Laure Larrieu explique les dispositifs environnementaux de la région

27 novembre 2019

 

Laure Larrieu, Chef du service Environnement & Ressources Naturelles de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, coordination PCAE (Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations agricoles)-Certification AREA-HVE, a explicité la certification environnementale régionale en place depuis 2002.

Comment se passent les audits que vous réalisez dans la région Nouvelle-Aquitaine ?

 

La Région Nouvelle-Aquitaine, qui est un partenaire de longue date dans l’accompagnement des certifications environnementales. Cela a commencé avec une certification environnementale équivalente au niveau 2, la certification AREA et aujourd’hui nous utilisons la même logistique régionale pour la certification HVE. Ce sont des auditeurs HVE agréés par la Région et l’organisme certificateur qui réalisent ces audits (calcul des indicateurs chaque année durant les 3 ans de la certification). Ces auditeurs ont été formés pendant une journée pour approfondir la certification HVE et ses deux voies d’accès et appréhender les outils mis à leur disposition dans le cadre de cette certification collective régionale (grille d’audit commune, interface web commune pour assurer le suivi de toutes les exploitations certifiées dans ce cadre, FAQ…) et seront suivis chaque année pour assurer des conditions d’audits équivalentes sur tout le territoire régional.

 

Le temps nécessaire pour chaque audit est directement lié à la complexité du système d’exploitation : il est plus court pour une exploitation en monoculture que pour une exploitation mixte poly-cultures poly-élevages. Ainsi l’audit initial dure entre 1 et 2 jours selon la complexité du système d’exploitation et nous n’avons pas encore le recul nécessaire vis à vis des audits de renouvellement de cette certification qui ont lieu l’année 2 et l’année 3.

 

Comment les viticulteurs peuvent-ils mettre en place et financer cette certification HVE ? Quelles aides sont mises en place ? Les viticulteurs doivent-ils (sup)porter en grande partie ces adaptations et investissements de leurs pratiques de production ?

 

Une aide forfaitaire de 440 € pour la voie A et 200 € pour la voie est attribuées à toutes les structures référencées par la Région Nouvelle-Aquitaine pour supporter les coûts de cette certification; Ils ne supportent pas les coûts de l’organisme certificateur qui sont financés par la Région dans le cadre de la certification collective HVE Nouvelle-Aquitaine.

Pour ce qui est des investissements liés à leur adaptation au référentiel HVE, le dispositif PCAE et ses différentes mesures (PVE, IAE, Agroforesterie,…) sont mobilisables avec des taux d’aides entre 30 et 80% des investissements éligibles selon les mesures.

 

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui s’engagent dans cette voie ? Quelles démarches (dans le bon ordre) sont nécessaires ou judicieuses pour les différentes certifications ?

 

Pour la certification AREA (équivalente au niveau 2 de la certification environnementale) :

1. Prendre contact avec une structure référente agréées par la Région ou directement via un organisme certificateur pour réaliser un audit sur le référentiel AREA.

2. Faire les adaptations nécessaires pour atteindre cette certification et les maintenir durant les 3 ans de validité de cette certification.

 

Pour la certification HVE :

1. être certifié niveau 1 ou niveau 2 ou prendre les dispositions nécessaires auprès des structures référentes ou des organismes certificateurs pour évaluer le respect de ce niveau 1 ou niveau 2 de la certification environnementale.

2. Prendre contact avec une structure référente agréées par la Région ou directement via un organisme certificateur pour réaliser un audit sur le niveau HVE.

3. Faire les adaptations nécessaires pour atteindre cette certification et les maintenir durant les 3 ans de validité de cette certification.

 

Une certification est-elle obligatoire aujourd’hui ou un vigneron peut-il être tout à fait au point sans avoir de vérification officielle de quelque organisme ?

 

Aucune certification environnementale n’est aujourd’hui obligatoire pour les producteurs, ce n’est qu’à partir de 2030 que les cahiers des charges des SIQO, signes officiels de la qualité et de l’origine, intègreront des critères environnementaux de la certification environnementale du niveau 2 ou niveau 3 HVE. Mais tous les agriculteurs certifiés aujourd’hui prennent une longueur d’avance pour la pérennité de leur outil de production, dans un contexte où la reconnaissance de ces démarches de qualité risque de se renforcer.

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