.

Sur les conditions de production du Cognac, Philippe Treutenaere comme Jean-Marc Olivier en appellent depuis plusieurs années déjà à une « organisation simple voire basique mais préservant les marges de flexibilité et tous les revenus complémentaires possibles. » Ainsi voient-ils d’un mauvais œil que l’on s’apprête à « jeter aux orties la double fin » sans autre forme de procès, sous la pression commune des « viticulteurs charentais, des autres régions viticoles et des pouvoirs publics ». « Sa disparition, programmée pour 2004, voire dès la récolte 2003 avec une période d’adaptation, ne serait pas sans conséquence sur le revenu global de la région » prévient J.-M. Olivier qui en appelle à plus de circonspection en la matière. Notamment, il pointe du doigt une question qui d’après lui reste sans réponse. Qu’entend-on par « disparition de la double fin ? » Cela veut-il dire qu’une vigne vin blanc Cognac ne puisse faire autre chose que du Cognac ? Ou est-ce que cela a trait à la seule affectation des surfaces, une vigne engagée aux vins de table perdant sa destination Cognac et inversement ? « Le débat est ouvert mais l’on s’aperçoit que selon les interlocuteurs, selon que l’on se trouve à Paris ou à Cognac, les interprétations varient », relève le maître de chai de la société Courvoisier. Si tant est que la disparition de la double fin ne concerne que l’affectation des surfaces, il se demande comment verrouiller le système. « L’affectation des surfaces ne représente peut-être pas la panacée que certains veulent y voir. » D’où la préconisation de « faire simple » en se référant aux 105 hl issus de la réglementation communautaire pour l’ensemble des débouchés traditionnels. Continuant de souffler le froid, J.-M. Olivier n’a pas été tendre à l’égard du plan d’adaptation viticole, jugé d’une portée limitée notamment par le lien qu’il crée entre arrachage et CTE, les CTE s’adressant par définition à des viticulteurs actifs de moins de 56 ans. « Il aurait été difficile de faire plus compliqué. » Si l’agrément Cognac lui semble sur la bonne voie, la spécificité régionale ayant de bonne chance d’être entendue par l’INAO (agrément à la sortie de l’alambic, par sondage), c’est la prise en charge de l’agrément qui pose question. A cet égard, Jean-Marc Olivier recommande de ne pas « tout mélanger ». A son avis, l’agrément ne relève pas d’un syndicat de producteurs et pour tout dire du SGVDC, mais d’un syndicat de défense regroupant production, distillateurs bouilleurs de cru, bouilleurs de profession et bouilleurs à façon. C’est de cette manière et de cette manière seulement que, selon lui, le Cognac pourra se prévaloir d’un “agrément comme tous les produits viticoles de France”. »

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