les atouts services-conseils de la CARC font la différence

15 février 2010

Les bons millésimes se suivent et se ressemblent à la CARC. En effet, Yves Auffret et Jean-Paul Auboin ont eu la satisfaction de présenter aux adhérents un exercice 2008-2009 solide. Malgré un contexte agricole général dégradé, la coopérative enregistre de belles performances au niveau de la collecte de céréales et des approvisionnements. La stratégie de conseils techniques et de développement de services engagée depuis de nombreuses années continue de porter ses fruits.

 

 

auboin_auffret.jpgLa CARC fait partie de cette famille de coopératives d’approvisionnement de taille moyenne fortement enracinées dans leurs bassins de production. Les résultats économiques de cet exercice et des précédents prouvent d’une part que l’entreprise fonctionne bien et d’autre part que des liens forts ont été tissés avec les adhérents. La stratégie de développement fondée sur l’apport de technicité et de services mise en place depuis de nombreuses années continue de porter ses fruits.

La coopérative tire son épingle du jeu malgré la crise

Lors de la dernière assemblée générale, Yves Auffret, le président, n’a pas caché que le contexte économique très fluctuant des débouchés agricoles depuis quelques années rend la gestion des propriétés agricoles et viticoles de la région de plus en plus difficile. Dans cet environnement complexe, la CARC tire bien son épingle du jeu et affirme toujours la même volonté de coller aux attentes des sociétaires. Y. Auffret a ouvert les débats en faisant preuve à la fois de satisfaction et de sagesse : « Le dernier exercice de la coopérative peut être qualifié de confortable alors qu’une crise profonde affecte l’économie mondiale. Un an après le début d’une crise liée à des spéculations financières hasardeuses, il n’est pas sûr que les causes du cataclysme aient été traitées. Les spéculations financières continuent ! Le poids dominant de la Chine dans l’économie mondiale se confirme. Ce pays continue de bénéficier d’une croissance forte qui attire les investisseurs. Au niveau agricole, après la flambée des prix des matières premières, on est à nouveau confronté à une situation d’effondrement des prix des récoltes. Les céréales, les oléagineux, la viande, les volailles, le lait… tous les secteurs sont touchés par le marasme. Les filières de productions viticoles étrangères et françaises ont aussi accusé des baisses de ventes importantes. Le Cognac n’échappe pas à ce contexte inquiétant puisque les expéditions ont baissé de 14 %. Pour la récolte 2009, le rendement annuel a été plafonné à 8,12 hl d’AP et les prévisions pour l’avenir sont pessimistes. En moins d’un an, le marché du Cognac a connu un nouveau revirement. En 2008, les viticulteurs dans leur grande majorité avaient des difficultés à honorer les besoins du négoce et en 2009, la récolte est belle mais les ventes se contractent. Les contraintes environnementales dans la conduite des itinéraires de production et dans la gestion des propriétés deviennent également plus fortes. Beaucoup, d’entre nous considèrent que certaines choses sont fondées et réalistes alors que d’autres engendrent des investissements improductifs et une surcharge de travail administratif. Les seules bonnes nouvelles sont venues de la baisse des prix des intrants et de l’énergie, mais cette tendance ne peut pas être éternelle. La conjonction de tous ces éléments ne permet pas d’avoir une visibilité dans le moyen terme pourtant indispensable à la bonne gestion des propriétés agricoles et viticoles de notre région. »

Toujours plus de conseils et de services

Au niveau des grandes cultures, la campagne 2008-2009 a été marquée par l’abondance des récoltes. Les stocks mondiaux ont retrouvé des niveaux plus importants, ce qui a fait baisser les prix. La récolte de céréales en France a été abondante et de bonne qualité, et les stocks ont augmenté chez tous les opérateurs. Y. Auffret a présenté le bilan de l’activité de la coopérative au cours de l’exercice 2008-2009 clos au 30 juin dernier. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 12 millions d’€ et dégagé un bon résultat financier. Il a tenu à saluer le travail de Jean-Paul Auboin, le directeur et de tous les collaborateurs qui l’entourent : « Malgré un contexte difficile au niveau des approvisionnements et de la commercialisation des céréales, l’activité de la coopérative a été bonne. Les efforts permanents au niveau de la maîtrise des charges portent leurs fruits. C’est un exercice solide qui va nous aider dans l’avenir. Le conseil d’administration considère que les investissements susceptibles d’améliorer les services aux adhérents et la productivité de l’entreprise sont prioritaires. Par exemple, l’acquisition d’un camion équipé d’un élévateur embarqué facilite considérablement les livraisons de matériaux de palissage, d’engrais… dans les fermes. L’augmentation de la capacité de collecte du site de Genté va permettre de ne plus utiliser le site vétuste de Merpins. Au cours du dernier exercice, la décision de céder la gestion du magasin Gamm Vert de Cognac à Syntonie Distribution a été prise pour privilégier les nouveaux axes de développement de la coopérative. L’activité Ecovigne continue de se développer fortement sur une diversité de produits. Sur le plan technique, la coopérative a obtenu la certification Agri Confiance et l’orientation vers la technicité et les services devient un enjeu majeur. Le conseil technique prend de plus en plus d’importance avec la montée en puissance des contraintes environnementales. Les techniciens de la coopérative s’attachent à vous apporter des conseils de plus en plus spécifiques pour appliquer moins de produits et les utiliser au moment opportun. Ils sont également des interlocuteurs incontournables pour tous les aspects réglementaires. L’amélioration de la diversité des productions pour trouver de nouvelles niches d’activité et l’amélioration de la communication avec les adhérents sont aussi des préoccupations permanentes. »

De Belles récoltes de céréales 2009 mais de petits prix

Le contexte agricole de la campagne 2008-2009 a encore une fois influencé fortement l’activité de la coopérative. Les réflexions sur les assolements, la mise à disposition des semences, des engrais, le suivi des itinéraires culturaux des céréales et des oléagineux, les conseils au niveau de la protection du vignoble, l’organisation de la collecte ont mobilisé toute l’énergie des équipes de la CARC. J.-P. Auboin a présenté un bilan argumenté du contexte agricole de la campagne 2008-2009 : « Les conditions climatiques de la fin de l’été 2008 n’ont pas été propices aux semis de colza dont les surfaces ont de nouveau reculé. Les semis d’automne se sont déroulés dans de bonnes conditions dans les terres de groies alors qu’ils ont été retardés dans les champagnes. Au printemps, l’ensemble des cultures ont été implantées dans de bonnes conditions et, globalement, les récoltes ont été convenables. La coopérative a collecté un volume record de 247 000 q et les récoltes de blé et d’orge représentent les trois quarts de la production. Les augmentations de surfaces sur de nombreuses exploitations et l’utilisation de moissonneuses-batteuses de plus en plus performantes réduisent la durée de la collecte d’été qui en 2009 a connu un pic d’activité sur une grosse semaine. Cette situation nouvelle nous oblige à avoir des installations performantes pour d’une part absorber le volume et d’autre part être en mesure de trier les qualités. Si la commercialisation des récoltes de 2008 s’était déroulée dans un contexte de marché porteur et haussier, celle de 2009 a démarré à des niveaux de prix bas qui semblent s’y maintenir sauf peut-être pour les tournesols. Dans ce contexte, les démarches de production tracées et plus qualitatives s’avèrent essentielles pour trouver des niches commerciales attractives en France comme à l’export. Au niveau de la vigne, l’arrivée de la chaleur dans la deuxième quinzaine de juillet 2008 a arrêté le mildiou qui, jusqu’alors, était d’une virulence exceptionnelle. Les vendanges sont intervenues à partir de la fin septembre mais la récolte a été décevante sur le plan des volumes. Les effets cumulés du mildiou, des maladies du bois, du vieillissement du vignoble ont amputé les niveaux de production et beaucoup de propriétés n’ont pas été en mesure de satisfaire leurs débouchés Cognac. Le cycle végétatif 2009 a démarré sous de meilleurs auspices, un débourrement plus homogène, un climat moins humide, une floraison par beau temps. Seule ombre au tableau, le terrible orage de grêle de début mai qui a ravagé des surfaces conséquentes à Rouillac, Blanzac-Porcheresse… Le cycle végétatif 2009 s’est terminé avec un ensoleillement important et la récolte a été plus généreuse en volume. Dans ce contexte agricole, la coopérative a réussi à maintenir son activité avec seulement une diminution du chiffre d’affaires de 2 %. Les approvisionnements représentent 55 % de l’activité et la part d’activité liée à la collecte a enregistré une baisse en raison de la chute des cours. En effet, les volumes collectés ont par contre augmenté de 5 % pour atteindre 247 000 q. Le blé représente à lui seul presque la moitié de la production céréalière. »

Engrais et produits phytosanitaires, un marché bien perturbé

L’augmentation de l’activité approvisionnement repose à la fois sur des performances commerciales des équipes de la CARC et la hausse des prix des engrais et des produits phytosanitaires. Au niveau des engrais chimiques, les consommations mondiales de produits azotés et phosphatés sont en constante augmentation dans le monde depuis quelques années et, parallèlement, le nombre de producteurs s’est fortement concentré. D’ailleurs, il est paradoxal d’observer que le seul pays où les consommations d’engrais azotés et phosphatés ont baissé depuis 10 ans est la France, ce qui traduit bien les efforts des agriculteurs de notre pays pour maîtriser l’utilisation des intrants. Les très fortes fluctuations des prix des engrais et des produits phytosanitaires au cours des dernières années représentent un phénomène nouveau qui inquiète beaucoup de distributeurs. J.-P. Auboin nous a fait part de ses réflexions sur ce sujet :

« Au cours de la dernière campagne, les engrais azotés, phosphatés et potassiques ont dans un premier temps augmenté de façon très importante pour atteindre des niveaux de prix inégalés. Les disponibilités en marchandises s’étaient raréfiées et la spéculation s’est alors enclenchée avec la bienveillance des producteurs. Face à cette situation, les agriculteurs ont décidé de ne pas acheter et tout d’un coup le marché s’est bloqué. Les besoins en engrais de fond sont devenus inexistants. A notre niveau de la coopérative, les diminutions d’achats d’engrais minéraux ont été spectaculaires et les ventes d’engrais organiques ont été multipliées par trois. Depuis, les prix des engrais azotés et phosphatés sont retombés à des niveaux bas. La potasse a beaucoup moins baissé. Au niveau des produits phytosanitaires, l’augmentation de la TGAP et les hausses de prix significatives des fournisseurs à l’automne 2008 ont entraîné un net renchérissement des calendriers de protection. Les disponibilités de certains produits annoncées comme restreintes en début de campagne ont aussi amplifié la hausse de prix. C’est à se demander si certaines situations de pénurie n’avaient pas été organisées pour faire augmenter les prix ? Au niveau des engrais comme des produits phytosanitaires, la concentration de l’activité auprès de quelques fournisseurs ne facilite pas les négociations pour les distributeurs. On doit être en mesure aujourd’hui d’acheter par bateau ou container entier, d’où l’intérêt de pouvoir mutualiser nos capacités d’achat au sein d’une union comme l’UDCA. ».

L’une des grandes satisfactions de la CARC est le développement de l’activité Ecovigne au cours du dernier exercice. Ce pôle d’activité a enregistré une progression de chiffre d’affaires de 12 % qui concerne divers secteurs : les matériaux de palissage, les équipements de sécurité, l’hygiène et l’œnologie, et les accessoires de taille et d’attachage.

Les niveaux de replantations actuelles et la forte demande au niveau de l’œnologie et des vinifications représentent des gisements de développement pour l’activité d’Ecovigne dans les années à venir.

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