Céline Damville – Nous essayons de suivre l’évolution des réseaux sociaux. Mais la règle d’or est toujours la même : quand on utilise un outil, il faut le faire bien. C’est pourquoi nous avons choisi de ne pas nous disperser. Pour l’instant, nous nous focalisons sur Facebook. Nous alimentons régulièrement notre page, pour assurer une belle présence sur la toile. C’est devenu un réflexe.
D’ailleurs, de quoi s’aperçoit-on ?
De plus en plus d’entreprises, de grosses structures associatives, créent des postes à plein-temps – les community managers – pour exister sur le web social.
Par rapport aux sites internet classiques, qui distribuent de l’information, le web 2.0 présente le gros avantage de donner la parole aux internautes. Ce sont eux qui alimentent le contenu. Et, au final, c’est beaucoup plus judicieux, plus pertinent. La communauté internet fera davantage confiance aux commentaires postés par d’autres internautes qu’au message délivré par la structure. « Qu’est ce qui me prouve que tout cela est vrai ? »
Prenons l’exemple de TripAdvisor.
Les touristes qui se déplacent dans notre région peuvent poster leurs commentaires sur le réseau TripAdvisor, qui fonctionne comme une sorte de livre d’or : qualité de l’hébergement, intérêt de la visite…
Une partie de notre travail va déjà consister à aller sur ce réseau et regarder ce qui se dit de nous. Parle-t-on de nous en bien ou en mal ? Quand c’est positif, on remercie ; et quand c’est négatif, il est très important d’essayer de retourner les choses positivement :
« Merci pour vos remarques qui vont nous faire évoluer. » Ce travail de veille, nous le faisons aujourd’hui avec Advisor mais, demain, avec d’autres réseaux sociaux qui ne manqueront pas de s’ouvrir.
Avec 2 700 amis, notre page Facebook commence à être intéressante. Au départ, nous admettions les structures collectives.
Maintenant, nous n’acceptons que les personnes physiques, autrement dit les clients potentiels.
Sur Facebook, au-dessus du 5 000 amis, le compte est bloqué. A ce stade, il nous semble donc plus pertinent de filtrer l’accès.
Au départ, il faut bien l’avouer, nous étions en recherche « d’amis ». Aujourd’hui, environ 20 personnes par jour frappent à notre porte. Nos adhérents, nous les incitons à nous rejoindre sur notre page Facebook et, mieux, à ouvrir leur propre page Facebook. Nous leur expliquons le rôle marketing et professionnel des réseaux sociaux. Nous accompagnons ceux qui le souhaitent dans leur démarche.
A ce jour, une bonne quinzaine de vignerons ont franchi le pas : la maison Pautier de Bourg-Charente, les Cognacs Roussille, le Chais du Rouissoir…
L’information qu’ils vont poster, nous allons la reprendre et la partager sur notre propre mur. Aux 15-20 contacts qu’ils possèdent, vont s’ajouter nos 2 700 « amis ». C’est tout l’intérêt des réseaux sociaux que de faire circuler l’information. Parler de vos vendanges, de votre campagne de distillation, mettre en ligne une recette au Pineau, indiquer vos « portes ouvertes »… Tout prétexte est bon pour alimenter sa page.
Sur notre propre page Facebook, nous avons par exemple félicité le BNIC dès la sortie de Lady Cœur, le cocktail « pour les femmes » créé lors de l’ICS, l’International cocktail Summit. Des internautes ont posté des commentaires. « Belle initiative ! » Sur Facebook, l’idée est, à chaque fois, d’essayer d’introduire une petite touche d’humour et de dynamisme ; de personnaliser son profil pour le rendre plus humain.
C’est particulièrement vrai pour nous, Etapes du Cognac, qui allons à la rencontre de ceux qui font notre vignoble, viticulteurs, bouilleurs de cru, restaurateurs…
Le web est un outil fantastique.
Pas besoin de mise en page compliquée : les photos, les liens s’insèrent très vite. Sur notre site internet, nous avons pas mal de difficultés à intégrer des vidéos (problème de format…). Facebook possèdent de tels logiciels qu’en deux secondes, c’est fait. Ou alors nous passons par le site Youtube et créons un lien.
Le web 2.0 est un média très réactif.
Quelques minutes par jour suffisent à assurer une présence sur la toile. Quand nous sommes en panne d’actualité – cela arrive – nous programmons de petits reportages photos sur des thématiques qui collent à notre activité. La dernière fois, nous avons mis en ligne un album sur le thème des femmes bouilleurs de cru.
La communauté des internautes adore.
A l’usage, l’on s’aperçoit que les photos attirent presque plus que les textes. Pour être lus, ces derniers doivent être très courts.
Les réseaux sociaux restent encore relativement méconnus. Pourtant, il ne faut pas en avoir peur. Effectivement, il y a des abus. Mais une fois que l’on a bien compris l’usage de ces réseaux et leurs limites, ils se révèlent très pertinents, ne serait-ce qu’en terme de référencement.
Que regarde en premier Google pour référencer votre site ? Les réseaux sociaux. Si vous êtes déjà sur la toile, votre site aura plus de chance de sortir de l’anonymat.
Blog, Facebook, Twitter… Tous ces outils vont vous aider à « booster » votre visibilité.
Un site d’information pure, c’est bien. Mais aujourd’hui, ce n’est plus suffisant. Les gens ont besoin que ça bouge. Ils veulent vérifier que « tout cela est vrai ». Et rien ne les rassurera davantage que les commentaires de leurs pairs. Bien plus que tout ce que vous pourriez dire.
Et puis, les réseaux sociaux, c’est gratuit.
Pour nous, Etapes du Cognac, qui disposons de tous petits budgets de communication, c’est une donnée importante. Le web 2.0 nous permet de toucher une clientèle potentielle, pratiquement sans frais, sauf le temps passé. Cette présence sur la toile, elle nous paraissait presque un devoir vis-à-vis de nos adhérents, dont la communication n’est pas le cœur de métier.
Web 2.0 : une nouvelle génération d’applications
Apparue en 2003 aux Etats-Unis, l’expression Web 2.0 désigne un « nouveau web », à la fois plus communicant et personnalisé. Là où l’internaute état passif et statique avec le web 1.0 (l’internet classique des sites web), il est devenu actif, participatif et socialisé. Grâce à des outils de partage de l’information, l’internaute crée du contenu, mutualise des images, organise, et personnalise.