Marc riboud – Exposition Quais Hennessy

27 septembre 2011

p342.jpgLa salle d’exposition des Quais Hennessy, à Cognac, dévoile soixante photos du très grand photographe Marc Riboud. L’exposition raconte l’histoire d’un regard porté durant cinquante ans sur un pays, la Chine.

Homme debout, regard, main, viseur. Marc Riboud a beau être un vieil homme, le regard qu’il porte sur les choses et les gens est celui d’un photographe, habitué à découper l’espace à l’aide de son viseur. Jeune, il fit des études d’ingénieur à l’école centrale de Lyon. Il y a du Le Corbusier chez celui qui saisit les haubans d’un pont à Shanghai en 1993 et du Courbet aussi, le peintre de l’Origine du monde, pour magnifier les lignes de fuite de l’ouvrage. Extraordinaire prise de vue également que celle de cette jeune diplômée de l’institut de l’acier de Pékin, en train d’avaler un bol de riz aux côtés des ouvriers. Elle n’a pas pris le temps d’enlever ses lunettes de protection (photo datée de 1957). Et que dire de cette petite enfant, drôlement équipée de sa culotte fendue, devant les portes de la Cité interdite. Marc Riboud a parcouru la Chine pendant 50 ans. Son premier visa, il l’a obtenu en 1957, alors que la Chine était fermée depuis 1949. C’est en journaliste, esthète et homme sensible qu’il a rendu compte d’un pays-monde. Lui-même est un artiste-somme. Il a rencontré le photographe Cartier-Bresson, travaillé avec lui à l’agence Magnum, rejointe par Robert Capa. On entre dans la mythologie.

Lors du vernissage de l’exposition, Bernard Peillon, directeur général de la société Hennessy, a exprimé toute l’émotion de ce moment passé en compagnie du vieil homme et du très grand photographe. « Vous avez su donner un supplément d’âme à ce que nous regardons peut-être avec un regard plus marchand. La maison Hennessy a mis pour la première fois un pied en Chine en 1859. C’est toujours avec humilité que la maison a tissé des liens profonds avec ce pays, malgré les soubresauts. Aujourd’hui, ces liens sont plus forts que jamais. En tant que Lyonnais – vous l’êtes et je le suis aussi – je suis extrêmement honoré de vous avoir reçu à Cognac. » Inutile de dire que l’exposition Marc Riboud est à voir, absolument.

 

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