l' »Émisol » cultive simultanement l’interceps de deux rangs

18 décembre 2019

Cultiver mécaniquement l’intercep de deux rangs de vigne était jusqu’à présent une idée fantaisiste  et inenvisageable. Aucun constructeur n’avait imaginé un tel équipement ! C’était un projet irréaliste qui est pourtant devenu réalité au cœur du vignoble de Cognac. Il a suffi de quelques  discussions entre des viticulteurs et un artisan ingénieux pour que ce challenge technologique voie le jour. Adrien Boisnier, un passionné de mécanique et de vignes a relevé ce défi en faisant preuve d’un sens de l’innovation rare. Le jeune entrepreneur installé à Celles vit son métier de réparateur de matériel viti-vinicole en ayant une réelle capacité d’écoute des attentes  des viticulteurs et  une volonté permanente de trouver des solutions technologiques ambitieuses. En une petite année, il vient de concevoir et de fabriquer un équipement de travail mécanique du sol des inter-rangs révolutionnaire : l’Émisol. Il s’agit d’un nouveau concept de mécanisation qui va   permettre d’e faire fonctionner  simultanément deux paires d’interceps. Un tel projet technologique suscite aussi beaucoup réel intérêt  auprès des viticulteurs qui sont à la recherche de pratiques alternatives réalistes au désherbage chimique. Les premiers essais du prototype l’été dernier semblent avoir été concluants et ont débouché sur le lancement commercial en 2020 du produit. Dès le printemps prochain, une dizaine d’Émisol fonctionneront dans les vignes de la région de Cognac.

   Adrien Boisnier est un artisan ingénieux, passionné par le machinisme vitivinicole et aussi un fin connaisseur du vignoble de Cognac. Il a construit son début de carrière professionnelle en ayant la capacité rare de savoir appréhender les attentes de mécanisation des viticulteurs. Né et enraciné au cœur de la région de Cognac, le jeune entrepreneur est un passionné de viticulture. D’ailleurs, c’est un héritage familial puisque son grand-père Paul Berthonnaud était un bricoleur ingénieux et son arrière-grand-père, Léo-Louis Berthonnaud, un viticulteur averti eaux compétences reconnues dans le secteur de Germignac et d’Archiac. Celui-ci avait développé un système de taille en cordon établi en sinusoïdes adapté aux problématiques de vieillissement des bras de cordon de Royat : la taille « Léo ». La Revue a publié dans ses colonnes à la fin des années soixante-dix et dans les années quatre-vingt, les principes de taille, les résultats des essais conduits et les réflexions en matière de mécanisation de ce viticulteur cultivé et intelligent. À Boisnier a sans aucun doute hérité de leur vivacité intellectuelle, de leur ingéniosité et de leur intérêt pour les vignes et l’univers du Cognac. Le jeune trentenaire discret et réfléchi, vit aussi aujourd’hui son métier à 250 %. C’est un passionné et un créateur d’équipements vitivinicoles à la fois innovants et rationnels.

           

« De l’or dans les mains et une grande vivacité intellectuelle »

            Le vécu et les solides connaissances des travaux viticoles et de vinification sont liées à sa formation de viticulture œnologie et à des expériences professionnelles de salarié viticole dans plusieurs propriétés. Cela lui confère une capacité de compréhension et d’analyse des besoins des viticulteurs qu’il sait mettre à profit pour leur proposer des solutions techniques en phase avec le terrain. Le jeune homme possède de « l’or dans les mains », une grande vivacité intellectuelle et l’envie permanente de développer de nouveaux produits. La minuscule « Forge Boisnier » qu’il a créée en 2011 dans les bâtiments adjacents à la maison familiale dans le cœur du bourg de Celles a très vite prospéré. Ses compétences, son sens de l’innovation et son souci permanent de rechercher la meilleure solution lui ont fait gagner rapidement la confiance d’un réseau de clients fidèles locaux qui devient de plus en plus large. À Boisnier porte un intérêt permanent à toutes les attentes concrètes qui émergent des vignes et des chais.

 

Un concepteur d’outils en phase avec des attentes concrètes

            Le développement de son activité de réparation d’équipements vitivinicoles de proximité est aujourd’hui plébiscité par la clientèle au point que son équipe de 6 salariés est en permanence débordée. Les murs de l’atelier historique dans le cœur du village ont été rapidement trop étroits et un bâtiment neuf, plus spacieux et bien équipé a vu le jour à la sortie du village. En moins de 10 ans, les innovations et les fabrications d’A Boisnier ont séduit une clientèle Charentaise demandeuse d’outils spécifiques. Les décompacteurs à lames Krapter, les tondeuses interlignes sous les tracteurs, l’interceps électrohydraulique, le préparateur de levures, la machine à casser les blocs de Trub-Ex, les racks de stockage des barriques ont fait beaucoup parlé et séduit un public de plus en plus large.

 

 

Travailler le dessous de 2 rangs à la fois, une idée neuve et une  piste à explorer !

            L’esprit fertile du jeune entrepreneur s’est attaqué dans le courant de l’hiver dernier à l’ambitieux challenge de l’entretien mécanique des sols sous le rang. Ses propos attestent à la fois de son sens de l’écoute et de ses capacités à imaginer des solutions surprenantes et réalistes : « Depuis plusieurs années, de plus en plus de viticulteurs me faisaient part de leur volonté d’entretenir le dessous des rangs avec des moyens mécaniques durant une grande partie ou toute l’année. Limiter, voire se passer totalement des herbicides sont devenus des préoccupations d’actualité. Certaines propriétés ont franchi le pas en s’équipant de châssis d’interceps sur lesquels se monte une gamme d’outils. Leur utilisation s’avère probante en matière de qualité de travail mais limitée en matière de débit de chantier. Dans les périodes de pousse des herbes intenses, la fréquence des passages mobilise beaucoup de temps. Le débit de chantier de tous les matériels qui ne travaillent que sur deux demi-rangs devient un facteur limitant. De nombreux clients, me faisaient part de leurs souhaits de cultiver les dessous de rangs et aussi des limites que cela engendrait. Plusieurs d’entre eux ont exprimé parfois sous forme de boutade, le projet que développe aujourd’hui : « ne serait-il pas envisageable de travailler mécaniquement 2 rangs complets en un seul passage. Tout est parti de là ! Je me suis dit qu’imaginer une cellule de travail mécanique de l’intercep pour 2 rangs complets était une piste à explorer ».

 

Un châssis auto-tracté supportant deux modules enjambeurs indépendants

            Au cours de l’hiver dernier, A Boisnier s’est mis à la planche à dessin pour concevoir son nouveau projet. Il a pensé la structure générale de l’équipement et réfléchi aux moyens de maîtrise en continu de la profondeur de travail dans les situations planes et les pentes. L’autre idée forte de cet équipement est qu’il devait être simple à utiliser. Son choix a été de concevoir un châssis interligne supportant deux structures indépendantes enjambant chaque rang qui s’apparente à des tunnels entourant la végétation. Les deux paires d’interceps se montent sur la partie inférieure des tunnels. À l’arrière du châssis auto-tracté, la possibilité d’installer un équipement de broyage ou de travail mécanique superficiel de l’interligne a été aussi envisagée. Le fait de vouloir cultiver simultanément le dessous de deux rangs de vignes est forcément une intervention complexe.           

 

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Adrien Boisnier : Une identité et une ingéniosité dédiée au vignoble de Cognac :

 

            Le besoin de vivre au milieu des vignes est sans aucun doute l’élément essentiel qui a « formaté » la personnalité d’Adrien Boisnier. Le jeune entrepreneur porte un intérêt majeur à toutes les pratiques viticoles et de vinification de la région de Cognac. Depuis toujours, il possède une capacité rare d’écoute des besoins concrets de tous les travaux  des viticulteurs et une ingéniosité pour créer solutions technologiques réalistes.

 

Une envie permanente se d’attaquer à des challenges technologiques

            La Forge Boisnier, créée à Celles en 2011 pour développer un atelier de réparation de proximité est en train de devenir « un laboratoire » de création équipements viti-vinicoles « made In Cognac ». À Boisnier est un homme de challenge qui aime s’attaquer à des projets et des défis technologiques en phases avec les attentes concrètes des gens qu’il côtoie. La mécanisation des travaux vitivinicoles le passionne depuis toujours et le bricoleur de génie discret qu’il a toujours été, vit le développement de ses activités avec beaucoup de sens des réalités. La création dans un passé récent de plusieurs équipements comme le décompacteurs Krapter, le bac de préparateur de levains lui ont permis de démontrer ses capacités d’innovations.

 

L’Émisol, un équipement novateur qui fait «grandir » la Forge Boisnier

            Avec le développement de l’ Émisol qui le mobilise à 250 % depuis presque un an, il a souhaité aborder les choses avec sagesse et ambition. Indéniablement, vouloir cultiver l’intercep de deux de rangs de vignes à la fois est un concept de mécanisation très novateur et complexe à aborder. Le jeune concepteur qui a pris la pleine mesure de l’importance de ce challenge, a su s’entourer de compétences extérieures et mobiliser toute son équipe. Les premiers tests de terrain l’ont conforté et  aussi « nourri » pour finaliser la mise au point de l’Émisol. Avec cet équipement, la Forge Boisnier va sûrement élargir son statut de réparateur de proximité et intégrer une activité à part entière de constructeur d’équipements vitivinicoles. On peut penser qu’un autre projet d’équipement a déjà germé dans l’esprit du  concepteur de Celles.

           

Une volonté de s’entourer de compétences pour développer un projet viable

            L’ampleur du dossier de développement de ce nouvel équipement a amené A Boisnier à aborder la démarche de conception de manière différente. Cela représentait un challenge technologique et financier beaucoup plus important par rapport à l’activité de cette PME. Le jeune entrepreneur a essayé de construire son projet en faisant preuve de lucidité pour en maîtriser les aspects technologiques et économiques : « Au paravent, tous les outils que nous avons créé, avaient été pensés et réalisé à 100 % grâce à nos compétences propres. Les prototypes du Krapter, de l’interceps électrohydraulique, du bac de préparation des levures ont été fabriqués par mon équipe dans l’atelier de Celles et cela nous a plutôt réussis. Pour ce nouvel outil, l’investissement en matière, en temps beaucoup plus important m’a convaincu de m’entourer de compétences extérieures pour concevoir la structure du premier prototype. Il était indispensable d’avoir une approche réaliste de la fabrication. J’ai contacté Bruno Bouchet de la société BE3D qui est un professionnel de la conception des équipements viticole et agricole ».

 

Une initiative très novatrice et complexe

            A Boisnier a noué un partenariat étroit avec l’entreprise de B Bouchet pour formaliser et réussir le premier prototype. Les principes clés du futur outil, un module tracté stable doté de sa propre centrale hydraulique (débit de 90 l/mn et volume d’huile de 120 l) portant les deux tunnels enjambeurs sont passés du stade de la planche à dessin à un projet de configuration industrielle formalisé. Pendant plusieurs mois, les deux hommes ont travaillé en étroite collaboration pour définir les fonctions et des principes technologiques en phase avec des process de fabrication cohérents. Leur initiative s’est avérée assez complexe car jusqu’à présent aucun constructeur d’équipements de travail du sol de l’interceps n’avait envisagé de cultiver 2 rangs complets en un seul passage. Le concept de cet équipement, des deux cellules enjambeuses montées sur un châssis tracté est réellement une innovation. La spécificité du principe de fonctionnement repose sur les  deux cellules enjambeuse et le châssis tracté qui doivent travailler à la fois de manière associée et indépendante.

 

Un châssis tracté à voie variable disposant de son propre système d’auto-centrage

            Le défi technologique était de taille : faire évoluer l’équipement simultanément dans deux structures de sol séparées et s’adapter à deux natures de rangs de vignes différentes. Le premier objectif a été de concevoir le gabarit d’ensemble de l’outil. A Boisnier a fait le choix d’un module porteur autonome présentant une grande stabilité dans toutes les situations de vignes, hautes basses, larges, étroites, planes, en pentes et avec parfois des dévers important. Le châssis tracté s’adapte à des largeurs d’interlignes allant de 2 à 3 m d’écartement grâce à un double essieu à boggie extensible. La voie des roues et du matériel est auto-gérée en permanence grâce à un système de centrale automatique innovant qui a été développé à partir de capteurs et des composés fiables et déjà montés sur d’autres équipements viti-vinicoles. Les roues avant et arrière de chaque boggie roulent sur deux bandes décalées pour accroître la stabilité. Le système d’auto-centrage du châssis s’avère essentiel pour assurer le positionnement des deux modules enjambeurs sur l’axe des rangs. C’est un élément capital pour le bon fonctionnement de l’équipement.

 

Une centrale hydraulique indépendante rendant le châssis autonome par rapport au tracteur

L’ensemble des fonctions du châssis tracté repose uniquement sur des besoins hydrauliques qui sont fournis par une centrale hydraulique embarquée puissante et dotée d’un refroidisseur ( débit de 90 l / mn). L’animation de la centrale hydraulique est assurée par la prise de force du tracteur. L’équipement est sur plan énergétique complètement indépendant du régime moteur du tracteur ce qui lui confère une grande capacité d’adaptation aux conditions d’état des sols. Les besoins de traction  sont normaux compte tenu de la structure du châssis. Le gabarit, l’équilibre de masse et le poids ont été pensés pour à la fois conférer une grande stabilité, apporter de la maniabilité et permettre l’utilisation dans des conditions de portances des sols parfois humides au printemps. L’attelage du châssis sur le tracteur a été conçu de manière articulée afin de faciliter les manœuvres dans les tournières courtes. A Boisnier a souhaité que la partie arrière du châssis tracté dispose d’un relevage trois points (avec une prise de force). Cela permet d’atteler divers équipements pour cultiver les interlignes (tondeuses, broyeurs, herses rotatives).

 

La technologie innovante des deux bras de la cellule entourant les rangs

            Les deux modules enjambant les rangs qui portées par le châssis tracté, sont les éléments les plus innovants. Ils ont fait l’objet d’un développement poussé pour leur conférer une bonne solidité et des capacités d’adaptation permanentes à l’état des sols et à l’implantation des rangs de vignes. Les deux bras de chaque cellule portent à leur base inférieure les fixations et les branchements hydrauliques nécessaires à l’installation des outils interceps. Leur conception et tout particulièrement, celle de celui situé à l’extérieur a été un challenge technologique majeur. Ils devaient être à la fois suffisamment robustes, pas trop lourds et réactifs pour s’adapter aux variations d’état des sols (dureté, humidité) et d’établissement des rangs. Les deux cellules possèdent leur autonomie de centrage et de maîtrise de la hauteur de travail grâce à la présence de différents capteurs. Le centrage des bras et la profondeur de travail sont pilotés en temps réel de façon complètement automatique. La forme et structure des deux bras très enveloppantes ont été pensées pour ne pas blesser la végétation et s’adapter aux différentes configurations de palissage, de type palissé, libre à port retombant ou libre à port érigé.

 

Les réglages automatisés du  centrage et de la profondeur de travail des interceps

 La structure intérieure des deux bras est conçue pour pouvoir être réglée à la fois en hauteur et en largeur (par un vérin hydraulique implanté dans la partie supérieure des cellules). Ces réglages interviennent au moment de l’arrivée dans les parcelles afin de respecter le palissage et surtout de bien positionner les interceps par rapport au niveau du sol. Ensuite, le fonctionnement simultané de la paire d’intercep sur les deux faces opposées du même rang rend forcément les problématiques de centrage et de profondeur de travail des lames  complexes. Des capteurs de maîtrise de hauteur et du centrage ont été installés sur chaque bras pour automatiser les réglages et permettre de travailler à des vitesses d’avancement de 3,5 à 6 km/h.

 

Une détection permanente du décalage des lames sous le rang

             La maîtrise de la régulation de la hauteur des bras est directement corrélée à la profondeur de travail des interceps. Un capteur de niveau de sol électro-hydraulique a été installé juste à côté de l’axe de l’outil intercep. Cela permet d’apporter une information du niveau de la surface du sol d’une zone proche de la partie travaillée. Le système de centrage des lames sous le rang est l’élément le plus innovant de l’équipement. A Boisnier a mis au point un système électromécanique qui détecte les décalages latéraux des lames interceps sous le rang (trop ou pas assez d’engagement engagé sous le rang). L’accessoire contrôle l’angle de contact des lames sur les souches et pilote le recentrage automatique de la cellule enjambeuse sur l’axe des rangs (en faisant coulisser l’essieu boggie du châssis tracté). Ce système ingénieux se monte sur toutes les têtes des arbres d’interceps de l’ensemble des produits commerciaux existants.

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Les caractéristiques générales de l’ Émisol :

 

        Un matériel tracté permettant de cultiver mécaniquement l’intercep de 2 rangs de vigne en un seul passage

        Un équipement imaginé, créé et fabriqué par Adrien Boisnier et son équipe dans l’atelier de Celles

        Une source d’énergie hydraulique propre avec une centrale hydraulique embarquée

        Un double essieux boggies extensible avec des bandes de roulement décalées

        Deux cellules enjambeuses  équipées de deux paires d’interceps implantées sur le châssis.

        Chaque cellule enjambeuse porte à sa base deux interceps qui travaille sur les deux faces de rang

        Les réglages de profondeur et de largeur de travail des interceps complètement automatisés.

        L’utilisation de capteurs électro-hydrauliques de mesure de hauteur et de centrage innovants

        Les automatismes libèrent les chauffeurs de tracteurs des interventions de réglage des interceps.

        Un équipement conçu pour évoluer dans es vignes de 2 à 3 m d’écartement.

        Un attelage trois avec prise de forcé à l’arrière du châssis pour travailler sur l’interligne.
Des essais sur plus de 400 ha au cours de l’été 2019.

        Des niveaux de vitesse d’avancement de 3,5 à 6,5 km/h en fonction de la densité des herbes et de la dureté des sols

        Une pré-série d’une dizaines d’Émisol fonctionnera dans la région de Coganc en 2020

        Un  prix de vente autour de 55 000 €.

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Les automatismes de pilotages des interceps facilitent la conduite

            Le fonctionnement de l’équipement est géré du tracteur grâce à un boîtier de commande qui a été pensé pour rendre la conduite simple. Les seuls réglages manuels interviennent quand la structure des parcelles change. Ils concernent la voie du châssis, la hauteur et l’écartement intérieur des deux tunnels enjambeurs qui doivent être adaptés à la structure du palissage et à la largeur des interlignes. Les autonomismes de maîtrise de la profondeur de travail et de centrage des lames d’interceps libère le chauffeur de ces contraintes et lui permette de surveiller la qualité du travail effectué et de rester concentré sur conduite. Les premiers retours de conduite des chauffeurs ont permis de faire évoluer la conception du boîtier de commande et de le rendre le plus simple possible.

 

Un matériel essayé sur plus de 400 ha l’été dernier

            A Boisnier a commencé a testé dans les vignes le prototype à partir de la fin du mois de juin dernier. L’équipement a fonctionné au cours de l’été sur plus de 400 ha  en Charente et en Charente Maritime. Cette étape de tests aux champs a été riche d’enseignements vis-à-vis des aspects de conduite, de réglages et des performances. L’équipement a évolué dans des situations très diverses, des coteaux forts, des dévers, des pentes, des sols durs, des couverts végétaux denses, …. . Les retours de ces essais ont cautionné la bonne fonctionnalité de la technologie du travail du sol simultané sur le dessous de deux rangs complets. Le matériel est « passé partout » ! La conduite par de nombreux chauffeurs a été le moyen de tester la fiabilité des automatismes et de faire évoluer le pilotage de l’outil. Les remarques des utilisateurs ont contribué à finaliser la mise au point des systèmes de centrage, de maîtrise de la profondeur de travail et à faire évoluer la conception du boîtier de commande.

 

L’Émisol rend le travail mécanique du sol sous le rang plus réaliste

            Les retours d’expériences ont nourri la conception du produit N° 2 qui est sorti des ateliers au début du mois de novembre. A Boisnier a mené à terme ce projet très innovant en y investissant beaucoup d’énergie et ses nuits de sommeil ont été courtes depuis 6 mois. De solides brevets protègent cette innovation qui s’inscrit totalement dans les démarches de viticulture durable. Il souhaite aborder la première campagne de fabrication et de commercialisation avec sagesse. En 2020, les objectifs commerciaux ont été volontairement limités à une dizaine de matériels que le jeune entrepreneur souhaite de bien suivre durant une saison complète. Les démonstrations réalisées l’été dernier lui ont déjà permis d’avoir de prévendre 90 % des fabrications. L’équipement sera commercialisé sous le nom de l’Émisol  à un prix  situant autour de 55 000 €. C’est un matériel qui va susciter un réel engouement du fait des performances de débit de chantier  accrues.  Le travail mécanique du sol sous le rang est peut-être en train de devenir plus réaliste dans les propriétés de moyennes et grandes surfaces.

 

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