Enlèvement des marcs – campagne 2010/2011

7 octobre 2010

Flash-back – Lors de la récolte 2009, la distillerie communautaire Douence avait provoqué un mini-tsunami dans la région délimitée en demandant une participation de 5 € par tonne pour l’enlèvement des marcs. Une première dans le vignoble charentais ! Cette position trouvait sa source dans le nouveau modèle économique introduit par l’OCM viti-vinicole de 2008, moins favorable aux distilleries communautaires. Lors de la Journée des courtiers, Bernard Douence, P-DG du groupe Douence, a annoncé qu’il y renonçait, non seulement pour la récolte 2009 mais aussi pour la récolte 2010. Pourtant la donne financière n’a pas vraiment changé. Mais le P-DG du groupe Douence a justifié l’infléchissement de sa position par des éléments factuels. « Les vendanges dernières se sont bien passées. Des degrés relativement élevés ont dégagé des rendements alcool supérieurs à ce que nous attendions. » Il n’a pas éludé non plus l’impact qu’avait joué sur sa décision la mobilisation syndicale. « Le SGV a eu une position un peu dure sur le sujet. » Une manière indirecte de rendre hommage au travail réalisé par le syndicat. Bernard Douence a quand même tenu à remercier les « plus de 2 000 viticulteurs à qui, en retour de notre courrier, nous ont dit qu’ils accepteraient de payer les 5 € par tonne. » « La distillerie Douence, a-t-il poursuivi, collecte aujourd’hui environ 65 % des marcs de Charente et de Charente-Maritime, soit 75 à 80 000 tonnes. A 5 € la tonne, cela aurait représenté une somme de 400 000 €. Nous remercions les viticulteurs mais nous ne leur demanderons pas les 5 €. Et pour la campagne 2010 non plus. Nous espérons simplement que les vendanges se passeront bien et que le degré sera au rendez-vous. »

Si les distilleries communautaires collectent les marcs, elles ont aussi vocation à traiter les vins en excédents. Bernard Douence a abordé le sujet. « Cette année, compte tenu de la belle apparence de récolte, les volumes en excédents seront sans doute plus importants. Le coût de revient pour traiter ces vins s’élève à 45 € l’hl AP, pour un prix de vente sur le marché mondial de la carburation de 28 €. Avec la profession viticole, nous devrons avoir une vraie réflexion sur le sujet. »

A lire aussi

L’appel à l’aide de l’US Cognac Rugby

L’appel à l’aide de l’US Cognac Rugby

C'est un constat qui a fait le tour des médias, sportifs ou non: l'US Cognac va très mal. Malgré les efforts de Jean-Charles Vicard pour tenter de redresser la barre, le club se retrouve dans une difficile situation financière.  La direction a de fait décidé d'envoyer...

error: Ce contenu est protégé