Le projet Centipede-RTK, imaginé en 2019 dans une exploitation agricole en Charente-Maritime , représente une nouvelle opportunité dans le domaine de l’agriculture de précision, offrant des solutions de géolocalisation au centimètre près à un coût bien moins élevé que les autres solutions. Initié par l’INRAE, ce projet s’inscrit dans une démarche de science ouverte qui implique divers acteurs, tels que les agriculteurs, les entreprises privées, les scientifiques et les collectivités. En proposant des solutions peu coûteuses et faciles d’utilisation, Centipede-RTK permet d’optimiser les ressources, de réduire l’impact environnemental et d’alléger la charge de travail des exploitations agricoles. Les activités telles que le semis, le binage, l’épandage d’engrais et la pulvérisation localisée nécessitent une précision de localisation proche du centimètre, ce que le réseau Centipede-RTK permet d’atteindre grâce à la mise en place d’un réseau dense de stations de positionnement par satellite (GNSS). Ce réseau, qui utilise la technologie RTKbase, offre un service de correction en temps réel, garantissant ainsi une géolocalisation de haute précision. À ce jour, 625 bases ont été installées en France et 860 dans le monde, avec une adoption notable en Hongrie, où une couverture nationale complète a été déployée en moins de deux ans.
Une démarche collaborative
Le développement du réseau Centipede-RTK repose sur une démarche collaborative. Agriculteurs, entreprises privées, scientifiques et collectivités ont travaillé ensemble pour mailler le territoire et assurer une couverture adaptée aux différents usages. Chaque base peut être installée par l’utilisateur, qui bénéficie d’une documentation et d’une assistance de la communauté en cas de besoin. Cette approche favorise l’engagement et l’auto-organisation des utilisateurs, renforçant ainsi le caractère ouvert et accessible du projet.
Partenariats stratégiques
Le succès du réseau Centipede-RTK repose également sur des partenariats avec des organisations clés. Le RENAG (Réseau national GNSS) fournit une infrastructure robuste pour héberger les données générées, tandis que le CNIG (Conseil national de l’information géographique) apporte un soutien stratégique pour la diffusion des bonnes pratiques en géomatique. L’INRAE joue un rôle central dans la création et le déploiement du projet, avec l’appui de divers laboratoires et collectivités locales.
source : INRAE
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