Lutte contre la grêle : le SILFA fait le bilan de la campagne 2018

27 août 2019

L’Homme et la Nature, une collaboration erratique de la Genèse à aujourd’hui

 

Le 3 juillet dernier, dans la salle des Distilleries de Segonzac, la SILFA, Syndicat Intercommunal de Lutte contre les Fléaux Atmosphériques, a présenté le compte-rendu d’activités 2018.

En alerte de début avril au milieu de l’automne (fin octobre), seize alertes ont été lancées pour près de 201 heures d’émission. « Le nombre d’alertes a été inférieur à 2017 mais […] la durée d’émission a été plus longue », entre le 8 mai 2018 au matin et le mardi 28 août dans l’après-midi. À noter que le seuil d’alerte est passé à 30%. « Le réseau ANELFA, Association Nationale d’Étude et de Lutte contre les Fléaux Atmosphériques, [N.D.L.R. : association loi 1901, qui chapeaute la SILFA] travaille avec deux prestataires de prévisions météo : Météo France et Keraunos (Observatoire français des tornades et des orages violents). Ce dernier donne des risques de production d’évènement orageux entre 0 et 100% de probabilité que cela arrive. Historiquement  le risque de 40% déclenchait l’alerte du réseau de grêle. Toutefois celui-ci a fini par paraitre insuffisant, des épisodes de grêle significatifs ayant pu être constatés sur des risques inférieurs. De ce fait le seuil a été rabaissé à 30% il y a deux ans », a expliqué Jacques-Yves Guerlesquin, chef du service productions végétales à la Chambre d’Agriculture de Charente.

L’équipe de la SILFA a surtout noté les épisodes de grêle des 03 avril et 26 mai 2018, parcourant un axe traditionnel sud-ouest nord-est (courant des vents dominants). « La Charente-Maritime a été plus impacté que la Charente, ainsi que l’ouest du département et la zone de Rouillac », a expliqué Bernard Georgeon, président de la SILFA. Le 14 avril 2018 a été défini comme « tout petit épisode », où le « système d’alerte a fonctionné ».

 

DÉVELOPPER LE RÉSEAU

 

Le Syndicat essaie de développer son réseau. « L’évolution du réseau se fait avec l’impulsion de la viticulture et l’UGVC, nous avons trouvé les moyens pour étendre le réseau puisqu’il faut faut trouver du financement supplémentaire », a annoncé le président. « Appareil mis dans des endroits où il n’y a pas de bénévole. La Gironde cherche à se protéger dans le sud-ouest (dans les Landes), une priorité qui sera donnée. » Le nerf de la guerre, comme toujours, est l’argent (qui a donné lieu à un échange tendu avec un assureur présent). « Un appareil automatique est en train d’être testé à Toulouse au central national. L’appel de téléphone démarre l’appareil. Il coûte de 15 à 20 000€ (iodure d’argent, automatisme, à distance). » À noter qu’un simple appareil de fonctionnement de poste à 2000€ par an (dont 300 litres d’iodure d’argent, envoyé dans le ciel afin de diminuer la taille des grêlons dans l’espoir qu’ils fondent avant d’arriver sur les cultures et ne les abîment).

Le travail se fait avec les deux départements car la protection concerne le vignoble Cognac sur toute la région. Nous insistons pour dire que nous ne protégeons pas que le vignoble : quand la grêle tombe sur les voitures ou les cultures autres que la vigne, nous voyons les dégâts. »

Au final, le réseau financé par un système collectif via l’interprofession, Gironde, et les  Charentes, et répartis le financement entre les départements. En 2018, 20 postes furent installés (dont 18 en Charente-Maritime) ; pour 2019, ce sont 18 nouveaux (4 en Gironde, 13 en Charente-Maritime et 1 en Charente).

 

TROUVER DES BÉNÉVOLES

 

Jacky Quesson, président du syndicat intercommunal de l’outil qui permet de collecter les fonds nécessaires auprès des communes, a souhaité revenir sur l’importance de la collaboration

« Il y a deux structures car deux départements. Le Siège social des deux Charentes est à Segonzac, et un autre secrétariat en Charente-Maritime, à Voissay (avec en plus un technicien, prestation apportée par une micro-entreprise multi-services qui facture son temps de travail). » Louant la « mutualisation » du fonctionnement, il rappelait qu’il y avait « 20 postes nouveaux à installer, soit une journée complète à deux personnes plus les frais de déplacement. Les postes sont tenus par des bénévoles. »

Alors que les communes ne sont pas obligées d’adhérer, l’autre grande difficulté est de « trouver des bénévoles, hors de question de mettre un poste sur une commune qui n’adhère pas. »

L’investissement de quelques-uns saura-t-il sauver tous les autres ?

 

 

 

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