Le vin, symbole emblématique de la culture et de l’économie française, est en pleine mutation. Malgré un chiffre d’affaires annuel de plusieurs milliards d’euros, la consommation de vin en France a diminué de 23 % depuis 2000. Pour mieux comprendre cette tendance, l’Agence Dékuple a réalisé une étude approfondie des conversations en ligne autour du vin entre juin 2023 et juin 2024. Cette analyse, basée sur plus de 550 000 mentions issues de médias, réseaux sociaux et forums, vise à décrypter les nouvelles attentes des consommateurs.
Selon Thomas Zavrosa, directeur associé de l’Agence Dékuple, le vin demeure un sujet largement positif pour les Français, avec cinq fois plus de conversations favorables que défavorables. Toutefois, pour maintenir sa popularité, notamment auprès des jeunes générations, le secteur doit s’adapter en valorisant ses aspects culturels et en simplifiant son image, jugée parfois complexe et élitiste.
Les résultats de l’étude montrent que 22 % des discussions portent sur la qualité gustative du vin, tandis que 20 % évoquent son rôle dans le patrimoine culturel français. Malgré ces aspects valorisants, des freins subsistent : 41 % des mentions soulignent la complexité perçue du vin, et 20 % s’inquiètent de ses effets sur la santé. De plus, si le vin est vu comme un produit accessible en termes de rapport qualité-prix, les professionnels doivent améliorer son attractivité par des innovations en matière de packaging et de communication.
Les tendances saisonnières influencent également les conversations : le rosé est particulièrement apprécié en été, tandis que les vins rouges et bios dominent à l’automne et que le champagne s’impose pendant les fêtes de fin d’année. L’étude met en lumière une demande croissante pour des vins biologiques et à faible teneur en alcool, reflétant une consommation plus responsable. En effet, les labels bio suscitent 40 % de mentions supplémentaires par rapport aux certifications régionales, confirmant cette nouvelle orientation.
source: Agence ComCorp